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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Audience avec Mme l’IA DASEN Mme Prestaux Jeudi 23 novembre

 

Le SE-UNSA de la Marne a sollicité une audience auprès de notre nouvelle IA DASEN afin d'échanger sur divers sujets importants.
Ce matin, étaient présents pour le SE-UNSA Solenne Massicard (secrétaire départementale), Jean-Michel Alavoine (secrétaire académique), Sylvie Ganthier et Benoît Folb ; et pour l'administration Mme L'IA DASEN, Mme la Secrétaire Générale et le nouvel IA Adjoint.
Nous avons pu échanger durant une heure et quart, pas davantage.

Nous vous transmettons les thèmes de notre discussion et nous nous réservons les réponses, étant donné le cadre de la rencontre.
Nous avons ressenti une écoute et un intérêt pour les préoccupations de la profession que nous avons portées.

Madame l'Inspectrice d'académie,

Le SE-UNSA souhaite aborder avec vous les points suivants :

- La charge de travail de la direction d'école : (Pacte : alourdissement préoccupant de la charge de travail pour tous les collègues et sur son impact sur le collectif de travail et est une contrainte supplémentaire des temps de réunions/formations, gestion des LPI, NEFLE, information carte scolaire, projets de réseaux ou d’école, saisies ADAGE, ONDE, ONE, groupes de travail PEAC ou parcours citoyen...). Il y a beaucoup de secrétariat à faire, d’autant que les relations avec les familles sont aussi devenues chronophages. Cet alourdissement de la charge de travail, qui limite la mission de pilotage de l’équipe, nous inquiète, car nous avons peur que cela conduise à des risques psycho-sociaux et d’autres risques sur la santé de nos collègues. A ce rythme, on peut craindre de plus en plus de défection envers la direction d’école.

- les conditions de travail et la rémunération.
Nous nous permettons de vous alerter sur le retard de la mise en paiement des montées d’échelons automatiques sur les paies, car nous sommes sollicités par de nombreux collègues, titulaires ou stagiaires. En effet, ces montées automatiques ne sont pas anticipées et mettent en difficulté nos collègues dans un contexte où le coût de la vie nécessite une gestion rigoureuse des budgets de chacun. Pour certains personnels, c’est un manque de salaire de plusieurs centaines d’euros et il ne serait pas normal que cela perdure plusieurs mois.
Nous avons conscience que les outils à disposition des services rendent difficilement possible cette anticipation, et que leur charge de travail est déjà importante.

Le nouveau système de reclassement des stagiaires demande un travail considérable, sans pour autant être abondé en moyens par notre employeur. Pourtant l’importance de ce classement est primordiale pour les entrants et doit faire l’objet d’une grande vigilance et d’exactitude.

Nous souhaitons évoquer également l’organisation des temps de formation : animations pédagogiques, formations en constellations, évaluations d’école, visios diverses sur les temps hors-classe : nous sommes conscients de la pression qui découle de l’articulation de ces temps pour les IEN. Par exemple, une convocation pour 17h-18h30 puis une autre à 18h30-20h avec des collègues qui doivent faire les deux, après avoir effectué leur temps de service en classe, des APC, un conseil le midi... Nous sommes préoccupés par l’amplitude de temps de service des enseignants.

Sur les appréciations des rendez-vous de carrière, nous nous demandons si les réponses des collègues écrites sur le compte-rendu de juin sont bien vues et lues par leur IEN. Si un changement d’IEN survient, ces possibles retours sont-ils aussi vus et lus par le suivant en septembre ? Ont-ils en septembre la possibilité manuelle de modifier les croix ?
Les recours gracieux pour la révision des appréciations finales du rendez-vous de carrière ont coïncidé avec le changement de direction des services départementaux. Toutes les demandes ont-elles pu être étudiées ? Suite au refus de modification, est-ce que des collègues ont effectué une saisine de la CAPD ?
Les Ex-instits, les oubliés de la hors classe et de la classe exceptionnelle : à nouveau nous dénonçons que les départages des tableaux d’avancement pour la hors classe se fassent sur l’ancienneté de corps et pas l’AGS totale. Cela pénalise les ex-instits qui accrochent donc tardivement le changement de grade. Ajouté au fait que pour beaucoup d’entre elles (85% de femmes), l’appréciation finale a été attribuée « sur stock » en 2017 avec une très grosse majorité de « satisfaisants » (par méconnaissance à l’époque des conséquences de cette appréciation, beaucoup d’IEN pensant que l’appréciation n’était pas pérenne). C’est un réel problème, il ne faut pas le sous-estimer dans le cadre des lignes directrices de gestion.

Le temps partiel pour la retraite progressive : c’est un des seuls points positifs de la réforme de 2023 pour les fonctionnaires, nous demandons que cela soit facilité. Les conditions de travail sont difficiles et cette disposition permettra d’adoucir un peu les fins de carrière, alors que l’âge légal de départ en retraite est repoussé.
La retraite progressive est associée au temps partiel, la question de l’obtention du TP se pose donc. Le TP pour finir sa carrière et ainsi pour pouvoir bénéficier de la retraite progressive doit pouvoir être demandé à ce titre. A notre sens, les formulaires de demande de temps partiel doivent prévoir une case qui permette d’avertir l’employeur que l’enseignant entre dans une démarche de retraite progressive.
Va se poser le problème du calendrier des demandes, car il faut constituer 6 mois à l’avance son dossier de retraite progressive, alors qu’on n’est même pas sûr d’obtenir son temps partiel (réponses généralement en juin pour l’année scolaire à partir de septembre) alors que la démarche sur Ensap se ferait en février-mars maximum.  Nous pensons qu’il est possible de demander aux collègues de signaler leur demande de TP pour retraite progressive plus tôt afin qu’ils aient une réponse plus en accord avec la démarche.  Nous pensons qu’il faudrait considérer ce TP comme de droit, et s’il faut prioriser les demandes de TP, que celui pour aménager les fins de carrière soit vu prioritairement.

Le temps partiel est souvent refusé, surtout dans le 1er degré, lorsqu’il n’est pas de droit, pour cause de manque de moyens. Nous suggérons à notre employeur de prendre de la hauteur sur ce sujet. Alors que la crise de recrutement n’est pas résolue, il y a tout intérêt à garder des enseignants en fin de carrière en activité s’ils le désirent (besoin des trimestres / décote) lorsqu’ils demandent un TP. Un enseignant à TP vaut mieux que pas d’enseignant du tout, ou des contractuels non formés. Cela créerait beaucoup d’aigreur si les collègues ne pouvaient accéder à la retraite progressive par refus de temps partiel.

Nous sommes de plus en plus sollicités par des situations de souffrance au travail, de demande de reconversion ou de démission envisagées… Selon nous, le manque de sens prégnant aujourd’hui dans notre métier est lié à tous ces points évoqués dans cet échange sur les conditions de travail.

- Aménagement des fins de carrière et retraite :
Nous avons demandé à Monsieur le Recteur de publier urgemment la circulaire retraite.  Nous ne voyons toujours rien venir alors que des nouveautés impactent nos collègues, dont la retraite progressive et le départ en cours d’année possible pour les enseignants du 1er degré. Nos collègues ont besoin que l’employeur leur fixe le cadre.
Départ en cours d’année : nous souhaitons qu’il soit bien clair que les enseignants ne perdront pas leur poste à prendre leur retraite en cours d’année (point de vigilance sur la BI direction d’école, Directeur de Segpa qui doit être touchée dans les 6 derniers mois). Il est important de le signifier dans la circulaire retraite. C’est une inquiétude pour les PE qui viennent d’obtenir le départ possible à tout moment de l’année. Ils nous questionnent sur ce sujet.

- La carte scolaire et la mobilité :
Pour le SE-UNSA, le travail réalisé depuis des années dans notre département sur ces deux grands pans de notre fonctionnement général est réfléchi et ambitieux. Nous tenons beaucoup à poursuivre les moments d’échanges constructifs autour de ces sujets, notamment pour le mouvement intra. Nous souhaitons qu’un temps d’information préalable sur les règles, le calendrier, soit organisé, comme cela était mis en place ces dernières années.
Nous sommes attachés au développement des RASED, des moyens de remplacement et à la possibilité pour nos collègues PE d’accéder aux postes ASH du second degré s’ils le désirent.

- L'école inclusive :
Celle-ci est remise en question et en cause par de nombreux collègues, dans le premier comme dans le second degré. Le SE-UNSA se questionne sur la fusion des AESH et des AED.
La part variable de la prime REP+ tarde à être versée pour ces catégories de personnels, dont la précarité reste inquiétante.



Enfin, le ministère nous accorde la transmission des fichiers des agents que nous représentons. C’est un premier pas mais nous avons besoin d’autres documents partagés sans pour autant bousculer la RGPD, sans être en opposition avec la Loi.
Par exemple, pour le mouvement (phase principale, les statistiques habituelles…), les départs en formation (comme pour le CAPPEI, combien, quelles spécialités … les congés de formation…) C’est surtout pour nous permettre de préparer au mieux notre accompagnement syndical.

Solenne Massicard, Jean-Michel Alavoine, Sylvie Ganthier, Benoît Folb