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CSA-D du 24 novembre 2023
Article publié le vendredi 24 novembre 2023.
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DĂ©claration liminaire de l'UNSA-Education

 

Monsieur le Directeur Académique,

Mesdames et Messieurs les membres du CSA-SD,

 

L’UNSA-Éducation renouvelle l’hommage rendu lors du dernier CDEN à tous les professionnels de l’éducation en général et dans notre département en particulier. Ils exercent depuis la rentrée scolaire dans un contexte difficile avec une succession d’événements dramatiques.

En cette rentrée 2023, pour l’UNSA-Éducation, les priorités étaient d’agir pour l’attractivité de tous les métiers et donc pour une revalorisation et l’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail pour tous les personnels. Nous appelions à engager une politique volontariste en direction de la mixité sociale et scolaire sur tout le territoire, et de lutter contre la ségrégation scolaire, de valoriser l’École publique et de se donner les moyens de la réussite de l’inclusion scolaire. Ce n’est malheureusement pas le choix fait par notre ministère.

Nous voulions vous transmettre un message important à relayer : laissez-nous faire notre métier. Les enseignants veulent qu’on leur fasse confiance et ne demandent qu’à faire leur métier sans être destinataires sans cesse de consignes remettant en cause le fonctionnement des écoles.

En ce qui concerne la confiance justement, elle n’est pas au rendez-vous, notamment par l’enchainement sans fin des annonces du ministre, voire du Président de la République, sur notre Ecole, qui de ce fait, une fois de plus, n’est pas un simple outil d’éducation, d’émancipation et de transmission mais un outil politique au service de visées personnelles. En l’occurrence, pour l’UNSA-Education, le ministre n’est pas exempt de responsabilité dans cette mise en danger de l’école en la mettant sous tension. Tension entre les personnels et les familles qui sont depuis la rentrée bien plus revendicatrices et agressives pour certaines. Tension entre les personnels et la société en lui faisant assumer des actualités sociétales qui ne concernent pas que l’Ecole. Tension en l’exposant en permanence médiatiquement et en informant l’opinion publique en amont des personnels directement concernés.

Notre Ecole n’a pas besoin de pactes, de mettre une fois de plus en concurrence les personnels pour rendre attractif le métier mais elle a besoin d’une revalorisation conséquente et pluri-annuelle. Pour que notre Ecole fonctionne, il est indispensable que les personnels soient formés. Et ce, sans bouleverser le plan académique de formation comme actuellement, pour faire en sorte que ces formations ne se déroulent plus en présentiel et sur le temps de travail. Se former c’est aussi du travail et ça ne doit pas se faire sur le temps personnel. L’équilibre vie pro / vie perso est fragile, il est nécessaire de ne pas l’attaquer encore plus.

L’Ecole a également besoin de sécurité, et l’enquête flash opérée dans les conditions que nous connaissons, ne nous a rien appris de nouveau sur les différences, par exemple entre le premier et second degré. Le travail de sécurisation est immense et ne se fera pas en un jour. En attendant, ce sont les personnels qui font face et qui tentent de pallier comme ils le peuvent.

Pour en venir à l’ordre du jour de notre CSA-SD, les constats concernant les effectifs sont clairs. A l’Unsa-Education, nous avons bien conscience que notre département perd pour la 5ème année consécutive des élèves. Nous regrettons que cette baisse démographique n’ait pas été mise à profit pour permettre de répondre aux besoins des élèves et du service public d’éducation que ce soit dans le 1er comme dans le 2nd degré.

Ainsi, pour notre département, et dans un contexte dramatique, et nous pesons nos mots, où des inondations historiques ont succédé à l’assassinat d’un des nôtres (pour n’évoquer que les drames survenus depuis cette rentrée), nous sommes toutes et tous en flux tendu.

Si la rentrée 2024 reprendra les éléments principaux de la politique nationale et académique, elle ne pourra pas se passer, ici, comme ailleurs, comme si rien ne s’était passé. Monsieur le Directeur Académique, non seulement notre département doit être préservé mais il doit bénéficier d’un soutien humain et financier supplémentaire. La rentrée 2024 doit être exceptionnelle pour l’Ecole du Pas-de-Calais. L’UNSA-Education du Pas-de-Calais vous demande, dès maintenant, de porter en notre nom cette revendication au bénéfice des élèves, des familles et des personnels.

 

 

 
 
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