Le comité de suivi de la réforme du lycée et du bac général et technologique s’est réuni le 4 novembre. La question de l’organisation du bac en contexte sanitaire dégradé était à l’ordre du jour. L’Unsa-Éducation a plaidé pour des décisions lisibles et connues très tôt afin de sécuriser élèves, familles et personnels tout en maintenant des exigences de qualité et d’équité.
L’Unsa-Éducation prend acte d’une dégradation importante de la situation sanitaire en cette rentrée qui menace l’accueil en présentiel de tous les lycéens. Elle souligne le stress des personnels qui se demandent s’ils pourront préparer les élèves aux attendus et organiser les épreuves du baccalauréat et demande que des décisions soient prises rapidement pour faire face à toutes les évolutions possibles, y compris un accueil en alternance ou une fermeture administrative des lycées pour une période de l’année scolaire.
Plusieurs scénarios peuvent être envisagés à ce stade, mais pour l’Unsa-Education, les décisions définitives devront être prises avant les vacances d’hiver. Pas question de revivre le suspens particulièrement pénible des épreuves de français de l’an dernier.
Plusieurs scénarios peuvent être envisagés à ce stade, mais pour l’Unsa-Education, les décisions définitives devront être prises avant les vacances d’hiver. Pas question de revivre le suspens particulièrement pénible des épreuves de français de l’an dernier.
L’Unsa-Éducation fait plusieurs propositions pour libérer du temps pour les apprentissages, alléger la pression évaluative et tenir compte des conséquences de la crise sanitaire sur les progressions :
- La suppression des évaluations communes (EC) et leur remplacement par les notes de contrôle continu. L’annonce de la suppression des EC1 doit se faire sans attendre.
- L’adaptation des programmes et la publication de documents d’accompagnement indiquant les « essentiels » à traiter ainsi que des sujets adaptés aux incertitudes (questions au choix portant uniquement sur les « essentiels »).
- Le maintien d’épreuves de spécialité (EDS) adaptées mais reportées en fin d’année scolaire, si la situation sanitaire le permet.
- Le contrôle continu pour les épreuves d’EDS, de français et de philosophie, si la situation sanitaire se dégrade davantage
- Quant au Grand Oral, son organisation est encore à travailler (organisation des jurys, rôle des DEC et des EPLE). La préparation des lycéens aux compétences psycho-sociales visées par cet oral serait particulièrement difficile à distance. S’il ne peut être maintenu comme prévu, on voit mal comment le remplacer par une note de contrôle continu qui ferait sens en regard des compétences attendues.
Dans tous les cas, il faut se préparer à l’éventualité du recours aux notes de contrôle continu pour assurer la délivrance du baccalauréat et la procédure Parcoursup. Le travail en équipe, l’accompagnement par les corps d’inspection, les diverses ressources, dont la Banque Nationale de Sujets, doivent permettre d’assurer la qualité et l’équité de ce contrôle continu.
Les pilotes du comité de suivi rencontrent le ministre jeudi 5 novembre. Celui-ci devrait faire rapidement des annonces sur ces différents points.