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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Audience avec notre nouvel inspecteur d’académie Dasen : M. Claval

 

Audience du 12 février 2020 avec le nouvel Inspecteur d’Académie M. Bruno CLAVAL

Notre délégation était composée d’Aline Geeraerts (secrétaire départementale SE-Unsa et Unsa Education), Jean-Michel Alavoine (élu CAPD et secrétaire académique du SE-Unsa), Benoit Folb (élu CAPD, comité des directeurs), Aude Hunet (élue CAPD).

M. Claval était accompagné de Mme De Sousa Ponte (secrétaire générale de la Dsden), Mme Fouquet (IEN adjoint), M. Rochedix (Dasen adjoint).

Nous avons demandé à aborder les points suivants :

- le dialogue social

- calendrier prévisionnel des instances (CT et CAPD)

- le mouvement

- la carte scolaire

- l'école inclusive

- 2 situations particulières d'écoles : une école où perdurent des difficultés de fonctionnement et les écoles de St Brice Courcelles encore à 4,5j

 Nous avons souhaité bien évidemment la bienvenue à notre nouvel inspecteur d’académie. Il vient du Nord où il était Dasen-adjoint. A plusieurs reprises, il souligne son fort attachement au dialogue avec les représentants des personnels.

 

Dialogue social et mouvement : nous revenons à notre prise de position lors des CTA et lignes de gestion :  l’administration, suite à la loi Fonction Publique, sort des CAPD les compétences mouvement et avancement, promotion HC et Classe exceptionnelle. Nous sommes absolument opposés à ce détricotage des missions des représentants des personnels. Pour nous l’institution sera également perdante, car les représentants des personnels apportaient leur contribution constructive aux services. Il ne s’agit pas de « co-gestion », nous ne faisons pas « ensemble » mais nous pouvons assurer que les opérations sont équitables et transparentes. Nous avons besoin d’éléments pour aider et conseiller nos collègues, le mouvement étant très technique. Nous demandons donc à avoir les éléments nous permettant d’assurer notre mission de représentant des personnels

-         - Les règles du mouvement bien en amont de la parution de la circulaire aux personnels. Nous demandons à ce qu’elles soient présentées en CTSD, comme l’an passé. Pour nous la règlementation n’a pas changé. Sur ce dernier point, M. Claval vérifiera. Sur la transmission des règles du mouvement, bien en amont, c’est d’accord.

-         - Nous demandons à avoir les fichiers collectifs permettant le travail habituel. M. Claval indique qu’il est obligé d’appliquer la loi Fonction Publique.

-          - Nous transmettons le courrier que nous avions fait à M. Obellianne sur les postes à profil, en indiquant que nous aurions apprécié avoir une réponse.

-          Nous indiquons que nous souhaitons que le dialogue social ne soit pas un "dialogue de sourds", c’est-à-dire que nous souhaitons que les services nous répondent lorsque nous les sollicitons pour une information dans l’intérêt des collègues. Habitués de ces contacts de qualité, nous n'envisageons pas, dans l'interêt de nos collègues, que cela se passe différemment.

-          M. Claval indique qu’il fera au mieux de ce qu’il peut dans le contexte actuel. Il réaffirme tout son attachement au dialogue avec les représentants des personnels.

(rappel : lignes de gestion ici et courrier poste à profil là)

 

Carte scolaire : nous sommes conscients que M. Claval vient juste d’arriver, nous lui demandons cependant s’il a quelques orientations particulières. Notre département aura une dotation positive de 18 postes, ce qui n’est pas anodin, dans le contexte académique où les autres départements voient des pertes de postes. Qu’en est-il de la limitation des effectifs à 24 en GS, du dédoublement en éducation prioritaire ?

Le SE-Unsa lui indique ses points de vigilance habituels : pas de fusion primaire créant des écoles gigantesques, l’attention particulière à la ruralité, fléchages de postes TRS en un peu plus grand nombre, création de postes de BD rep+, Bd Fc. Prise en compte des élèves d’Ulis dans les effectifs.

M. Claval indique qu’il a deux ans pour aménager les réductions d’effectifs et les dédoublements des GS en Rep +. Il est très attaché à une implantation des postes « juste et équitable » dans tous les territoires, en affinant les indicateurs sociaux. Ceci permettrait de considérer plus justement certaines écoles avec un profil similaire à celles de l’éducation prioritaire.

 

Calendrier de la carte scolaire : 23 mars (lendemain des élections) pour le groupe de travail, 30 mars pour le CTSD et CDEN le 2 avril.

 

L’école inclusive : Nous alertons l’inspecteur d’académie sur le ressenti négatif de plus en plus important chez nos collègues concernant l’inclusion : en effet, beaucoup se sentent démunis face à des élèves à besoins particuliers, qu’ils accueillent en classe sans forcément de formation, sans forcément de moyens humains pour accompagner. La scolarisation en milieu ordinaire est essentielle, mais si elle est faite dans de bonnes conditions. Certains collègues sont en souffrance (cf signalements sur le registre CHSCT), car ils se trouvent en difficulté pour exercer leurs missions auprès de tous les élèves de leur classe. Nous insistons sur le volet formation qui doit être mis en place, l’accompagnement des équipes afin que l’objectif ambitieux de l’école inclusive soit atteint qualitativement pour tous. Nous ne devrions plus entendre par exemple « cet élève n’a pas sa place dans ma classe », si les moyens étaient à hauteur de ces ambitions.  Nous sommes bien évidemment pour l’inclusion (qualitative) et contre l’exclusion, s’il faut le dire ainsi.

Nous échangeons longuement sur ce sujet, en prolongeant également sur la nécessité d'ouvrir plus de places en Cappéi, car nous avons des candidats.

 

Situations particulières d’écoles

-          Les écoles de St Brice Courcelles fonctionnant à 4,5 jour, dont les enseignants se retrouvent isolés pédagogiquement, en décalage avec les autres écoles de la circonscription (pas d’animations pédagogiques en commun, pas de projets en commun … ) Ils désirent être au même rythme que le reste du département. M. Claval indique que cela reste exclusivement de la compétence du maire. Ces deux écoles sont dans le système non dérogatoire. Nous le savons, bien évidemment, mais cela pose problème.

-          Nous abordons la situation d’une autre école et soulignons le besoin d’accompagnement solide pour que l’équipe puisse travailler dans l’apaisement. M. Claval le sait déjà et met en place cet accompagnement. Nous lui proposons de faire intervenir en complément la psychologue du travail.

Durée de l’audience 1h15.

Avis du Se-Unsa : nous avons apprécié ce premier échange franc, et d’une qualité d’écoute indéniable.