2 000€ pour tous qu’ils avaient dit… et ce dès septembre !

Une revalorisation pour tous et sans contrepartie qu’ils avaient encore annoncée…

La réalité est bien différente.

 

Des difficultés dans les paies de septembre, ce n’est pas une nouveauté dans l’Education Nationale. Tous les ans, lorsque la 1ère paie de l’année scolaire tombe, des spécificités ne sont pas prises en compte (nouvelle affectation en éducation prioritaire, changement d’échelon, titularisation…).

 

Mais cette année, c’est un scandale ! Encore un véritable mépris envers les personnels que nous sommes.

 

Une revalorisation en trompe l’œil

Même si nombre de collègues n'étaient pas dupes de la manière dont se concrétiserait "la revalorisation historique" des enseignants sur leur paye de septembre (5% d'augmentation en moyenne, moins de 4% pour beaucoup) - dans un contexte où l'inflation a dépassé les 6% rien que cette année - cela semble bien faible quand toutes les études montrent que nous avons perdu plus de 20% de notre pouvoir d'achat ces 30 dernières années ! Le choc est rude quand on découvre les salaires versés.

 

Le doublement de l'ISAE/ISOE n’a pas été mis en paiement pour la plupart des enseignants, l'augmentation des autres indemnités fonctionnelles ne s'est semble-t-il pas réalisée au motif que les paies se préparent 2 mois à l’avance. C'est pour le moins surprenant quand le détail de ces revalorisations apparaît publiquement sur le site du ministère de l'Education Nationale depuis plusieurs mois et qu’une communication via les messageries professionnelles a été faite dès le mois de juin.

 

Une gestion calamiteuse

1) Les promotions d'échelon à l'ancienneté au 1er septembre ont été victimes d'oubli. C'est une vieille habitude dans l'Education Nationale mais on pourrait penser qu'en 2023, ce n'est pas à l'agent d'informer son gestionnaire du fait qu'il a bénéficié récemment d'une promotion. Encore plus quand celle-ci est automatique et apparaît dans les perspectives sur Iprof depuis plusieurs années.

 

2) Pire et plus grave encore, des collègues se sont vus retirés des trop-perçus de plus de 1000€ sans en avoir été informés au préalable ! Le pouvoir d’achat des enseignants est en berne, ce type d’agissement met purement et simplement des collègues en difficulté financière.

 

3) Paroxysme de la défaillance des outils de gestion RH de notre ministère, de nombreux jeunes collègues T1 ont reçu un salaire inférieur à leur salaire en tant que stagiaire alors qu’ils ont été titularisés. Sans oublier, ceux qui attendent toujours le salaire correspondant à leur reclassement. Pour certains, la somme due par l’administration dépasse les 3000€ puisque celle-ci a maintenant un an de retard !!!

 

4) N’oublions pas non plus les collègues qui attendent désespérément le versement d’indemnités liées à l’année scolaire dernière et qui, d’après les services, ne seront pas versées avant novembre 2023 !

 

Tout ceci n’est plus acceptable. Payez les collègues comme ils en ont le droit !

 

Le SE-UNSA invite tous les collègues concernés, et qui se retrouveraient en difficulté financière, à nous contacter rapidement afin que nous fassions remonter au rectorat pour que des mesures individuelles soient prises pour les accompagner et réparer cette injustice.