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SE-UNSA 34


 Par SE-UNSA 34
 Le  jeudi 19 novembre 2020

Compte rendu de l’audience du 19-11 sur la situation sanitaire du département

 

Monsieur le DASEN précise que cette audience a lieu sur sa sollicitation et que seule la situation sanitaire pourra y être abordée.

Il fait un point de situation aux organisations syndicales présentes suite à la tenue, ce matin même, d’un Comité d’Hygiène et de Sécurité (CHSCT) (voir compte-rendu)

Sur le département (d’après les chiffres fournis par le DASEN, sous couvert du Préfet qui les tient lui-même de l’ARS) depuis 8 jours à peu près, les taux d’incidence, de positivité et d’occupation des lits en réanimation sont en baisse.

Alors que le département avait dépassé le taux de 500 en termes de positivité dans certains endroits, aujourd’hui le taux est de 200 en moyenne départementale avec des taux plus importants et variants dans la métropole de Montpellier, sur Sète et Béziers.

Le taux d’incidence est passé de plus de 20 à 12. (1 positif contamine 12 personnes. Pour comparaison en septembre, le taux était à 0,6). Le département a dépassé 90% d’occupation des lits à un moment donné mais la situation était et reste très contrôlée par les personnels soignants.

Sur le taux de contamination, il y a des endroits ou 5/6 élèves sont contaminés par 1 seul élève mais de plus en plus on est sur 1 pour 1.

Le DASEN précise tout de même la présence d’un décalage dans la transmission de l’information et des tests qui font que les chiffres ne permettent pas un compte exact des temporalités, d’où l’intérêt de parler de cumul.

  • 200 élèves cas covid positifs (public privé-1er et 2nd degré)
  • 900 élèves cas contacts
  • 100 enseignants
  • 48 personnels cas covid
  • 18 classes fermées (1er et 2nd degré) - pas de fermeture d’école

Le DASEN affirme que contrairement au mois de mars, à aucun moment les services hospitaliers n’ont transmis de demandes de prise en charge de leurs enfants à la DSDEN 34. Ce qui démontre selon lui que les personnels soignants gèrent mieux la situation, en arrivant à maintenir le taux d’entrants et de sortants de réanimation.

Dans l’Education Nationale, le DASEN décrit aussi une même courbe d’amélioration. Il affirme que la courbe d’augmentation du nombre de cas dans notre secteur en cumulé n’a pas suivi la courbe du département et en conclut donc que le secteur scolaire n’est pas le pourvoyeur de la contamination mais la subit (car d’après lui les contaminations dans les établissements y seraient en majorité extérieures à ceux-ci).

Le DASEN remercie les personnels qui, grâce à la rigueur dont ils font preuve, maintiennent une situation sous contrôle dans les établissements.

Le DASEN soutient que les chiffres annoncés de contamination d’élèves sont plus concentrés en collèges/lycées et ceux des personnels plutôt dans le 1er degré et que c’est le temps de restauration qui pose problème dans le 1er degré et l’EPS et d’autres temps de rassemblements dans le 2nd degré.

 

Questions du SE-Unsa
 

Remontées du terrain

Réponse DASEN et avis du SE-Unsa

Masques :

Elèves non masqués :

Le DASEN précise qu'il y a certains endroits très localisés dans le département qui posent problème avec des regroupement de parents (Réaction 19), notamment dans la circonscription de Lodève où la police et la gendarmerie ont dû intervenir.

Pour le DASEN la consigne est claire et un directeur ou enseignant ne risque rien et sera défendu par l'administration. En cas d'agression verbale ou physique, il doit demander la protection fonctionnelle.

L'avis du SE-Unsa :

Après un longue période de flou concernant ce sujet, Le SE-Unsa se félicite de cette prise de position.

Le DASEN ajoute que Les masques inclusifs pour élèves malentendants ont été distribués : 2 masques par élèves et 1 pour leur enseignant et AESH. 

Ces masques sont lavables 20 fois donc il en sera distribué régulièrement.

Masques chirurgicaux pour personne contact d'une personne vulnérable : Les masques sont disponibles en circonscription sous présentation d'un certificat médical.

Remplacement :

  • Quel est l’état du remplacement ?

Même si la période est tendue, l'IEN adjoint précise que la majorité des absences ont été remplacées.

Absences enseignants non remplacés et élèves non répartis et renvoyés chez eux :

  • Sur l’attestation envoyée aux parents, il est écrit que les cours seront assurés à distance. Qui donne les cours à distance ? Et dans quels cas exactement?

 

  • Les informations données à ce sujet à la profession et notamment aux directrices et directeurs manquent de clarté. Une communication claire peut-elle être envisagée?

 

  • Qu’en est-il des absences pour équipe éducative et équipe de suivi ?

 

  • Et pour les absences non prévisibles, comment garantir le non brassage?

L'administration donnes des précisions :

L'attestation est  destinée à être donnée aux parents des élèves à leur demande, qui ont obligation de garder leurs enfants dans 3 situations précises : personne vulnérable, cas contact ou garde d'enfant cas contact. L'enseignant ne doit pas être en arrêt maladie.

Si l’enseignant est en arrêt de maladie ordinaire, ou en garde d'enfants malades, le directeur ne doit pas faire passer cette attestation aux familles.

Le DASEN précise que si l'absence est momentanée et non remplacée (maladie ordinaire par exemple), les enfants restent chez eux.

Si certains enfants sont présents, ils sont répartis dans les classes en limitant au maximum le brassage.

Le DASEN précise qu'il est possible de faire garder une classe à un AESH ou un personnel municipal dans l'attente du TR afin de limiter le brassage.

L'avis du SE-Unsa: Cette réponse jette une nouvelle fois le trouble car des parents qui n'auront pas d'attestation seront obligés de laisser leur enfant à l'école. Dans le contexte sanitaire actuel, l'administration devrait permettre aux directeurs d'envoyer une attestation aux parents dès lors qu'il y a une absence non remplacée et peu importe le motif. Libre ensuite à l'administration de donner des consignes à l'enseignant  suivant sa situation personnelle.

Sorties scolaires.

Des consignes contradictoires ont été envoyées aux enseignants entre IEN, Conseillers pédagogiques et DSDEN. Le SE-UNSA souhaiterait une clarification de l'arrêté préfectoral ainsi que des règles de son application dans les écoles.

Qu’en est-il réellement ? Les sorties sont-elles autorisées ?

Si les sorties scolaires sont autorisées, la pratique de l’EPS est-elle permise dans des lieux ouverts (parcs, terrains vagues… )?

L'arrêté du préfet vise à gérer les regroupements ou les circulations qu’il estime non maîtrisable.

Un mail est parti vendredi dans les écoles précisant les choses. Le préfet précise que, pour la pratique de l’EPS qui implique souvent les déplacements dans des structures autres, la pratique est possible à proximité de l’école.

Cependant, ce que le DASEN ne souhaite pas, c’est que les élèves soient dans un contexte non maîtrisable.

Il explique par exemple qu'un déplacement dans un centre de ressources ou seule une classe serait présente et dont le transport se ferait via une compagnie privée est possible. Par contre, toutes les sorties dans un lieu ou les élèves pourraient croiser d'autres personnes sont interdites. (une classe qui irait à la piscine dans laquelle il y aurait 2 lignes d’eau-une pour les classes et une pour le public, toute sortie via les transports en commun...)

Selon le DASEN,  il s'agit de "faire preuve de bon sens".

Le SE-Unsa ne peut que dénoncer la communication en demi-teintes du DASEN à la profession, reportant la responsabilité d'une situation sanitaire déjà intenable, sur les personnels. Le SE-Unsa conseille aux équipes d'être très prudentes avant de sortir de l'école et de demander au préalable l'avis à leur IEN.

Reprises anticipées : Congé parental, Temps partiels et disponibilités.

Dans le contexte actuel, de nombreux enseignants se trouvent dans des situations financières difficiles. Combien avez-vous reçu de demandes de reprise anticipée ? Ont-elles été acceptées au regard de la situation actuelle ?

 

Simplification des tâches:

Avec la crise sanitaire, de nombreux mails venant du recteur, de la DSDEN et des circonscriptions sont envoyés aux écoles et c’est aux directeurs de trier les informations qui les concernent. Le dernier en date concerne le protocole sur la continuité pédagogique.

On demande aux enseignants d'établir un protocole. Quelle en est la pertinence ?

Questionnaires: Ne pourrait-il pas y avoir des moyens de communications simplifiés?

Le SE-Unsa demande que les animations pédagogiques, comme cela se fait dans d’autres académies et comme nous l’avons demandé nationalement soit annulées pour donner du temps aux enseignants, qui en plus sont dans l’obligation de faire tous les services pour la mise en place du protocole.

Le DASEN dénonce un paradoxe dans la demande du SE-Unsa et juge qu'on ne peut pas demander que l’on communique et dénoncer le nombre de mails reçus par les directeurs.

Le SE-Unsa répond qu'il ne souhaite pas une réduction de la communication mais une communication ciblée et précise par voie hiérarchique.

Pour le DASEN , on est dans une situation inédite qui, comme toute situation de nouveauté, entraîne selon lui une surcharge de travail. Au moment du confinement, tous les DASEN avaient été sollicités par les organisations syndicales pour que l'administration fournisse du matériel informatique aux élèves qui n'en possédaient pas. Le DASEN dit voir besoin des directeurs pour transmettre le nombre d’élèves concernés. Dans le 1D il y a toujours des problèmes.

Le SE-Unsa répond que l'administration a eu 6 mois pour rédiger un protocole et faire un état des lieux des problèmes en informatique. L'a-t-elle fait? Non! Et aujourd'hui on remet les écoles en tension.

Le DASEN refuse la proposition du SE-UNSA et la juge absurde. Il soutient l'idée qu'il faut être vigilant pour qu’il n’y ait aucune activité qui nous détourne de l’activité pédagogique. Sur la forme donnée à cette enquête et sur le nouveau surcroit de travail que cela implique pour les équipes, le DASEN propose au SE-Unsa de réfléchir à d’autres solutions.

Le SE-Unsa remarque que lorsqu'il faut annuler des formations pour récupérer les TR, le DASEN ne parle étonnamment plus de pédagogie ni d'absurdité. Le SE-Unsa continuera dans l'intérêt des collègues son combat académiquement et nationalement.

Entretien DSDEN (LA direction, PAP, Pep…).

De quelle manière vont-elles se dérouler ?

L'IEN adjoint précise qu'ils se dérouleront certainement en visio.

   

Questions d'autres organisation syndicales .

 

1)Manque d’ATSEM sur Montpellier : problématique pour assurer la mise en place du protocole. La DSDEN est-elle attentive à ses situations?

 

2)Nettoyage et manque de personnel : Comment s’assurer que le ménage a été bien fait ? Et que faire si ce n’est pas le cas du fait du manque de personnel ? Comment s'assurer que le protocole est respecté et que l'on est en sécurité?

 

 

3) Des dépôts de plainte de parents contre des directeurs ont-ils été enregistrés ?

 

 

 

 

 

 

4)Protocole 1 salle-1 classe en collège

Certains collègues font état d’une hausse de faits de violence et harcèlement entre élèves qui sont sans surveillance dans les établissements qui ont choisi ce dispositif ou ce sont les professeurs qui changent de salle et non les élèves. Manque d’AED donc va-t-on recruter ? Demande de communication aux collègues pour les décharger de responsabilité.

 

5)Combien y a-t-il de personnels vulnérables ?

 

 

6) Des fiches et registres RSST remplis. Certains n’ont pas eu de réponse. Qu'en est-il?

 

7)Les tests antigéniques dans les établissements: sur qui seront-ils pratiqués?

 


 

1)Les textes ne garantissent la présence que d’une seule ATSEM. Rien dans le protocole n'exige la présence d'un certain nombre d'ATSEM selon le DASEN.

 

2)Une base minimale de nettoyage, comme le dit le protocole. La DSDEN n’est pas informée de toutes les écoles ou il manque des agents (notamment sur Béziers). En contact avec la commune de Montpellier chaque jour et chaque situation est étudiée au cas par cas. Faire remonter chaque situation. Attention aux estimations de nettoyage des équipes. Ça ne doit pas être à l’appréciation des équipes.

 

3)Oui dans l’académie mais pas dans le département. Tous les dépôts ont cependant été déboutés. Si une directrie ou un directeur subit des menaces, le DASEN l’encourage à le saisir via un fait établissement et à contacter les forces de l’ordre. La protection fonctionnelle sera automatiquement mise en place et le DASEN soutient qu’il n’arrivera rien aux directeurs et directrices et que la DSDEN sera en soutien en cas de problématique.

 

 

4)Sur les collèges, on ne peut pas garantir que les élèves sont sur surveillance constante en dehors de la crise sanitaire. Le DASEN dit qu’il est faux de dire que le nombre de faits de violences augmentent. Il faut que les élèves de cet âge continuent de venir en cours. Cette souplesse a été créé dans certains établissements et c’est bien. Une réorganisation de vie scolaire est entendable. Pas de moyen supplémentaire mais des moyens pour assurer la suppléance si des personnels de vie scolaire sont absents (pour tout motif d’absence).

5)La DSDEN n’a pas comptabilisé ces personnels.

 

6)Public privé 1D/2D: 128 fiches pour le département entier. Toutes les fiches sont traitées par les conseillers de prévention.

 

7) Pas encore reçus. Pour tous les personnels qui le souhaitent. Pour le moment, l'Education Nationale ne teste que si beaucoup de cas. Ce dossier est sous la coordination de la conseillère technique médecin scolaire.

Le SE-UNSA regrette la position fermée du DASEN et le peu de réponses claires obtenues pour la profession. Le SE-Unsa a tout à fait conscience du caractère exceptionnel de la situation qui exige de chacun un investissement et une adaptabilité hors norme. Ce dont font preuve les enseignants depuis maintenant plusieurs mois!

Mais il a également conscience du caractère durable de cette crise qui nécessite un accompagnement sans faille de notre adminsitration et une vigilance accrue concernant la gestion humaine des ressources.

Aucune de ces deux conditions n'est aujourd'hui remplie par notre administration qui refuse de prendre la moindre décision locale. Le doigt sur la couture du pantalon, Rectrice et DASEN renvoient au terrain les décisions qu'ils n'ont parfois pas le courage de prendre. Le SE-Unsa le regrette et continuera d'agir auprès du Ministère et à chaque fois qu'il sera sollicité.