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Les dessous d’une campagne
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Avertissement… Ne lisez cet article que si vous voulez connaître les différences entre le SE-Unsa et les autres organisations syndicales.

Lors de cette campagne pour les élections professionnelles, vous avez été malheureusement inondés de mails. Vous avez pu y lire les programmes de chaque organisation syndicale mais aussi des mensonges. Ou des présentations chiffrées volontairement sorties de leur contexte.

Alors maintenant que la campagne est finie, nous vous proposons de rétablir quelques vérités.

Reprenons 3 « arguments Â» lus ici et là…

1/Le PPCR serait un recul pour l’ensemble des collègues. C’est FAUX

Certains ont argumenté qu’avec le PPCR la carrière en classe normale s’allongeait. Ben oui, on pouvait franchir avec l’ancien système les 11 échelons en 22 ans contre 26 ans maintenant.

De qui se moque-t-on ? Pour une carrière en classe normale sur 22 ans, il fallait pour cela que le collègue en question ait obtenu toutes les promotions au grand choix. C’était certes possible. Mais pour combien de collègues ? La rĂ©alitĂ© Ă©tait bien diffĂ©rente. Il fallait en moyenne 30 ans contre 26 ans aujourd’hui. Voir 25 ou 24 ans si on obtient les boosts des 6èmeet 8èmeĂ©chelons. Qui plus est toute carrière normale (pas pour celles et ceux qui entrent tardivement dans le mĂ©tier) se terminera a minima Ă  la hors-classe si ce n’est Ă  la classe exceptionnelle. Est-ce un recul ou une avancĂ©e ? Pourquoi ceux qui dĂ©sinforment les collègues ne sont-ils pas allĂ©s s’asseoir Ă  la table du ministre de l’époque quand eurent lieu les nĂ©gociations sur la rĂ©munĂ©ration des enseignants ? Parce que oui les critiques ont fusĂ©. Par contre quand il s’agit de « construire Â» et d’obtenir pour les collègues, les abonnĂ©s sont absents. Souvenez-vous, ils ont tirĂ© Ă  boulets rouges contre ceux qui nĂ©gociaient en parlant d’aumĂ´ne lorsque l’ISAE a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e. Nous savions au SE-Unsa et avec d’autres que cette ISAE allait monter en puissance. Maintenant qu’elle a atteint la somme de 100€ mensuel, les entendez-vous encore proposer d’aller verser cette indemnitĂ© aux Ĺ“uvres de bienfaisance ?...

2/Vous avez dit apolitique ? Laissez-nous rire…

Certains syndicats se disent apolitique. Ce qui pourrait signifier que d’autres mangeraient dans la main de certains partis politiques…

Extraordinaire. Ce sont justement ceux qui sont soutenus par une certaine droite extrême qui se réclament apolitiques.

Remettons les choses Ă  leur place. Que signifie le sens du mot apolitique ? « IndiffĂ©rent Ă  la politique, qui se situe en dehors de la politique Â».

Comment une organisation syndicale digne de ce nom peut-elle se situer en dehors de la politique ? Bien sur que nous devons prendre position pour ou contre telle ou telle dĂ©cision politique dans la mesure oĂą celle-ci a des consĂ©quences directes sur notre mĂ©tier ou notre rĂ©munĂ©ration par exemple.

Alors oui, le SE-Unsa n’est pas apolitique. Au sens noble du terme, il se mĂŞle de politique, il s’intĂ©resse à« ce qui est relatif Ă  l'organisation et Ă  l'exercice du pouvoir dans une sociĂ©tĂ© organisĂ©e (dĂ©finition du mot politique)».

Par contre, il n’est soutenu par aucun parti politique.

Ce qui n’est pas le cas de FO et du SNALC (partenaire du 2nddegré du SNE) soutenus directement par le collectif Racine (enseignants se réclamant du RN, ex FN ou du mouvement des patriotes).

Il y a 4 ans, c’était la leader du FN qui lors d’une allocution publique appelait à voter pour ces deux mêmes organisations syndicales.

Apolitique ! Laissez-nous bien rire…

3/Un autre argument bien tordu : le gaspillage de l’argent public Certains syndicats seraient subventionnĂ©s par l’Etat. 

De ce fait, ils ne seraient pas indépendants et vivraient grâce aux subventions plus que par les cotisations. Oh les vilains …

Allez rĂ©tablissons la vĂ©ritĂ©. Pourquoi l’État verse-t-il de l’argent aux Unions ou ConfĂ©dĂ©rations syndicales (et non pas aux syndicats) ?

L’État verse des subventions dans le cadre du paritarisme du privĂ© pour la gestion des caisses dans lesquelles siègent des administrateurs. Ils sont lĂ  Ă  temps partiel voire Ă  plein temps, donc ne sont plus, de ce fait, rĂ©munĂ©rĂ©s par leur entreprise (ils siègent dans l'assurance maladie, l'assurance vieillesse, la CNAM, etc). Pour les salariĂ©s du privĂ©, le salaire n’est plus maintenu lors du temps passĂ© dans ces diffĂ©rentes caisses et instances. Il faut donc bien les Â«dĂ©dommager». L’État verse Ă©galement des subventions aux branches professionnelles reprĂ©sentatives car dans le cadre du travail paritaire, ces branches professionnelles doivent former les dĂ©lĂ©guĂ©s d’entreprise, des dĂ©lĂ©guĂ©s CHS-CT du privĂ©, etc qui dĂ©fendront les personnels. Idem pour les dĂ©lĂ©guĂ©s prud’homaux. Cela explique les subventions versĂ©es Ă  des confĂ©dĂ©rations très implantĂ©es dans le privĂ©. 

Mais cette organisation syndicale qui dĂ©nonce ces subsides de l’État prĂ©fĂ©rerait peut-ĂŞtre que plus aucun salariĂ© du privĂ© ne siège dans ces instances qui rĂ©gissent ou dĂ©fendent la vie d’autres salariĂ©s ? Ou qu’ils ne soient plus formĂ©s pour dĂ©fendre des personnels dans le cadre du CHS-CT ou des prud’hommes ? Mais c’est tout notre modèle social qui repose pourtant dans ces diffĂ©rents « instances Â» ! Bel exemple de solidarité…

Il existe Ă©galement des subventions de formation accordĂ©es aux ConfĂ©dĂ©rations ou Unions en fonction de leur reprĂ©sentativitĂ© au Conseil Commun de la Fonction Publique (CCFP) qui regroupe les 3 fonctions publiques (Etat, Hospitalière et Territoriale). Ces subventions dĂ©pendent donc du nombre de sièges dĂ©tenus dans les instances supĂ©rieures. Soit 181 517,25 € si un siège, soit le double si on a deux sièges ou plus au CCFP. OĂą est le scandale ? Si on compare cette somme au nombre de fonctionnaires, elle est mĂŞme totalement dĂ©risoire.

Sinon la fraude et l’évasion fiscale c’est 80 milliards d’euros par an qui ne rentrent pas dans les caisses de l’État. Quitte à dénoncer, dénonçons les vrais scandales et n’en inventons pas là où tout est transparent.

Dans la fonction publique, nous bĂ©nĂ©ficions de dĂ©charges syndicales de notre ministère de tutelle. Ces dĂ©charges sont attribuĂ©es en fonction de la reprĂ©sentativitĂ© au CTM pour lequel vous avez votĂ©. Elles permettent aux organisations syndicales d’avoir des moyens humains pour fonctionner, pour vous dĂ©fendre. Mais lĂ  aussi, cela a un coĂ»t en Ă©quivalents temps plein, en postes ! Pour info, l’organisation syndicale qui dĂ©nonce le gaspillage de l’argent public bĂ©nĂ©ficie elle aussi de ces dĂ©charges. Par contre, lĂ  elle n’en rĂ©clame pas l’abandon ! Étonnant non ? Pourquoi ne pas pousser la logique jusqu’au bout et laver plus blanc que blanc en refusant les dĂ©charges syndicales attribuĂ©es ?... 

Nous avons quelques exemples supplémentaires mais à force ça lasse. Alors arrêtons-nous là.

Sinon pour ĂŞtre vraiment informĂ© et non pas dĂ©sinformĂ©, contactez le SE-Unsa. 

 

 
 
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