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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Les raisons de nos choix : responsables, constructifs, revendicatifs ...

 

Au SE-UNSA, nous n’avons pas pour habitude de répondre aux attaques, mais aujourd’hui nous ne pouvons plus supporter d’entendre et de lire n’importe quoi.

Oui, au SE-UNSA nous ne nous sommes pas positionnés contre le projet de loi Peillon, pourquoi ?

Parce que nous sommes POUR :

  • la reconstruction de la formation des maîtres via les ESPE (Ecole supérieure du Professorat de l’Education).
  • le socle commun et l’articulation organisée entre l’école primaire et le collège.
  • la rupture avec les suppressions massives des années passées (-80 000 postes) et soutenons la création des 60 000 postes
  • la scolarisation des moins de 3 ans avec des conditions d’accueil particulières et une formation plus spécifique pour les enseignants.
  • le plus de maîtres que de classes.
  • l’élaboration de nouveaux programmes (mise en œuvre en 2015)
  • la rénovation du collège unique

Alors oui cette loi n’est pas parfaite, certains axes mériteront d’être précisés ou renforcés mais les axes prioritaires de ce projet correspondent à ceux que nous revendiquons depuis des années. Nous tenons à votre disposition notre projet syndical qui détaille toutes nos positions.

 

Notre projet syndical est élaboré démocratiquement par nos syndiqués. Celui qui fonde nos mandats actuels est celui de Brest et nous sommes en préparation de notre nouveau projet.

Alors oui, au SE-UNSA nous sommes un syndicat responsable et nous pensons que ces avancées ne sont pas à rejeter.

 

Nous avons déjà connu ces attaques lorsque nous avons signé le protocole sur la direction d’école. Mais qui aujourd’hui est contre

  • La décharge des écoles 4 classes ?
  • Une décharge de « rentrée scolaire », d’une durée de deux jours fractionnables, attribuée à tous les directeurs d’école non déchargés ?
  • Le vadémécum du directeur ?
  • La modernisation de l’équipement informatique dédié au directeur ?
  • L’augmentation de l’ISS pour les directeurs ?
  • L’attribution des EVS ?(oui sur ce point-là, nous avons encore du travail et nous continuerons à négocier pour obtenir un secrétariat pérenne)

 

Au SE-UNSA nous n’avons pas pour habitude de rejeter tout en bloc, nous préférons négocier, acter les avancées et œuvrer pour obtenir des améliorations. Nous sommes un syndicat réformiste. Qu’ont obtenu les autres organisations qui s’opposent à tout ?

Pourquoi ne sommes-nous pas contre la réforme des rythmes ?

Non, au SE-UNSA nous ne sommes pas sourds et nous écoutons notre base mais nous ne sommes pas restés l’arme au pied durant ces longs mois.

Nous avons obtenu :

  • l’abandon la demi-heure d’aide aux devoirs.
  • la réécriture de la circulaire 108h avec ses allégements : les 60 h d'aide personnalisée sont devenues 36 h d'activités pédagogiques complémentaires. Les 24 heures dégagées sont forfaitisées pour les différentes activités extra-scolaires que nous fournissons et qui n'étaient pas reconnues (notamment les rencontres avec les parents...)
  • la discussion d’une indemnité ISOE, comme dans le 2nd degré,  qui devrait être connue dans les prochaines semaines. Avez-vous d’ailleurs signé la pétition pour l’ISOE ? car c’est avec un nombre de signatures important que nos revendications ont du poids.

Et il n’a pas suffi de demander pour avoir mais il a fallu intervenir et à tous les niveaux (Matignon, Elysée, députés, sénateurs, parti socialiste). Qui peut croire que tout cela s’obtient en un claquement des doigts !? Tout cela peut vous sembler insuffisant mais rien de cela n’était gagné. Personne n’a obtenu mieux et surtout pas ceux qui ne l’ont pas cherché ou même demandé. L’ISOE c’est bien une revendication du seul SE-UNSA. Depuis d’autres nous ont suivis

 

Le SE-UNSA prend acte des conclusions des travaux scientifiques menés sur les rythmes de l’enfant et de l’adolescent qui indiquent que la priorité doit être donnée à la diminution de la durée de la journée scolaire. Dans ce cadre nous sommes favorables à une répartition hebdomadaire des temps d’enseignement sur 4.5 jours. Pour autant, nous continuons à défendre des améliorations sur cette question :

Pour le SE-Unsa, l’avis du conseil d’école doit être systématiquement recueilli. Seul le SE, a déposé un amendement en ce sens qui a recueilli un vote largement favorable du CSE mais qui n’a pas été retenu par le ministère. Alors à vous de vous emparer de la question lors de vos conseils d’écoles et de porter votre expertise professionnelle et les spécificités de votre école face à des scénarios contraires de vos mairies.

 

Du côté des comparaisons internationales, la France est le pays qui a le plus d’heures de classe et le moins de jours. La réforme pour aller jusqu’au bout de sa logique aurait dû dégager davantage de temps. C’est pourquoi au SE-UNSA nous revendiquons un abaissement à 23 h par semaine.

 

Nous continuons à revendiquer l’obtention d’une indemnité de 100 euros mensuels et d’un ratio d’accès à la hors-classe offrant enfin à toutes et à tous de réelles perspectives de carrière (actuellement seul 2% de collègues passent à la HC nous revendiquons 8 %).

 

Vous vous interrogez sur les points suivants, pour lesquels nous vous apportons des arguments :

  • Vous craignez l’allongement de la pause méridienne : cet allongement est accidentogène et il faudra le faire valoir lors des négociations avec les mairies et dans le projet élaboré par le conseil d’école.
  • Vous craignez de faire des animations pédagogiques le mercredi après-midi : nous devons faire 9h en présentiel, certes, mais les autres 9 heures de formation à distance, vous serez libres de les organiser comme vous voudrez. Le DASEN de l'Aisne nous a assurés qu'elle ne donneront lieu à aucune remontée vers la hiérarchie.
  • Vous craignez que les inégalités soient creusées entre les communes : c’est déjà le cas ! Cette réforme permettra de pointer les communes qui ne mettent rien en place et le projet éducatif territorial de l’école est là pour prendre en compte le temps global de l’enfant (oui, nous sommes d’accord, la réforme n’est pas assez ambitieuse, elle aurait dû concerner plusieurs ministères, pas seulement le temps scolaire et nous œuvrons en ce sens au sein de l’UNSA-Education)
  • Vous craignez la territorialisation : qu’entendez-vous par là ? les horaires des écoles sont déjà différents d’une commune à une autre et c’est déjà le maire qui prend l’arrêté sur les horaires de l’école. C’est le maire qui inscrit, c’est le maire qui établit la sectorisation des écoles, c’est le maire qui finance et entretient les locaux. C’est le maire qui emploie et met à disposition les éducateurs territoriaux (piscine, arts plastiques…). Qu’est ce qui va changer ?

 

Nous avons déjà pointé des problématiques pour lesquelles nous exigerons des réponses :

  • Classe unique avec un seul local
  • Temps partiel et services partagés
  • Direction (régime des décharges et travail supplémentaire)
  • Conditions de travail de tous les personnels, y compris , les CPC ….
  • Octroi de temps pour participer à l’élaboration du projet éducatif
  • Utilisation des locaux pour le péri-scolaire

Si vous avez d’autres craintes, n’hésitez pas à nous les faire remonter et nous tâcherons de vous apporter des réponses.

Depuis la parution du décret, nous vous accompagnons , nous vous informons Nous vous conseillons  

  • De réunir le conseil des maîtres pour dégager une position commune sur les aspects pédagogiques de l’aménagement de la semaine
  • Rencontrer les parents et la mairie pour faire valoir votre proposition
  • Convoquer le conseil d’école à ce sujet pour validation.
  • Nous avons collectivement réfléchi à plusieurs scénarios possibles concernant ces aménagements, nous les tenons à votre disposition.