SECTION SE-Unsa de la MOSELLE - 53 GRAND RUE - 57865 AMANVILLERS
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Lors du dernier point sur la situation sanitaire avec le ministère ENJS le 16 février, l'UNSA Éducation a rappelé qu'il a toujours été dans ses priorités de maintenir un lien éducatif et social avec les élèves.
Nous avons toutefois durci le ton pour réitérer nos demandes fortes d'anticipation, de clarté, de transparence, d'information, et de moyens pour accomplir les missions.
Les personnels ont fait et continuent de faire leur maximum afin d'assurer leurs missions tout en respectant les consignes sanitaires. Les élèves, leurs familles, la société leur en est reconnaissante.
Reconnaissance et respect doivent également être apportés par l'employeur et sur le lieu de travail. Cela nécessite, a minima, que ces consignes cessent d'évoluer à un rythme intenable et que les moyens humains nécessaires à l'application du protocole soient accordés.
L'UNSA Éducation a rappelé que sa préférence a toujours été au maintien de l'ouverture des écoles et établissements, quitte à favoriser l'enseignement hybride lorsque c'est nécessaire. La situation particulière de la Moselle, avec une explosion des cas de variant Brésilien et Sud-Africain, à toutefois conduit le SE-Unsa 57 à demander une fermeture anticipée des écoles, collèges et lycées une semaine avant les vacances scolaires. (voir notre article : Covid-19 : Le SE-Unsa 57 demande la fermeture des classes)
Si nous avons toujours responsablement évité d’entretenir les polémiques ou accentuer les doutes, suffisamment générateurs de tensions et mal-être dans notre profession, nous tenons à signaler chaque jour à notre employeur son rôle dans les tensions actuelles et les conditions très difficiles du métier.
C'est pourquoi, nous avons profité de ce nouveau point sur la situation sanitaire avec le cabinet du MENJS pour formuler des demandes autour de 3 grands axes : CLARIFIER, DONNER LES MOYENS, ANTICIPER.
Clarifier :
L'UNSA Éducation demande une clarification de la stratégie du MENJS sur les décisions à venir mais aussi sur les éléments sur lesquels il s'appuie pour prendre ces décisions.
La décision d'allègement du protocole un vendredi soir (12 février), sans concerter les organisations syndicales au préalable, sans prévenir les personnels directement, sans argumenter alors que la situation sanitaire s'aggrave, a été mal vécue. Sur le fond, cet allègement est surprenant quand par ailleurs les hôpitaux sont en alerte. Sur la forme, une mise à jour de la FAQ un vendredi soir peut être perçue comme passée en catimini.
Attention à ne pas alimenter les doutes en procédant de cette manière, auprès des personnels, des élèves et de leurs familles. Le SNMSU UNSA, notre syndicat des médecins de l'Éducation nationale, a d'ailleurs exprimé son inquiétude. Son expression, qui relève d'un vrai souci de santé publique, mérite d'être entendue.
Donner les moyens :
Le souhait du ministre de maintenir les écoles ouvertes rejoint la préoccupation de la plupart des organisations syndicales. Toutefois l'UNSA Éducation a fait remarquer que la décision ministérielle d'assouplir les règles peut ressembler à une stratégie pour diminuer le nombre de classes fermées et par conséquent rendre viable le maintien des écoles ouvertes.
L'UNSA Éducation porte une autre approche, plus sécurisante, plus respectueuse, plus reconnaissance du quotidien épuisant des personnels : le politique doit se donner les moyens de mettre en oeuvre les objectifs annoncés. Cela nécessite de donner les moyens aux équipes pour pouvoir maintenir les écoles et établissements ouverts.
En matière de personnels, il est nécessaire de répondre à la question du renouvellement des "contrats-covid" afin de permettre les remplacements nécessaires dans le premier degré et aux vie scolaires de fonctionner dans le second degré. Il est également indispensable et urgent d'apporter le renfort nécessaire aux médecins de l'éducation nationale pour assurer le contact tracing. Déjà trop peu nombreux·ses au regard de leurs missions avant la crise sanitaire, les voici contraint·es à assumer une charge intenable, sans horaires et sans week-end, et nombreux·ses sont celles et ceux au bord du burn-out.
Par ailleurs, les services de restaurations cumulent toutes les contraintes organisationnelles et sanitaires, alors qu'ils apportent un service essentiel pour des élèves déjà bousculés dans leur scolarité : pouvoir se nourrir. C'est une priorité de santé et une priorité sociale. Mais les contraintes sont telles que de moins en moins d'élèves peuvent être accueilli·es
Concernant les masques, puisque la DGRH a confirmé en CHSCT MEN qu'il ne revient par aux personnels de s'assurer que les élèves portent bien des masques de catégorie 1, au moins faudrait-il les en informer ! Au quotidien, cette question génère des tensions et de la fatigue.
Anticiper :
Malgré nos demandes réitérées depuis plusieurs semaines, nous ne disposons toujours pas de cadre clair pour le retour des congés d'hiver, prévu la semaine prochaine pour la zone A. Il ne sera pas acceptable de recommencer l'épisode douloureux vécu lors des vacances de Toussaint, avec des consignes passées pendant le week- end précédant la reprise.
Sur l'évolution des consignes sanitaires, il n'est plus acceptable que la FAQ soit mise à jour de façon incessante. 5 mises à jours en 15 jours (certaines non officielles car rectifiées en catimini sur des incohérences transmises par l'UNSA Éducation). Ce rythme n'est plus tenable et les consignes sont devenues illisibles. Les décisions doivent être davantage anticipées et une communication doit être apportée directement aux collègues via leurs messageries professionnelles.
Concernant les tests, l'UNSA Éducation demande que les collègues soient informé·es sur les modalités, calendrier et lieux. Les tests salivaires doivent être privilégiés pour les jeunes enfants. Pour la vaccination des personnels de l'éducation, nous demandons également un calendrier prévisionnel.
Enfin, il faudra également anticiper, à moyen terme, les conditions de la rentrée scolaire prochaine, alors que la préparation de septembre 2021 se fait dans un contexte de diminution de postes dans le 2D. La DGESCO annonce la mise en place d'un groupe de travail dédié. Nous y sommes favorables. Il faudra qu'il soit le lieu d'échanges et de décisions concertées.
Encore une fois : CLARIFIER, DONNER LES MOYENS, ANTICIPER !