Déclaration du SE-UNSA sur la formation continue.

Madame l’Inspectrice d’académie, Mesdames et Messieurs les Inspecteurs,

Certes, le volume de formation continue n’est pas à hauteur de ce que nous souhaitons, néanmoins, l’instauration de stages destinés à accompagner les collègues dans les nouveaux dispositifs, la prise en compte des demandes de formation continue des directeurs, la prise en compte de demandes de formation « gestes et postures » en maternelle suites aux remarques des CHSCT, la prise de fonction en ASH vont dans le bon sens.

Nous nous questionnons toujours sur la pertinence de M@gistère, vécu par nos collègues comme de l’information et pas de la formation. Les marges de progression pour améliorer ce dispositif sont importantes, nous les avions évoquées au dernier conseil de formation (aspects techniques à revoir, ne pas laisser s’installer le ressenti d’une « formation » désincarnée et artificielle…).  

Allons plus loin. Que veulent les enseignants en matière de formation continue ? Comment développer leurs compétences professionnelles ?

Dans le cadre de son enquête « 800 000 enseignants et moi et moi et moi… », il est ressorti que les enseignants sont :

• avides de formations… utiles ! Les enseignants ont soif de formations régulières à 91 %
• attachés au travail en équipe à 93 %
• en recherche de nouvelles façons de travailler avec les élèves à 94 %

Par ailleurs, s’ils expriment ce fort désir de développement de compétences professionnelles et de démarches collectives, ils estiment que les réponses institutionnelles ne sont pas à la hauteur de leurs attentes. La formation continue est perçue en fort décalage avec les problématiques réelles des enseignants dans leur classe.

• Je bénéficie d’une formation continue qui m’aide dans mon travail : réponses négatives à 83 %
• J’estime utiles les réunions auxquelles je participe : 53 % de réponses négatives

Pour le SE-UNSA, au vu de ces réponses, il faut penser autrement la formation continue et le travail collectif dans les écoles et les établissements. Passer d’une formation et d’une animation descendante et formatées à un développement professionnel partagé et accompagné entre enseignants-experts de leur métier. Faire du développement professionnel le cœur du métier et de la qualité de vie au travail.

Je cite François Muller* : « ce n’est que depuis quelques années que le développement professionnel des enseignants est considéré par les experts et les décideurs politiques comme un processus de long terme offrant des occasions régulières de contacts et d’apprentissage avec les collègues mais s’inscrivant également dans une programmation systématique des activités de formation, articulées à des expériences concrètes partant davantage des besoins et des problèmes rencontrés par les enseignants dans leur quotidien ».

Dans le référentiel de compétences professionnelles des enseignants figure la compétence « s’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel ». Cela engage l’institution qui doit mettre en place les conditions indispensables au développement professionnel. En effet, pour que nos écoles, nos établissements, nos réseaux écoles-collège deviennent de véritables « communautés d’apprentissage professionnel », il faut que le « pouvoir d’agir des personnels enseignant et d’éducation soit soutenu par l’ensemble de la hiérarchie :

• Nécessité de moyens de remplacement à hauteur des besoins
• Elaboration de son projet personnel par chaque enseignant et contribution au projet collectif de développement
• Dégagement du temps nécessaire dans l’école ou l’établissement
• Formation des formateurs-accompagnateurs à cette démarche
• Développement d’outils de formation par le rectorat et le ministère

C’est une autre conception de la formation continue vers laquelle l’UNSA souhaite voir notre institution se diriger.

(*François Muller : travaille au ministère de l’éducation nationale au département recherche-développement en innovation et expérimentation. Son activité est centrée sur l’accompagnement du changement et le développement professionnel.)

Réponse de l’Inspectrice d’Académie quant aux remarques sur Magistère : cela permet de diversifier les choix pour les enseignants, qui peuvent mieux cibler leurs propres besoins. Tout un travail est fait par les IEN dans la connaissance du territoire et ils ajustent le plan de formation. Un bilan sera en effet nécessaire avec les organisations syndicales et tous les intervenants (aspects techniques, répartition sur l’année, …)

 

Rappels et contexte.

• Plan académique mis en ligne en juin avec  inscriptions du 22 sept au 4 oct inclus. Les animations pédagogiques sont intégrées dans Gaia. Seule l’ASH a fait une campagne ouverte.
• Moyen de remplacement : 24 BDFC //Pas de possibilités d’utiliser les jours rendus par les 80% au niveau départemental cette année.

La règle d’attribution : 1 seul stage ouvert est accordé par année scolaire. En dessous de 10 inscrits un stage n’est pas maintenu.

L’IA-DASEN : Sur le maintien ou non des stages qui n’ont pas eu le nombre minimum de candidatures, il sera fait une relance sur tous ceux qui visent les objectifs de formation académique et institutionnels. Certains collègues pourront obtenir un deuxième stage. 

Stages ouverts :

Une remarque d’ensemble : dès lors que dans l’intitulé du stage il y a une référence aux programmes, à un contenu très institutionnel, ces stages sont moins choisis. Par exemple, les enseignants ont demandé des formations pour les moins de 3 ans et pourtant ils ne s’y sont pas inscrits.

De longs échanges ont eu lieu sur la représentation de la Formation continue qu’ont les enseignants, leur ressentis, et les contradictions constatées.

Pour le SE-UNSA, il y a lieu de s’interroger : les enseignants manifestent ainsi une envie de convivialité, un besoin d’appel d’air. Sans doute qu’il y a besoin de créer ces communautés d’apprentissages (voir déclaration) pour créer une dynamique.

 Pour l’IA-DASEN, en effet, cela doit interroger, l’objectif est de construire ensemble, dans une responsabilité collective. La formation universitaire a changé, les jeunes enseignants s’approprient l’outil facilement. Il ne faut pas ignorer cette révolution numérique. Quand on conçoit un dispositif  de formation continue, au delà de l’aspect convivial, chacun doit trouver son compte et doit pouvoir se trouver enrichi,  dans la logique d’aller-retour et  de construction collective avec les CPC et les IEN.

Le SE-UNSA propose de préparer les stagiaires à l’idée que la formation continue est nécessaire, pour s’approprier les changements du métier et construire une dynamique.

Les stages : certains stages devront évoluer (stage éducation à la sexualité)  pour peut-être être maintenus.

Stages « gestes et postures » en cycle 1 : nous faisons le constat du peu de candidats sur ce stage, ce qui est un peu contradictoire avec ce qui ressort des visites CHSCT où les enseignants de maternelle se plaignent de TMS (troubles musculo-squelettiques). Nous souhaitons cependant voir reconduit ce stage 

Stage psychologues scolaires : tous les candidats seront finalement retenus. Les frais d’inscription seront pris en charge sur le budget formation continue.

La plupart des stages ouverts sont à la relance faute de candidats.

La mise en ligne des résultats sera accessible sur Gaïa ces jours-ci. Vous pouvez toujours nous contacter par mail de préférence.

Stage Hors-Temps Scolaire

Ne sont conservés que "Chant' mercredi" et Histoire des Arts «époque contemporaine » où le nombre de candidats est suffisant (mod 3275)

Le stage PSC1 («premiers secours ») est annulé faute de candidats : le SE-UNSA demande que ce stage soit organisé sur le temps scolaire, car  avoir le psc1 est une nécessité pour les classes de découverte et en général, de toute façon. A noter que les enseignants plus anciens dans le métier n’avaient pas l’obligation d’avoir cette certification pour passer le concours. L’IA est sensible à nos arguments et étudiera cela pour le prochain plan de formation.

Stages statutaires « prise de fonction » :

Stages directeurs : le SE-UNSA se fait confirmer que les directeurs qui obtiennent une direction à TD lors de la relance, sont bien inscrits l’année suivante à la formation initiale.  Oui, y compris s’il y a congé de maternité, un report est possible .

Rajout d’un stage à public désigné pour les PES qui nécessitent un accompagnement approfondi.

Tuteurs EAP : tous les tuteurs sont inscrits

Suite à notre demande en GT, le stage ENT pour les directeurs ne sera pas fait sur le temps de décharge mais sera à remplacement BDFC.

Budget de la formation continue : 2014/2015  > 85 000 (76 080 € en 2012 / 89 000 en 2013)

 Plusieurs situations d’écoles où il y a de grosses difficultés avec des élèves et où les équipes sont en souffrance,  sont évoquées en détail.

Le SE-UNSA a demandé qu’outre les recherches de solutions pour les élèves qui posent problème, les équipes puissent être accompagnées, pour évacuer cette souffrance (objectifs du CHSCT), cellule d’écoute, psychologues, besoin d’un temps pour prendre du recul. L’IA-DASEN installe des « pôles ressource » par circonscription autour de l’IEN  pour répondre à ces problématiques.

ELCO : dans la note de service, les directeurs ont la responsabilité des élèves même hors-temps scolaire. La Dasen fera remonter au ministère. (revoir aussi sur Epernay la convention d’occupation des locaux)

Questions du SE-UNSA :

Récupération des heures «en sur-service pour les remplaçants»: nous attendons toujours les modalités de mise en œuvre. L’ IA-DASEN répond que la circulaire est prête, le tableau va être transmis. Tableau pour ces 4 premiers mois  avec récupération dès début janvier  et ensuite tous les mois.

Demande de récupération des RIS sur la journée de solidarité. Pour l’IA-DASEN c’est non, car c’est pour elle une journée réservée à l’équipe sur des thématiques de circonscription, comme le projet d’école. Pour le SE-UNSA, ce n’est pas compréhensible. C’était possible jusque là et cela ne posait pas de problème. Pour nous, cela permettait aussi de ne pas amputer le peu d’animations pédagogiques en présentiel.

Journées non-remplacées : nous demandons un bilan depuis la rentrée.  Il est répondu que le bilan n’est techniquement possible qu’annuellement (88 / 89% de taux de remplacement l’an passé)

Avenant au Projet d’école : le SE-UNSA indique la date de retour de l’avenant au 15 février est trop juste pour les équipes : il faut réunir le conseil des maitres, analyser, élaborer le document. La dasen accepte la demande du SE-UNSA et donne un mois supplémentaire jusqu’au 14 mars.

Stagiaires : C2i et CLES : Le SE-UNSA demande confirmation à Monsieur Hornewer qu’il n’y a plus obligation de valider cette certification. C’est confirmé. (Néanmoins les cours doivent être suivis)

Nous demandons la programmation des groupes de travail « allègement des tâches des directeurs » « évaluation des enseignants » et le calendrier du mouvement.

Congé de formation : Nous souhaitons avoir un échange avec l’IA-DASEN sur les critères d’attribution des congés de formation avant que les collègues renseignent leur dossier. Un changement de critères avait été évoqué l’an dernier. Pour nous, les personnels doivent pouvoir postuler en connaissance de cause. Elle est d’accord.

Classe de découverte à temps partiel : est-il possible de rémunérer à temps plein un collègue à temps partiel pendant la période concernée. Réponse : ce n’est pas prévu par la législation. Le seul cas possible est la formation continue.

Nous relèverons les mails pendant les vacances. Pas de permanences. Repos pour tout le monde !