Lors de la séance du Conseil supérieur de l’Education (CSE) du 6 décembre, Vincent Peillon a fait des annonces sur l’évolution du collège unique au regard de la loi d’orientation. Pour le ministre, «l’articulation école-collège est un levier formidable de la réussite de tous les élèves».
Au collège, les horaires élèves ne seront pas alourdis, mais des heures professeur seront accordés en plus aux enseignants pour, selon le ministre, mieux travailler, accompagner, diversifier, moduler les classes, mener des projets...
Vincent Peillon annonce ainsi 4000 équivalents temps-pleins, des heures qui serviront pour l’autonomie pédagogique des établissements, allant de 4h par classe en 6e, à 2h en 3e. Dans le tronc commun, les horaires disciplinaires seront maintenus. Afin de limiter le morcellement des apprentissages, des enseignements complémentaires seront mis en place pour mettre en œuvre l’interdisciplinarité. Vincent Peillon précise qu’il sera nécessaire d’accompagner les enseignants par la formation continue et de définir des programmes adaptés, en cohérence avec le socle commun. Le minis- tre et le président du Conseil supérieur des programmes (CSP) ont ensuite présenté, en complément, le rôle et le fonctionnement du CSP qui a en charge la redéfinition du socle commun et des programmes. Le ministre a transmis ainsi des lettres de saisine au CSP. L’objectif est ambitieux. Pour le ministre, les programmes doivent servir la réussite des élèves. Il faut sortir des programmes surchargés, problème récurrent de notre système, pour permettre les adaptations pédagogiques nécessaires. Ces programmes doivent être lisibles par tous les citoyens. Le socle commun est réaffirmé par la loi d’orientation, mais il s’agit désormais d’articuler pleinement socle commun et programmes.
Ces annonces importantes confirment que le collège bénéficiera de moyens de fonctionnement supplémentaires. Mais de nombreuses questions restent en suspens sur l’usage de ces heures, sur l’organisation des enseignements, sur les modalités de l’accompagnement auprès des élèves. Le SE-UNSA sera force de proposition et communiquera régulièrement sur l’avancée du dossier.
Par ailleurs, le SE-UNSA a demandé au ministre que les professeurs de collège soient d’une part pleinement associés à la refonte des programmes, et d’autre part formés au plus près des besoins du terrain, exigence essentielle pour la réussite d’une réforme.
En outre, le ministre a confirmé la disparition définitive de la note de vie scolaire, dès cette année. Elle ne comptera donc plus pour le DNB 2014 et il est donc inutile de la renseigner au 2e trimestre.