L’Europe traverse des heures sombrent de son histoire. En effet, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, c’est tout le continent qui est impacté par les conséquences de ce conflit.

Dès les premiers jours et l’afflux massif de réfugiés dans différents pays du continent, le SE-Unsa 42 alertait l’IA, en CHSCT-D, sur la nécessité d’anticiper l’accueil des enfants ukrainiens. Il nous semblait alors évident que les UPE2A auraient un rôle majeur à jouer pour tenter de construire l’accueil le plus serein possible pour ces enfants frappés par une tragédie sans nom.

Ce jour-là, l’administration s’était voulu rassurante. Aucun enfant n’était encore arrivé sur le territoire français.

Quelle ne fût pas notre surprise, lorsque nous avons constaté, ces derniers jours, que les dispositifs mis en place (ou pas !), par notre administration n’ont, en réalité, rien d’humain et bienveillant à l’égard de ces populations.

Quelle ne fût pas notre surprise, lorsque nous avons constaté que les enfants ukrainiens ne sont pas considérés comme des EANA (élève allophone nouvellement arrivé) mais comme des « correspondants Â». Avec ce tour de passe-passe, l’administration évacue allègrement la problématique d’organiser l’accueil de ces enfants dans des dispositifs UPE2A (dédié à l’accueil des EANA).

Quelle ne fût pas notre surprise, lorsque nous avons constaté que les équipes accueillant ces enfants sont laissées seules, avec quelques guides pédagogiques et vidéos formatives. L’administration se dédouane de toute responsabilité, espérant que chaque enseignant concerné fasse à nouveau preuve de génie pour réinventer sa pédagogie (en ukrainien ?!).

Et pourtant, sur le site de l’Académie de Lyon, il est noté que « L’académie organise les conditions propices à l’accueil et à la scolarisation des enfants dans le cadre des dispositifs en vigueur : accueil, évaluation initiale, inclusion en classe ordinaire et accompagnement linguistique spécifique, généralement dans un des dispositifs UPE2A Â».

Pourquoi n’est-ce pas notre réalité ?

Pour tenter de répondre à cette question et comprendre ce qui pousse notre DSDEN à si peu de bienveillance à l’égard de ces élèves, le SE-Unsa 42, au sein d’une intersyndicale large, demande à être reçu de toute urgence en audience par le DASEN de la Loire (cf pièce jointe ci-dessous).

Nous savons que d’autres départements de l’académie ont tenté de trouver des réponses plus adaptées. Nous voulons comprendre pourquoi dans notre département, notre IA se contente d’espérer que ces enfants ne resteront pas longtemps sur le territoire (sic).

Pour le SE-Unsa 42, il est temps que l’Education Nationale se mue en une institution dotée de considération, de bienveillance et d’humanisme ! Nous ne pourrons faire face au défi de notre société si nous continuons à penser qu’en terme de budget et de financement.