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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Carte scolaire académique : projet de répartition des moyens 1er et 2nd degré

 

Synthèse du projet académique de la carte scolaire rentrée 2020 et compte-rendu complet du CTA

Mesures de rentrée 1er degré :

  • -20 postes dans les Ardennes,
  • - 8 dans l’Aube,
  • +18 dans la Marne,
  • -20 dans la Haute-Marne

Mesures de rentrée 2nd degré :

  • Perte globale de 70 emplois
  • Pas de suppression de poste Psy-en
  • Pas de suppression de postes Santé-Sociaux

Mesure touchant les administratifs et chefs d'établissement :

Suppression de 9 emplois (8 en second degré et 1 sur le Rectorat/ DSDEN) et  un poste de personnel de direction

Les représentants des personnels ont voté contre à l'unanimité, le CTA sera réuni à nouveau dans les jours qui viennent pour acter les mesures définitives.


 


 

Compte rendu du Comité Technique Académique (CTA) de l’académie de Reims

du lundi 20 janvier 2020 à 14h30 au rectorat (Reims)

 

Membre de l’administration du Rectorat de Reims présent.e.s

Mme INSEL, Rectrice d’académie

M. Cyrille BOURGERY, Secrétaire Générale d’Académie Adjoint DRH

Monsieur Jean-Roger RIBAUD, DASEN des Ardennes

Madame Christelle GAUTHEROT, DASEN de la Haute Marne

Monsieur Frédéric BABLON, DASEN de l’Aube

Madame Graziella De Souza Ponts, secrétaire générale de  la DSDEN de la Marne

Mme Delphine VIOT-LEGOUDA, Secrétaire Générale adjointe

Monsieur Grégory REGHOUYA, Chef de division du SPFE

Madame Elza Van de Vijver, Secrétaire générale adjointe

 

Représentant.e.s de la Fédération Unsa Education Grand Est académie de Reims présent.e.s

Jean-Michel ALAVOINE, SE-UNSA Reims (Enseignants)

Mickaël ADAMKIEWICZ, SA A&I UNSA Reims (Administratifs)

Arnaud MEILHAN, SRAA UNSA Education Reims (Tous personnels)

Sylvie GANTHIER, SE-UNSA Reims (Enseignants)

Véronique BRACONNIER, SNPDEN UNSA Reims (Chefs d'Etablissement)

Sandrine MAHOURAUX, ITRF BI-O UNSA Reims (Techniciens, Labo, Bibliothèques et ouvriers)

 

 

Ordre du jour

 

Point 1 : Approbation du procès-verbal de la séance du 18 novembre 2019

Point 2 : Carte des formations (pour avis)

Point 3 : Répartition des emplois du 1er degré (pour avis)

Point 4 : Répartition des emplois d’enseignement du Second degré (pour avis)

Point 4 : Mesures de rentrée en emplois autres personnels (pour avis)     

Point 5 : Questions diverses


 


Secrétaire adjoint de séance : l’UNSA

 

Mme la Rectrice présente ses vœux et informe le CTA du départ de Monsieur Philippe en Nouvelle Aquitaine. Madame Viot est secrétaire générale adjointe en attendant la nomination d’un nouveau secrétaire général.

La FSU fait lecture de sa déclaration liminaire.

Le SGEN CFDT fait lecture de sa déclaration liminaire.

 L’UNSA Education fait lecture de sa déclaration liminaire :  


 


 

 

Déclaration de l’UNSA-Education au CTA du 20 janvier 2020

 Madame la Rectrice, Mesdames, Messieurs,

 Avant de commencer sa déclaration liminaire, l’Unsa-Éducation tient à exprimer sa profonde tristesse et sa sympathie à la famille et aux collègues de l’enseignant au LPO de Revin qui s’est suicidé durant les congés de fin d’année.

 L’attachement viscéral de l’Unsa-Education au « bien vivre ensemble » nous incite à nous conformer au traditionnel échange de bons vœux en début d’année. Aussi, Madame la Rectrice, Mesdames Messieurs, recevez, à titre personnel, les meilleurs vœux de l’Unsa-Education. A titre personnel, car institutionnellement parlant, l’exercice est, cette année, particulièrement difficile, même pour une organisation syndicale ouverte au dialogue comme l’Unsa, tant le climat politique et les tensions sociales sont vives et persistantes.

En effet, comment l’année pourrait-elle être bonne pour les personnels que nous représentons ?

La réforme des retraites, les suppressions de postes à la rentrée prochaine, ou encore la mise en place de la loi de transformation de la Fonction publique à compter du 1er janvier 2020 sont autant de sujets anxiogènes pour les personnels de l’Éducation nationale.

La réforme des retraites génère au mieux de vives inquiétudes quant elle ne provoque pas des réactions épidermiques de rejet. Et force est de constater que jusqu’à présent, rien ne permet d’affirmer que cette réforme ne fera pas de perdant. Cependant, si ce gouvernement n’a pas jusqu’ici produit un projet convenable, il est déterminé à le faire passer. Doit-on alors se contenter de demander le retrait de ce projet, retrait qui ne sera pas prononcé, c’est évident ...et ainsi laisser faire ce gouvernement ? A l’Unsa, nous pensons que non, et que nous devons tout faire pour obtenir des avancées et éviter les reculs. Nous faisons le choix d’un syndicalisme de l’efficacité qui agit à la fois dans la mobilisation et dans la négociation. C’est notre approche réformiste exigeante des dossiers, qui nous fait prendre le temps de regarder précisément les tenants et aboutissants de ce dossier très complexe et technique.

Mais au-delà des inquiétudes et désaccords exprimés par les personnels sur la réforme des retraites, la durée du mouvement témoigne aussi du ras le bol de ne pas voir reconnues les difficultés dans l’exercice des métiers qui se compléxifient alors que les discours et décisions ministériels péremptoires les déstabilisent sans cesse.

Un autre grand sujet du moment réside dans les mesures de carte scolaire pour la rentrée prochaine. Une fois de plus notre académie se trouve fortement impactée. 30 retraits d’emplois dans le 1er degré, 70 dans le second degré auxquels s’ajoute 9 suppressions chez les personnels administratifs et de laboratoire et 1 suppression de poste de personnel de direction.

Comment peut -on croire que la qualité de l’enseignement apportée aux élèves ne sera pas impactée ? Les discours ministériels ne convainquent pas les personnels. Et ce n’est pas l’augmentation du P/E qui suffira à faire passer la pilule. Les difficultés des personnels sur le terrain sont toujours bien là…

Du côté des personnels administratifs le malaise est tout aussi fort. Pour tout dire, la situation est alarmante. Comment entendre qu’il s’agit de mesures de rééquilibrage quand chacun au quotidien croule sous les dossiers ? Bien souvent les personnels n’ont même pas le temps d’être en arrêt maladie alors que leur santé l’exigerait, comme ils n’ont pas plus le temps de participer à des actions de formation, car pendant ce temps des dossiers viendraient encore grossir la pile des tâches à accomplir.

Autre sujet : le nouveau périmètre du dialogue social issu de la mise en place de la loi de transformation de la Fonction publique.

 Nous vivons nos dernières CAPA dans le cadre des dispositifs d’avancement d’échelon et de changement de grade. Nous n’avons déjà plus de CAPA mutations et nous n’aurons pas plus de groupes de travail, à moins que localement, Madame la Rectrice fasse preuve de souplesse comme nous le revendiquons. Tout comme nous exigeons de continuer à être destinataire de tous les documents collectifs ayant trait à la carrière des collègues. C’est en effet dans l’intérêt de tous (personnels que nous représentons et hiérarchie) que nous voulons continuer à exercer nos mandats et nos missions de vérification des opérations, de propositions d’amélioration et d’information en direction des collègues. Ce démantèlement des CAP ne peut que produire de la méfiance, défiance et crispation envers leur employeur !

La perte de confiance des enseignants envers l’institution impacte immanquablement leur qualité de vie au travail.

Alors, bien sûr, le dialogue social ne se résume pas aux seules CAPA et groupe de travail mouvement/mutation. Nous participerons désormais à d’autres groupes de travail, plus généralistes… mais concernant le suivi des collègues tout est fait pour nous tenir à l’écart. Les collègues qui n’avaient jusqu’à présent pas encore réalisé ce qu’il y avait dans cette loi commencent à comprendre. La défiance vis-à-vis du ministère et plus généralement de l’État déjà forte risque bien de s’intensifier encore.

 Autre sujet, plus pédagogique, celui-ci : les E3C.

C’est aujourd’hui que débute la période de passation des E3C. Qui se sent aujourd’hui suffisamment armé pour les mettre en place ? Tant les chefs d’établissement que les enseignants ou encore les personnels administratifs s’interrogent.

La communication ministérielle n’a une fois encore convaincue personne. Car pratiquement la banque nationale numérique des sujets n’a été disponible qu’en décembre. Qui va numériser les copies ? Comment le système va-t-il absorber les 3 millions de copies attendues avec 10.000 correcteurs dans un temps restreint ? On pourrait aussi parler des programmes impossibles ou mal ciblés et d’un alourdissement des tâches des enseignants.

 Enfin, concernant la mise en place de la RH de proximité, Lorsqu’on examine la fiche de poste et la rémunération afférente on peut s’interroger sur les moyens réels mis en place. Un rapide calcul fait apparaître que les candidats à ces fonctions, pas évidentes sur le plan humain, toucheront environ 10 € de l’heure…  Heureusement qu’il s’agit d’une priorité nationale.  


 


Carte des formations (pour avis)

Madame VIOT : Document proche de celui présenté lors du dernier CTA

Le plus de propositions pour l’axe 1 : adapter l’offre de formation aux besoins économiques et des territoires

Nouveau BTS à Bazeilles, ouverture à Charles de Gonzagues pour renforcer l’attractivité de l’établissement,…

SGEN : Bac pro composite à Diderot : pourquoi cette baisse de recrutement ?

Madame VIOT : Bac pro qui recrute mal depuis longtemps et toujours des effectifs très faibles, en plus, offre en plasturgie trop importante dans l’académie avec 3 établissements qui le proposent (Bazin, Hessel, Langres)

La carte des options n’est pas figée !

 

Répartition des emplois du 1er degré (pour avis)

Madame VIOT : un des P/E le plus élevé juste derrière la Corse, baisse 1706 élèves pour la prochaine rentrée, retrait de 30 emplois. Une telle baisse d’élève aurait justifié un retrait de 110 postes mais maintien de 80 pour répondre aux dédoublements, et aux 24 élèves dans les classes de grande section de maternelle.

Mesures de rentrée : -20 postes dans les Ardennes, - 8 dans l’Aube, +18 dans la Marne, -20 dans la Haute-Marne

UNSA : un P/E en augmentation partout, donc tout va très bien, sauf que les collègues n’ont pas ce sentiment que tout va bien ! Comment va-t-on encore pouvoir rendre 20 postes dans certains départements ! Les difficultés sur le terrain sont bien là. Derrière ce discours rassurant du premier ministre, nous voulons vous faire part de l’incompréhension des collègues.

Madame la Rectrice : une académie qui perd des élèves mais on travaille pour réduire le nombre d’élèves en maternelle, notamment dans la zone urbaine de Reims

Monsieur Jean-Roger RIBAUD : Une baisse importante dans la grande majorité des écoles, hormis dans le pays rethelois mais une carte scolaire qui ne détériore pas les conditions de travail avec le maintien des CP/CE1 dédoublés, des 24 élèves en grande section,…

Madame Christelle GAUTHEROT : Même démarche en Haute-Marne avec une prise en compte du nombre de niveaux par classe.

Monsieur Frédéric BABLON : 22 élèves par classe dans l’Aube donc pas de dégradation des conditions de travail en milieu rural

 VOTE : CONTRE  à l’unanimité

 

N°4 : Répartition des emplois du Second degré (pour avis)

Madame VIOT : Stabilité du nombre des élèves mais une baisse de 70 postes avec une disparition de 64 postes et transformations de 6 ETP en Heures supplémentaires. Un choix de madame la rectrice : la prise en compte dans les seuils des élèves d’Ulis, les seuils sont maintenus en éducation prioritaire,… 627 postes en Collèges, 81 postes en SEPGA, -32 postes en Lycées, - 4 postes en LP et EREA.

 VOTE : CONTRE à l’unanimité

N°5 : Mesures de rentrée en emplois autres personnels (pour avis)

Madame VIOT : suppression de 9 emplois (8 en second degré et 1 sur le Rectorat/ DSDEN) un poste de personnel de direction. Mise en place de GT.

UNSA : Quel recrutement pour le poste de Vitry-le-François ?

Madame VIOT : Déjà publié et même pourvu, géré par le ministère. Transparence respectée car publication officielle

UNSA : indignation devant la suppression de ces emplois administratifs, cette nouvelle rajoute un poids supplémentaire sur nos collègues alors qu’ils sont déjà sous pression (manque de remplacement). Augmentation du nombre de demande de temps partiel lié au surcroit de travail.

VOTE : CONTRE à l’unanimité

 

N°5 : Questions diverses

Questions de l'UNSA : modalités de mise en oeuvre des nouvelles disposition de rupture conventionnelle ?

Monsieur Bourgery : Textes publiés récemment, dispositif bien accessible dans le principe mais besoin des éléments d’application donc trop tôt pour envisager une mise en oeuvre académique, donc pas assez d’éléments

Question des E3C ?

Madame la Rectrice : Les E3C ont démarré ce matin, la banque nationale des sujets a démarré avec une semaine de retard, mais uniquement une semaine. L’inquiétude est montée de toute part. Une banque qui s’alimente au fur et à mesure. Il est prévu qu’elle soit ouverte à tous l’an prochain. Les E3C sont un compromis entre un contrôle continu qui suppose un travail régulier des élèves pour rompre avec le bachotage et un examen final. Idée de répartir les risques et possibilités de progresser grâce aux annotations des copies. Cela n’est qu’un contrôle continu et non pas une épreuve de bac finale. C’est la raison pour laquelle chaque établissement organise ses épreuves comme il le souhaite.