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CSA carte scolaire 2024 : où tombent les fermetures et les ouvertures ?
Article publié le jeudi 15 février 2024.
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Ce jeudi 15 février, l'Unsa Education a siégé au Comité social d'administration spécial départemental. Nous avons traité des différentes mesures prévues pour les écoles à la rentrée 2024.

 

Etaient présents au titre de l’administration : M. Obellianne, IA-DASEN, Mme Pasquet, secrétaire générale, M. Vaas, adjoint IA-DASEN en charge du 1er degré, Mme Delcroix, IEN de la circonscription d’Issoudun, Mme Aulong, IEN de la circonscription de La Châtre, M. Peaudecerf, IEN de la circonscription de Châteauroux, M. Bélier, IEN de la circonscription du Blanc, Mme Riol, IEN ASH, Mme Mesnard, responsable de la division des écoles et des moyens collèges, Mme Poutrain, cellule 2nd degré.

Etaient présents pour l’UNSA-Education : Jessica Georget, Coline Thomas, Mickaël Antoine et Nathalie Béal.

 

Vous retrouverez ci-dessous notre déclaration.

 

Réponse de l’IA-DASEN aux déclarations des organisations syndicales

 

La nouvelle ministre a souhaité nouer le dialogue avec les organisations représentatives. Pour le collège, elle a évoqué la question des « groupes Â», et le sens de faire progresser tous les élèves, sans aller plus loin dans les modalités. C’est peut-être qu’il y a le souhait d’introduire des éléments de souplesse. Se pose la question du sens : comment maîtriser une trop grande hétérogénéité sans stigmatiser, comment gérer le décrochage scolaire d’élèves fragiles. Le but est que tous les élèves fassent la même chose, certains avec un encadrement plus important. Restent des questions de mise en Å“uvre, remontées notamment par les chefs d’établissement. Le DASEN reconnaît que cette mise en Å“uvre est très compliquée, avec une grande vigilance sur le creusement entre les niveaux. On ne peut pas faire comme si c’était la ministre du 8 février qui était là. La nouvelle ministre connaît très bien l’Education nationale.

 

L’école rurale de qualité : c’est un travail à faire avec les élus qui ont la compétence sur le réseau des écoles. Parfois il y a des sites dans un état lamentable. Le DASEN explique qu’il n’a pas de position de principe : il n’est ni pour des RPI complétement dispersés, ni pour uniquement des RPI concentrés, il est pour des situations anticipées et non subies, avec une offre de qualité tant au niveau de l’école que des services périscolaires.

 

Pour la hausse du nombre des élèves, les prévisions de l’INSEE montrent que l’on va de nouveau connaître une baisse. Nous avons surtout connu une grande baisse avant les autres départements. Cette année, il s’agit d’un retour à l’école des élèves, notamment de maternelle (après le COVID, enfants des gens du voyage, etc.)

 

Mesures de carte scolaire pour la rentrée 2024

 

Avec une prévision de 117 élèves en plus pour la rentrée 2024, l'Indre a une dotation supplémentaire de 4 postes

 

Priorités nationales à prendre en compte :

·       -  Dédoublement GS-CP-CE1 en éducation prioritaire

·       -  Limitation des classes GS-CP-CE1 hors éducation prioritaire à 24

·       -  Pas de fermeture d’école sans l’accord du maire

·     - Renforcement de l’accompagnement pédagogique (un troisième CPC par circonscription doit être mis en place sur deux ans pour l’Indre). Pour cette année :

o   Circonscription du Blanc car elle va se lancer dans le projet territoire éducatif rural

o   Circonscription d’Issoudun car territoire très étendu, il y a un REP

Une conseillère pédagogique départementale a également des missions de référente pour la direction, des missions pour la maternelle donc proposition du DASEN de création d’un poste de conseiller pédagogique départemental avec des missions pédagogiques à préciser.

 

ASH : il y a huit enseignants référents dans le département, avec des dossiers en nombre. Donc création d’un neuvième poste d’enseignant référent.
Augmentation également du nombre d’élèves à troubles du comportement. Il faut aider l’ITEP à les accompagner de la meilleure des façons, notamment en SESSAD donc création d’un poste à l’ITEP de Pellevoisin.

 

Remis au mouvement : poste de brigade au Colombier, poste de CPC ASH, poste au RASED de Déols.

 

À noter que l’école de La Pingaudière à Châteauroux, Saint-Martin à Ardentes et de l’Abbaye à Déols fermeront à la fin de l’année.

 

Cette dotation pour notre département a entrainé un projet de :

- 21,41 fermetures de postes dont 16 postes classe

- 19,24 créations de postes dont 10 postes classe

- environ 3 postes réservés pour les ajustements de la rentrée.

 

Créations de postes

·        2 postes de CPC (circonscriptions du Blanc et d’Issoudun)

·     1 poste de conseiller pédagogique départemental avec des missions à préciser

·        1 poste d’enseignant référent

·        1 poste à l’ITEP de Pellevoisin

 

Ouvertures

·        1 poste à la maternelle Paul-Eluard de Déols  

·        4 postes à l’élémentaire + 3 postes Rased à Saint-Vincent d’Ardentes + brigade au Pêchereau

·        1 poste à l’élémentaire Jules-Ferry à Châteauroux

·        1 poste à l’élémentaire Victor-Hugo à Châteauroux

·        1 poste à la primaire Cydonia de Coings

·        1 poste à l’élémentaire Condorcet d’Issoudun *

·        1 poste sur le RPI Lye-Villentrois-Faverolles (une ouverture à Villentrois)

*la classe de GS qui était accueillie à Condorcet réintègre l’école George-Sand

 

Fermetures

·        1 poste à la maternelle de la Pingaudière à Châteauroux (fermeture de l’école)

·        1 poste à la maternelle L’Abbaye à Déols (fermeture de l’école)

·        4 postes à l’élémentaire Saint-Martin à Ardentes + 3 RASED + 1 ZIL

·        1 poste à la maternelle Le Clos du Verger à Argenton

·        1 poste à l’élémentaire Benjamin-Rabier à Valençay

·        1 poste à l’élémentaire Guillebaud à Neuvy-Saint-Sépulchre

·        1 poste à la primaire de Ruffec

·        1 poste à la primaire Touraine de Pouligny-Saint-Pierre

·        1 poste à la primaire Panis de Niherne

·        1 poste sur le RPI Langé-Veuil-Vicq-sur-Nahon

·        1 poste sur le RPI Lye-Villentrois-Faverolles (fermeture à Faverolles)

·        1 poste sur le RPI Chassignolles-Le Magny

·        1 poste sur le RPI Cuzion-Orsennes-Gargilesse-Pommiers-Saint-Plantaire

 

Nous rappelons que dans les écoles où il y a fermeture, un enseignant sera en mesure de carte scolaire sauf si un poste de titulaire se libère (départ en retraite, disponibilité, mutation inter). Nous accompagnerons les enseignants dans leurs démarches de mouvement.

 

Ajustements de rentrée possibles et envisageables

 

Maternelle Jean-Monnet à Déols : les effectifs sont chargés. Reste une incertitude sur les petites sections. Les inscriptions seront regardées de près en juin, tout comme les effectifs en septembre.

 

Maternelle Les Planches à Saint-Maur : les effectifs sont également chargés, et à surveiller.

 

Maternelle et élémentaire Le Colombier à Châteauroux : les effectifs sont très chargés. L’IEN de Châteauroux explique que la municipalité mène des réflexions pour un rééquilibrage avec l’école Jean-Zay et qu’il y a une limite due aux locaux au Colombier.

 

EFIV à Déols : si les moyens le permettent à la rentrée, un poste sera créé à la rentrée pour cette structure accueillant les élèves issus des familles itinérantes et de voyageurs

 

Vote des organisations syndicales : CONTRE Ã  l’unanimité. Un nouveau CSA-SD sera par conséquent convoqué jeudi 22 février prochain, dans l’après-midi.

 

Explication de vote : Pour l’Unsa Education, ce projet de carte scolaire ne correspond pas aux attentes que nous avons énoncées lors de notre déclaration. Il n’y a aucune création de postes de remplaçants, les RASED incomplets ne seront pas abondés, les écoles aux effectifs chargés, sous surveillance de l’administration, nécessitent selon nous une ouverture immédiate, comme nous l’avons défendu au cours de l’instance. De manière générale, les choix d’ouvertures et de fermetures proposées par l’administration ne sont pas toujours équitables, au regard des effectifs qui nous ont été communiqués.  

 

 

Questions diverses

 

Bilan du dispositif DAR : il accueille trois élèves à l’école Prévert du Poinçonnet, six sont prévus l’année prochaine. Ce ne sera plus uniquement des élèves présentant un TSA mais aussi souffrant de troubles de l’attention ou de dys sévères.

 

·    Bilan plan Phare : 81 situations au 12 février (23 en écoles, 48 en collèges, 10 en lycées) pour une trentaine de situations l’année dernière. La référente a un cahier des charges très précis, avec des missions d’accompagnement, de suivi, un journal de bord pour garder trace de tout ce qui a été fait.

 

·     Bilan sur les évaluations d'école : deux groupements par circonscriptions, 57 écoles concernées (15 à Châteauroux, 20 au Blanc, 8 à La Châtre, 14 à Issoudun). A chaque fois, il s’agit d’un groupe de trois ou quatre évaluateurs. Au moins une journée leur sera rendue sur la fin de l’année, l’ambition est de leur en rendre une deuxième.

 

·     Bilan du pacte : combien de personnels sont concernés dans le premier : dans le premier degré, 342 parts sur 390,5 parts allouées. Cela concerne 230 enseignants qui ont en moyenne 1,5 part par enseignant. 196 ont pris une seule part.

 

·        Sur quel temps auront lieu les échanges entre PE et professeurs du second degré pour la mise en place des groupes de niveaux au collège ? Pour M. Vaas, ces échanges doivent s’inscrire dans le cadre des réunions de liaison école-collège.

 

 

 


Notre déclaration liminaire

 

Monsieur l’IA-Dasen, Mesdames et messieurs les membres du CSA-SD,

Après des propos inacceptables de l’ancienne Ministre sur l’école publique, cette dernière a une nouvelle fois menti en affirmant qu’il n’y aurait aucune suppression de postes. Seulement, dans notre académie, 70 postes dans le 1er degré et 69 dans le second degré, vont être supprimés, soit un total de 139 postes !

La colère des personnels est profonde. L’école publique, gratuite et laïque souffre d’un manque de moyens, de considération, et de directives qui les éloignent du cœur de leur métier et des valeurs émancipatrices et favorisant l’inclusion qu’ils portent pour la jeunesse. Toutes les catégories de personnels de l’Éducation Nationale travaillent dans des conditions extrêmement dégradées et sont sous payées, d’où la baisse croissante de l'attractivité de nos métiers.

Là où il faudrait de la stabilité et une vision d’ensemble, le ministère crée encore bien inutilement des tensions sans apporter de solution aux vrais problèmes de l’École.

Certes, notre département se trouve dans une situation atypique : c’est le seul de l’académie à gagner des élèves (+117) et nous nous  réjouissons d’une dotation positive de 4 postes. Cependant celle-ci ne correspond pas aux besoins réels du département ni aux enjeux de l’inclusion.

A l’UNSA Education, nous attendons des décisions impliquant de réelles mesures d’amélioration :

·       Amélioration du maillage scolaire dans le 1er degré avec une réflexion autour des RPI et de leur coordination. Pour redonner un sens qualitatif à l’école en milieu rural, une coordination qui serait effective à travers une décharge de service fav

·       oriserait une dynamique évitant l’isolement de nos collègues.

·       Amélioration des moyens de remplacements : nos collègues ZIL et brigades sont de plus en plus sur des remplacements longs, voire à l’année. De nombreuses classes se sont retrouvées sans remplaçant cette année encore.

·       Suite à l’allongement des carrières, il est indispensable que les personnels qui sollicitent une retraite progressive puissent en bénéficier. Il serait néfaste que ces collègues se voient refuser leur demande par manque de moyens.

·       Amélioration des conditions de travail des directeurs et directrices. Les décharges de direction d’ écoles de moins de 3 classes ne doivent pas être une variable d’ajustement dans les périodes de tension en matière de remplacement.

·       Amélioration des postes de RASED : certains de nos RASED sont encore incomplets alors même que les besoins et les demandes de prise en charge sont en constante augmentation. Que dire de l’enveloppe de ces mêmes RASED qui n’est pas suffisante pour couvrir les déplacements des collègues ? Ces absences de personnel et de finances poussent les équipes à faire des arbitrages et à ne pas répondre positivement à des demandes pourtant nécessaires. On est loin de la bienveillance annoncée par notre gouvernement…

·       Renforcement des équipes de circonscription dont la charge de travail s’est accrue depuis la mise en place des plans de formations et des plans phares notamment.  L’accompagnement de nos jeunes collègues est plus que nécessaire dans un contexte de manque d’attractivité de nos métiers.

Concernant le 2d degré, l’Unsa Éducation est profondément opposée au mortifère « Choc des savoirs Â», qui n’est d’ailleurs pas financé dans les dotations des établissements. Elles sont insuffisantes pour mettre en place à la fois la réforme du collège avec les groupes en 6e, 5e et maintenir un niveau d’accompagnement cohérent dans les autres niveaux.

Par ailleurs, ce projet conduit à amputer, voire faire disparaître, toute marge d’autonomie et à paralyser toute véritable politique d’établissement et cela, aux dépens des élèves et des conditions de travail des personnels.

Le projet d’École encadré par le « Choc des savoirs » est très éloigné de celui que
l’UNSA-Education défend au quotidien. Nos valeurs sont profondément remises en cause par les mesures annoncées. Aujourd'hui avec ces groupes de niveaux, c'est bien une rupture des liens de communauté dans les apprentissages fondamentaux que propose le Premier ministre, c'est bien un repliement sur soi même que convoque le président de la République. Les groupes de niveaux, dont les modalités de calcul sont opaques, sont ainsi vécus par les personnels comme une ségrégation scolaire annoncée qui ne pourra répondre aux enjeux de la réussite de tous. Les expertises sur le sujet depuis plusieurs décennies vont également dans ce sens. Ce n’est pas l’hétérogénéité des groupes qui est gênante, ce sont des classes à effectifs pléthoriques. Ce que souhaitent les professionnels de l’éducation, ce sont les moyens de diminuer le nombre d’élèves par classe pour les faire ainsi mieux réussir.

Aurons-nous, par ailleurs, les enseignants de Lettres et de Mathématiques en nombre suffisant pour la rentrée 2024 et, plus encore, en 2025 ? Les collèges vont devoir, afin d’organiser les groupes de niveaux, mettre fin aux dédoublements et aux co-interventions, dont certaines disciplines pouvaient bénéficier depuis 2016. Les options non réglementées comme le latin, la chorale, l’histoire autrement, LLCE, les options sportives, etc, vont-elles pouvoir être maintenues ? La marge d’autonomie permettait jusque-là de répondre à des besoins locaux pertinents, évalués par les équipes. Pour l’UNSA EDUCATION, il est absolument nécessaire le garantir. Ces options sont, pour l’École Publique, une garantie de pouvoir maintenir une offre de formation suffisante face à certains établissements privés.

Les conditions de travail des collègues seront très dégradées à la rentrée avec des emploi du temps très morcelés. Qu’en sera-t-il des journées de formation, du travail préparatoire ? Quel accompagnement sera proposé aux équipes en maths et en français et comment les stagiaires seront-ils intégrés ?

Les personnels de direction sont épuisés de travailler dans ces conditions et doivent gérer la pression grandissante des parents qui attendent et demandent l’application des annonces du ministre, notamment un professeur devant chaque classe, et même parfois menacent... Faudra-t-il un drame pour que notre hiérarchie entende et agisse ?

Pour l’UNSA Éducation, il est tout aussi urgent de mettre à plat le fonctionnement de l'École inclusive et de donner les moyens de répondre effectivement et pleinement aux besoins tels qu’ils existent de façon criante. Cela nécessite de dépasser une politique purement comptable qui nie les difficultés de la communauté éducative et fragilise les personnels et les élèves.

En ce qui concerne les AESH, l’Unsa-Education continue de réclamer :

- la possibilité de vivre dignement, et de mieux vivre leur métier,

- la création d’un corps spécifique de fonctionnaires,

- la prise en compte effective des temps de déplacement dans l’emploi du temps lorsque les services sont partagés,

- un accompagnement stable si cela correspond aux besoins de l’élève et aux souhaits de la famille, de l’AESH et de l’enseignant.

Pour l’Unsa Education, la protection de notre service public d’Éducation est primordiale afin de redonner confiance en l’avenir à notre pays et offrir des perspectives positives aux professionnels qui font l’École.

 

 
 
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