SECTION SE-Unsa de la LOIRE - BOURSE DU TRAVAIL - SALLE 61 - 2 COURS VICTOR HUGO - 42028 ST ETIENNE CEDEX
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Le groupe de concertation relatif au remplacement des enseignants dans le département de la Loire s'est réuni le 1er avril à 14h30. Lors de cette rencontre, plusieurs points ont été abordés, notamment des données chiffrées, ainsi que les nouveaux axes du plan national pour le remplacement.
Quelques données chiffrées…
années |
2022-2023 |
2023-2024 |
2024-2025 |
pourcentage |
9.6% |
8,56% |
8,56% |
Nombre de TR |
364 |
322 |
322 |
Le taux d’efficacité du remplacement renseigne la couverture des besoins mois par mois de l’année scolaire 2024-2025.
Mois |
Septembre |
Octobre |
Novembre |
Décembre |
Janvier |
Février |
Tx d’efficacité |
89% |
86% |
83% |
81% |
75.5% |
75% |
Depuis plusieurs années le nombre de remplaçants dans la Loire est en baisse ce qui explique la situation particulièrement tendue puisque cela engendre l’explosion du nombre d’absences non remplacées. Ce constat est sans surprise puisque nous avions alerté l’administration sur le manque de remplaçants.
Par ailleurs, l’administration nous indique une hausse de l’absentéisme des enseignants. Aussi, une forte augmentation des temps partiels thérapeutiques (TPT), qui ont plus que doublé en trois ans, impacte fortement le vivier de remplaçants. Environ 30 TR seraient mobilisés pour compléter les personnels à temps partiels thérapeutiques. L’administration suggère que le cadre d’octroie des TPT serait peut-être trop souple et émet l’hypothèse de le durcir.
L’avis du SE-Unsa : Nous saluons la création de 14 nouveaux postes de TR pour la prochaine année scolaire afin de se rapprocher du pourcentage académique qui est à plus de 9%. Cependant, il ne s’agit là , que de la première marche, il faudra continuer en ce sens pour pouvoir espérer améliorer réellement la situation et bénéficier d’un service de remplacement efficace.
De plus, pour le SE-Unsa, l’observation de la hausse des absences et des temps partiels thérapeutiques met en exergue la nécessité prégnante de revoir les conditions de travail des enseignants. Il n’est pas concevable d’envisager de durcir les modalités d’accès au temps partiel thérapeutique, car cela serait contre-productif. En effet, les agents éligibles à ce dispositif le sont sur avis médical, et s'ils n'y ont plus accès, ils risquent de se retrouver en arrêt de travail complet.
L’administration nous a également fourni les chiffres relatifs au suivi des journées d'absence, et nous indique que le taux d’absence de la Loire est de 11% ce qui est un taux supérieur à la moyenne nationale, qui elle, serait de 7%. Or, ces chiffres ne sont pas exploitables, car l'administration ne sait pas précisément ce qu’ils représentent ni quels motifs d'absence sont inclus derrière ces chiffres (Enfant malade, absence pour formation continue, convocation par la DSDEN...) De plus, ces comparaisons ne sont pas pertinentes, car nous ne savons pas si les chiffres du département sont réellement comparables à ceux utilisés au niveau national.
Plan national du remplacement
Face à la situation critique du remplacement, l’administration s’empare du plan national, dans le but d’améliorer et optimiser le service de remplacement. Le plan se décline en 4 axes :
L’administration évoque à nouveau les conditions d’accès au temps partiel thérapeutique, mais ne semble pas avoir plus d’idées.
Les termes choisis pour ce premier axe nous questionnent beaucoup et nous alertons l’administration sur nos craintes quant aux demandes d’autorisation d’absence. En effet, l’idée « d’agir sur les absences », nous laisse penser que les autorisations d’absence pourraient devenir plus difficiles à obtenir.
L’administration envisage plusieurs pistes à exploiter qui sont les suivantes :
​L’administration répond à notre demande d’éclaircir l’objectif de cet axe dont l’intitulé nous interpelle.
Elle nous indique que ce qui est mis derrière le terme de « continuité pédagogique », est en réalité l’anticipation de l’organisation fonctionnelle de l’école en cas d’absence d’un enseignant.
L’ensemble des organisations syndicales présentes souligne le fait que c’est une réalité dont les collègues se sont déjà emparés et que des solutions d’organisation, telle que la répartition des élèves, sont déjà mises en place . En outre, nous nous interrogeons sur le fait que les mots « continuité pédagogique » aient été délibérément choisis dans le but d’imposer aux enseignants la charge de cours à distance ou tout du moins d’anticiper la continuité pédagogique en cas d’absence.
De plus, le SE-Unsa dénonce fermement l’idée induite par cet axe qui sous prétexte d’organisation fonctionnelle, banalise une situation qui devrait rester exceptionnelle, à savoir : le non remplacement d’un enseignant.
Le dernier axe porte sur le pilotage des remplacements. À cet égard, des référents départementaux seront désignés, et des comités locaux de remplacement seront créés pour favoriser la communication et le partage des pratiques de gestion du remplacement.
Après ce temps d’échanges, il est évident que de nombreux aspects nécessitent des améliorations significatives. En tant que représentants du personnel, nous restons vigilants aux différents points d’alertes identifiés.