En ce mois de mars 2025, concernant l’indice UNSA du moral des salariés, le point d’inquiétude le plus répandu concerne les perspectives de carrière. Avec une note moyenne de 4,2/10, le pessimisme est de mise chez la grande majorité des salariés.
Mais ce sentiment est inégalement réparti : les bas salaires, les salarié·es en CDD, les fonctionnaires de catégorie C et plus globalement les agents du service public sont assez nettement les plus pessimistes sur leurs perspectives de carrière avec des notes oscillant plutôt autour de 3,5/10.
Par ailleurs, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes, l’UNSA a soumis aux sondés quelques questions qui avaient déjà été posées l’an dernier à propos des perceptions des inégalités femmes-hommes au travail et sur l’adhésion à certaines mesures.
À l’issue de ce sondage, nous observons un recul assez franc du « progressisme » en matière d’égalité femmes-hommes. Ainsi, certaines mesures suscitent beaucoup plus de rejet que l’an dernier.
C’est notamment le cas de la mise en place éventuelle de congés menstruels : si 53% des salariés interrogés y adhèrent, c’est sept points de moins qu’en mars 2024.
La prise en charge de la protection juridique de l’employeur en cas de violences sexistes ou sexuelles recule également de 4 points même si cette mesure reste nettement soutenue, à 83%.
La prise en compte de la ménopause et un accompagnement lors du retour de congé maternité sont également des mesures moins soutenues que l’an passé bien qu’elles demeurent elles-aussi soutenues par une majorité de salariés, respectivement à 53% (-2) et 81% (-1).
Enfin, sur un des enjeux les plus déterminants, celui de l’égalité salariale à niveau de qualification égal, 77% des salariés estiment que leur employeur la respecte. Un chiffre en hausse de 2 points. Pour autant, dans le détail, les femmes sont 69% (+1) à considérer que cette égalité est respectée dans leur entreprise ou leur administration, contre 86% des hommes. Un écart qui témoigne des inégalités de perception qui accompagnent les inégalités de genre.