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AttractivitĂ© des mĂ©tiers : un ministre Ă  l’épreuve du rĂ©el
Article publié le jeudi 21 septembre 2023.
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Les discussions sur l’attractivitĂ© ont dĂ©butĂ©. Pour le SE-Unsa, le problème de la rĂ©munĂ©ration n’est pas rĂ©glĂ©. D’autres enjeux sont Ă©galement essentiels : les conditions de travail au quotidien, la formation des personnels, les possibilitĂ©s de mobilitĂ©s. 
 
 
Des conditions de travail dĂ©gradĂ©es au quotidien 
 
Pour le SE-Unsa, il faut impĂ©rativement mettre fin aux dĂ©rives constatĂ©es depuis plusieurs annĂ©es : alourdissement de la charge de travail volontairement accrue par le ministère avec le Pacte, bureaucratisation du travail des enseignants, accumulation des rĂ©formes et injonctions successives et contradictoires... Tout cela contribue Ă  la perte de sens du mĂ©tier. 
 
La rĂ©flexion sur l’attractivitĂ© du mĂ©tier ne peut faire l’impasse sur la question de l’inclusion scolaire. Lorsque les moyens et les conditions de l’accueil des Ă©lèves Ă  besoins particuliers ne sont pas rĂ©unis, les personnels se trouvent en situation de souffrance ou dans l’impossibilitĂ© de remplir leurs missions comme ils le souhaiteraient. 
 
De mĂŞme, ignorer la question de l’absence totale de mixitĂ© sociale dans certains territoires conduit Ă  dĂ©grader les conditions d’enseignement des personnels. 
 
 
La formation des personnels : un enjeu essentiel
 
La formation continue doit permettre aux personnels la rĂ©flexivitĂ© sur leur mĂ©tier et ne doit pas se rĂ©duire Ă  des temps imposĂ©s de prĂ©sentation des rĂ©formes ministĂ©rielles successives. 
 
Pour le SE-Unsa, la question de la formation continue est centrale. DĂ©placer la formation continue en dehors du temps scolaire n’est pas une solution acceptable. En revanche, il est nĂ©cessaire de reconstituer des moyens de remplacements qui offrent aux collègues la possibilitĂ© de prendre le temps de se former, d’échanger collectivement sur leurs expĂ©riences et pratiques. 
 
Concernant la formation initiale, le SE-Unsa reste attachĂ© Ă  la masterisation de tous les enseignants, CPE et PsyEN, sans distinguer le 1er et le 2d degrĂ©. Le SE-Unsa souhaite une prise en charge financière consĂ©quente des Ă©tudiants engagĂ©s vers les mĂ©tiers de l’éducation. 
 
 
Repenser les mobilitĂ©s gĂ©ographique et professionnelle 
 
La mobilitĂ© gĂ©ographique dans le 1er degrĂ© et le 2d degrĂ© est actuellement totalement asphyxiĂ©e. C’est l’une des causes majeures de la dĂ©saffection du mĂ©tier.
 
Pour le SE-Unsa, il est urgent de revoir en profondeur les règles de mobilitĂ©, de trouver des solutions pour les territoires les plus en difficultĂ© dans l’hexagone comme en Outre-mer, afin de satisfaire les aspirations lĂ©gitimes des collègues. 
 
Il est Ă©galement important d’offrir de rĂ©elles possibilitĂ©s de mobilitĂ© professionnelle aux collègues sans leur opposer incessamment des refus au motif des nĂ©cessitĂ©s de service. 
 
 
Pour le SE-Unsa, l’approche des questions d’attractivité est nécessairement globale. Si le ministre partage cette idée, il n’en reste pas moins que se pose la question essentielle de donner aux personnels en poste l’envie de rester. Cela nécessite non seulement d’améliorer concrètement leurs conditions d’exercice mais également de mieux prendre en compte les besoins d’évolution de carrière, de mobilité et d’aménagement de parcours.
 
Ce cycle de négociations ne sera un succès que si les collègues en ressentent rapidement et concrètement les effets sur le terrain au quotidien.

 

 
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