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CDEN du 12 mars : fermetures annulées à Valençay et Ruffec
Article publié le mardi 12 mars 2024.
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Le CDEN s’est réuni mardi 12 mars en présence notamment du préfet, Thibault Lanxade, du DASEN, Jean-Paul Obellianne, de Maryse Pasquet, secrétaire générale des services de l’Education nationale, de Frédéric Vaas, adjoint au DASEN en charge du premier degré, des représentants des collectivités territoriales, des personnels et des usagers (représentants des parents d’élèves, de la Ligue de l’enseignement entre autres).

Pour l’UNSA Education ont siégé Sylvie Gourin, Coline Thomas, Benoît Peyhardi et Mickaël Antoine. Vous retrouverez au bas de cet article notre déclaration liminaire.

Réponse du DASEN aux déclarations liminaires

La dotation de 4 postes s’appuie sur les prévisions d’effectif de novembre 2023 qui faisaient état d’une augmentation de 117 élèves à la rentrée 2024. Un travail est ensuite mené par les Inspecteurs de l’Education nationale pour affiner ces chiffres. Depuis trois ans, le CDEN est placé après les vacances de février, ce qui laisse au DASEN le temps de recevoir des délégations des communes concernées par des mesures de carte scolaire pour un temps d’explication et d’échanges d’arguments. Six délégations ont été reçues cette année (élus et/ou parents d’élèves) :  Valençay, Cuzion-Orsennes, Chassignolles-Le Magny, Ruffec, Neuvy-Saint-Sépulchre, Langé-Vicq Veuil. Les décisions du DASEN sont fondées sur deux principes : garantir l’équité départementale et de bonnes conditions d’apprentissage. Une réserve de moyens est gardée pour des situations dans des maternelles qui pourraient nécessiter une ouverture.

Accompagnement à la formation des enseignants, avec création de postes de 2 conseillers pédagogiques départementaux (Le Blanc et Issoudun) avec l’objectif de créer deux nouveaux postes l’année prochaine sur les circonscriptions de Châteauroux et La Châtre + création d’un poste de conseiller pédagogique départemental.

Accompagnement à l’inclusion, avec la création d’un neuvième poste d’enseignant référent et la création d’un poste sur le Sessad ITEP de Pellevoisin.

Intervention du préfet

Le préfet est revenu sur la désemprise qui touche le territoire, avec l’équivalent de la ville d’Issoudun qui va disparaître dans les sept prochaines années, avec une population évaluée à 200 000 habitants dans le département. Pour le préfet, la carte proposée est équilibrée, raisonnable.

Intervention des élus

M. Hugon, conseiller départemental de Châteauroux et adjoint à l’Education à Châteauroux, annonce que le dispositif DRE sera étendu sur l’ensemble de la commune de Châteauroux en 2025.

Dans le premier degré

Créations de postes

2 postes de CPC (circonscriptions du Blanc et d’Issoudun)

1 poste de conseiller pédagogique départemental avec des missions à préciser

1 poste d’enseignant référent

1 poste à l’ITEP de Pellevoisin

Ouvertures

1 poste à l’élémentaire Jules-Ferry à Châteauroux

1 poste à l’élémentaire Victor-Hugo à Châteauroux

Le Dasen a expliqué qu’il fallait continuer à avoir un œil sur ces deux écoles dont le public les rapproche d’une REP.

1 poste à la maternelle Paul-Eluard de Déols  

4 postes à l’élémentaire + 3 postes Rased à Saint-Vincent d’Ardentes + brigade au Pêchereau

1 poste à la primaire Cydonia de Coings

1 poste à l’élémentaire Condorcet d’Issoudun *

1 poste sur le RPI Lye-Villentrois-Faverolles (une ouverture à Villentrois)

 

*la classe de GS qui était accueillie à Condorcet réintègre l’école George-Sand

 

Deux fermetures sont annulées :

 

La fermeture d’une classe à l’élémentaire Benjamin-Rabier de Valençay est annulée suite aux remontées d’effectif. Une fermeture de classe aurait amené une moyenne de 23 élèves par classe.

 

La fermeture de Ruffec est annulée : 21 élèves sur cinq niveaux est compliqué. Passer de 3 à deux classes, territoire isolé, rural, mise en place du TER.

 

Fermetures

 

1 poste à la maternelle de la Pingaudière à Châteauroux (fermeture de l’école)

 

1 poste à la maternelle L’Abbaye à Déols (fermeture de l’école)

 

4 postes à l’élémentaire Saint-Martin à Ardentes + 3 RASED + 1 ZIL

 

1 poste à la maternelle Le Clos du Verger à Argenton

 

1 poste à l’élémentaire Guillebaud à Neuvy-Saint-Sépulchre

 

1 poste à la primaire Touraine de Pouligny-Saint-Pierre

 

1 poste à la primaire Panis de Niherne

 

1 poste sur le RPI Langé-Veuil-Vicq-sur-Nahon

 

1 poste sur le RPI Lye-Villentrois-Faverolles (fermeture à Faverolles)

 

1 poste sur le RPI Chassignolles-Le Magny

 

1 poste sur le RPI Cuzion-Orsennes-Gargilesse-Pommiers-Saint-Plantaire

 

Comme lors des CSA-SD, les représentants de l’UNSA Education ont voté contre ces mesures. Aucune création de poste ne vient abonder les moyens de remplacement alors que de nouvelles dispositions en faveur de nos collègues nécessitent des moyens à la hauteur (départ à la retraite à la date anniversaire, retraite progressive) et que de nombreux jours de classe restent toujours non remplacés dans le département. Par ailleurs, de nombreuses situations nécessitaient selon nous une ouverture immédiate, notamment en maternelle.

Second degré

Le CDEN a étudié les moyens en collège. Nous avons insisté sur le fait que malgré les annonces ministérielles, il sera très compliqué de trouver des ressources humaines en français et en mathématiques nécessaires pour répondre aux mesures annoncées par le gouvernement. L’étude des documents montrent un recours trop important aux compléments de service. Nos collègues vont devoir souvent partager leur service sur deux voire trois établissements, distants parfois de plusieurs dizaines de kilomètres.

Pour toutes ces raisons et pour marquer notre opposition aux mesures du « choc des savoirs Â» telles que nous les connaissons actuellement (nous sommes toujours en attente des textes…) l’UNSA Education a voté contre.


Déclaration liminaire Unsa Education

CDEN du 12 mars 2024

Monsieur le préfet,

Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

Mesdames et messieurs les membres du Conseil départemental de l’Education nationale,

Cette année encore, les éléments chiffrés qui nous ont été transmis par les services mettent en avant, selon nous, deux motifs d’inquiétude :

  • Le nombre d’écoles dans le département qui ne comptent qu’un seul enseignant
  • Le nombre de collègues qui se retrouvent face à un triple, quadruple, voire quintuple niveau.

Et que dire des écoles qui cumulent ces deux situations ?

Nous ne cessons de le répéter : l’isolement professionnel est très mal vécu par les enseignants, il est source de maladies professionnelles et de risques psycho-sociaux. Cet isolement pose également de sérieuses questions de sécurité, pour l’adulte comme pour les élèves. Dans de multiples situations quotidiennes d’une école, nos collègues, malgré leur professionnalisme, ne peuvent pas assurer la surveillance constante de tous les élèves.

Dans nombre d’écoles, les élèves sont maintenus dans des groupes trop hétérogènes, alors même que chaque niveau ne compte que quelques élèves :

 c’est un non-sens éducatif et pédagogique. Alors que l’école publique laïque vise l’émancipation et l’enrichissement culturel, ces trop petites structures entretiennent de fait un déterminisme territorial contre lequel il est urgent de se mobiliser.

Les « grosses et moyennes » écoles financent directement cette situation. Ainsi, l’année prochaine, des classes de maternelle risquent de faire face à des effectifs pléthoriques sans garantie que l’administration leur assure une ouverture de classe.

C’est principalement pour cette raison, ainsi que l’absence de création de postes de remplacement, que nous avons voté par deux fois contre le projet de carte scolaire présenté par Monsieur l’IA-Dasen au mois de février.

Nous appelons à un sursaut autour de la réflexion sur le maillage territorial, il faut regrouper des structures partout où cela est possible dans la limite d’un temps de trajet décent et dans l’intérêt de nos élèves, de nos collègues et de nos territoires. L’augmentation des effectifs dans le premier degré cette année n’est qu’un répit : les prévisions démographiques nous le montrent.

D’autres départements ruraux ont lancé depuis plusieurs années des projets d’ouverture de pôles éducatifs, ces pôles restent à distance raisonnable des bassins de vie, ils proposent souvent un accueil pour la petite enfance ainsi que des espaces adaptés à la pratiques sportive ou artistique, des salles de répétition pour la musique, des tiers-lieux ouverts à la population, des bureaux permettant la permanence de professionnels santé-sociaux... Ces pôles participent au rayonnement territorial et sont beaucoup plus attractifs pour les municipalités qui cherchent à faire venir des habitants, car la vie des enfants ne se limite pas au temps scolaire de 3 ans à 10 ans.

Le modèle de l’école rurale doit pouvoir prendre en compte les grands enjeux actuels que sont la crise démocratique et la transition écologique.

L’UNSA Education est favorable au développement de nouvelles structures qui permettraient d’offrir :

• Une véritable communauté éducative et une lutte contre l’isolement

• Un accès facilité aux pratiques culturelles et sportives

• Une meilleure mixité sociale et scolaire

• Un accès facilité à des professionnels médico-éducatifs

• Une modernisation du bâti et des structures mieux adaptées aux grands enjeux climatiques (isolation, énergies propres...)

• Une facilitation du remplacement et de la prise en charge des élèves en difficulté

En ce qui concerne le second degré et le fameux « choc des savoirs Â», nous tenons à rappeler notre opposition ferme à toute mesure qui organise le tri social des élèves. Si la ministre de l’Education nationale a annoncé aux organisations syndicales la semaine dernière une inflexion concernant la mise en Å“uvre des groupes à la rentrée prochaines avec la disparition de la notion de « groupes de niveaux Â» des textes officiels, elle a été démentie sur un plateau télé dès le lendemain par son Premier ministre. Nous voilà revenus au bon vieux temps des annonces cathodiques !

Les textes doivent être publiés dans les jours à venir. Notre fédération sera attentive pour que l’abandon de la notion de groupes de niveaux dans les textes réglementaires soit bien prise en compte sur les territoires. Nous serons attentifs également sur les conséquences et les détails des organisations en groupe qui seront mises en œuvre. L’Unsa Education continuera de s’opposer à la transformation du brevet en examen d’entrée au lycée, une mesure ubuesque qui nous ramène dans les années 30.

Pour terminer cette instance, nous souhaitons adresser nos remerciements à M. Obellianne, Inspecteur d’Académie, alors qu’il est appelé à occuper ses fonctions dans un nouveau département. Malgré nos divergences de vues sur certains dossiers, nos échanges ont toujours été marqués par le respect pour la représentation syndicale, l’écoute et le dialogue.

 

 
 
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