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PsyEN : leurs missions, ce sont eux qui en parlent le mieux !
Article publié le mercredi 31 janvier 2024.
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Par la connaissance que les PsyEN ont du développement psychoaffectif et cognitif des enfants et adolescents, ils contribuent à l’observation et à l’évaluation des difficultés et des besoins de ces derniers. En cela et afin d’aider chaque jeune qui en aurait besoin, ils sont des interlocuteurs essentiels dont il est temps de connaître et reconnaître les multiples missions. Les bilans psychologiques en font partie, encore faut-il savoir de quoi on parle.
 
 
On a souvent besoin d’un psychologue Ă  soi !
 
Pourtant, l’effectif des psychologues au sein de l’Éducation nationale a baissĂ© d’environ 15 % en 7 ans. Vous avez dit « manque d’attractivitĂ© Â» ?
 
Si la formule, copiée d’une morale de Jean de La Fontaine, fait sourire, il convient néanmoins de l’expliciter. Tâchons donc de nous accorder sur quelques définitions.
 
 
« Psychologue Â» n’est pas un adjectif !
 
Nous entendons parfois dire de telle ou telle personne qu’elle est « psychologue Â». Est-elle pour autant diplĂ´mĂ©e d’un titre reprĂ©sentant une profession rĂ©glementĂ©e ? Si ce n’est pas le cas, gare Ă  elle : elle pourrait alors ĂŞtre taxĂ©e d’usurpation du titre de psychologue et (sĂ©vèrement) rĂ©primandĂ©e par l’article 433-17 du Code pĂ©nal, soit un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.
Il n’existe donc pas de psychologues professionnels vs amateurs, contrairement à ce qu’on a pu entendre ici ou là…*
 
 
Bilan psychologique, kĂ©sako ?
 
Imaginez que vous vous rendiez dans un laboratoire d’analyses mĂ©dicales et que vous commandiez un bilan sanguin. Comment espĂ©rez-vous ĂŞtre reçu ? Un bilan, oui, mais pour mesurer quoi ? serait vraisemblablement la rĂ©ponse de votre interlocuteur. Un bilan psychologique n’est pas plus prĂ©cis. Il mesure exactement ce qu’il est censĂ© mesurer, Ă  savoir ce que le psychologue juge pertinent d’investiguer. Cette apprĂ©ciation des besoins nĂ©cessite du temps, notamment le temps nĂ©cessaire pour dĂ©finir une hypothèse Ă  valider (ou invalider) afin d’analyser la problĂ©matique du sujet.
 
Le bilan peut donc prendre diffĂ©rentes formes, selon ce que le psychologue estime nĂ©cessaire de vĂ©rifier. Il peut notamment ĂŞtre psychomĂ©trique ou projectif. Quel qu’il soit, un des outils principaux du psychologue est l’entretien. 
 
Pour rappel (ou pour information), le Code de dĂ©ontologie des psychologues prĂ©voit le respect de l’autonomie professionnelle dans le choix et l’application des modes d’intervention, des techniques et des mĂ©thodes mises en Ĺ“uvre. Par ailleurs, les dispositifs mĂ©thodologiques mis en place par le psychologue rĂ©pondent aux objectifs de ses interventions, et Ă  eux seulement.
 
 
Bilan psychométrique
 
Il s’agit dans ce cas d’analyser le plus finement possible le fonctionnement cognitif en fonction des hypothèses Ă©mises. Qu’il s’agisse « uniquement Â» de mesurer un QI, des stratĂ©gies de raisonnement ou des fonctions exĂ©cutives (on parlera alors volontiers, parce que c’est la mode, de bilan neuropsychologique), le matĂ©riel utilisĂ© (test ou batterie de tests) est de la responsabilitĂ© exclusive du psychologue. ConformĂ©ment au Code de dĂ©ontologie des psychologues, celui-ci doit avoir Ă©tĂ© scientifiquement validĂ© et utilisĂ© en rĂ©fĂ©rence aux recommandations de la commission internationale des tests.
 
La batterie de tests la plus connue Ă©tant la WISC, bon nombre d’apprentis-sorciers s’estiment compĂ©tents pour interprĂ©ter, Ă  partir de donnĂ©es chiffrĂ©es, le fonctionnement cognitif d’un enfant ou d’un adolescent. C’est la raison pour laquelle bon nombre de bilans psychomĂ©triques s’exercent sous la pression d’injonctions (MDPH, orthophonistes, mĂ©decins…). L’analyse clinique, du ressort du psychologue, n’en est pas moins (loin s’en faut !) indispensable pour en avoir une apprĂ©ciation la plus fidèle possible.
 
 
Bilan projectif
 
Il a pour objectif d’analyser des problĂ©matiques psychoaffectives : le fonctionnement psychique, l’état Ă©motionnel et plus globalement le fonctionnement mental dĂ©finissent le mode comportemental (face au groupe, aux apprentissages, au cadre…) d’un enfant ou d’un adolescent. 
 
 
Mais alors, comment ça marche ?
 
Vous l’aurez compris, un bilan psychologique ne saurait être déconnecté de la réalité du sujet, qu’il soit enfant, adolescent ou adulte. Il s’inscrit par conséquent dans une temporalité qui comprend notamment des échanges relationnels permettant un engagement et une confiance réciproques dans la résolution d’une problématique, l’expression d’hypothèses, la mise en œuvre de leur validation et la recherche de solutions.
 
Les bilans psychologiques ne sont qu’une infime partie des missions confiĂ©es aux psychologues de l’Éducation nationale, conformĂ©ment au texte qui les rĂ©git. Pourtant ces personnels sont souvent rĂ©duits Ă  ces Ă©valuations, essentiellement psychomĂ©triques, faute de connaissance de l’ensemble de leurs missions (par l’institution et les personnels qui la reprĂ©sentent, par les partenaires…). Cette absence de connaissance induit inĂ©vitablement un manque de reconnaissance pour des personnels pourtant animĂ©s par le sens du service public et pour lesquels « relation d’aide Â» ne sont pas de vains mots…
 
 
* Lire notre article : Psychlogue, un mĂ©tier !

 

 
 
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