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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  jeudi 12 octobre 2017

LA GREVE, ET APRES ?

 

La mobilisation dans la Fonction publique, lors de la journée d’action du 10 octobre, doit être prise au sérieux. Que nous ayons été 2 000 ou 4 000 (selon les sources) à avoir fait le déplacement pour défiler entre la Maison carrée et la préfecture, notre voix doit être entendue et nous attendons des réponses. L'UNSA prend sa part dans cette négociation de "l'après-grève" et des suites...

À Nîmes, les enseignants ont constitué le gros des troupes mais il faut souligner que l’intersyndicale (UNSA, CGT, CFDT, FO, FSU, Solidaires, CFE-CGC, CFTC et FA) a réussi à mobiliser également les fonctionnaires territoriaux, les policiers, les hospitaliers. La liste serait longue de ces agents publics gardois qui en ont assez d’entendre que "notre poids budgétaire est un frein à la société".

Les services publics ne sont pas un coût mais un investissement.

Si certains trouvent qu’il y a trop de fonctionnaires dans le Gard, alors il faut dire lesquels et donc ceux qui ne servent à rien : ceux qui éduquent ? Ceux qui soignent ? Ceux qui assurent notre sécurité ? Ceux qui garantissent des normes sanitaires ? Ceux qui interviennent de jour comme de nuit pour protéger des biens, pour sauver des vies ? Ceux qui font de la Recherche dans le même but ? Ceux qui sur tous les territoires et dans les collectivités locales accueillent en proximité tous les publics ? Ceux qui accompagnent ? Ceux qui font vivre la Culture ? Ou encore tous ceux qui ont des missions d’appuis et de soutien à tous ceux-là ?

« Si vous trouvez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance. » disait Abraham Lincoln.

Il y a une part de la population qui déplore à longueur de journée les dérives individualistes, la violence des villes, la prétendue perte des valeurs ou baisse du niveau de nos jeunes. Ceux-ci sont quelquefois les mêmes qui voudraient faire des économies sur les services publics. Justement ceux qui agissent encore et toujours quotidiennement dans l’intérêt général, qui protègent notre société des dérives mercantiles, qui tentent d'enseigner à nos enfants et à nos jeunes, les programmes mais aussi les valeurs et les droits fondamentaux.

Nous voulons croire que ces détracteurs des services publics sont minoritaires, mais ont dirait que les récentes annonces les ont fait sortir du bois.

Dans le Gard comme partout en France, les enseignant.e.s ne tirent aucun orgueil de leur travail, en revanche ils en sont fiers. Nous représentons un atout et une force pour notre département. C'est une partie du message que nous sommes allés porter à Monsieur le préfet.

Le gouvernement sortant avait pris des engagements de revalorisation, de dégel du point d'indice. Il est inacceptable, irresponsable même, de la part de l'Etat-employeur, de revenir sur ces engagements. En effet, malgré ce pas en avant qu'avait constitué le PPCR, les fonctionnaires de l’éducation, qui sont toujours parmi les plus mal payés des pays de l’OCDE refusent de sacrifier encore leurs moyens et leur rémunération. Et que dire de la suppression des contrats aidés ? TROP, C'EST TROP !

"Et si avant de supprimer les contrats d'aide administrative à la Direction d'Ecole, on supprimait les secrétaires des recteurs et des ministres... ?"

Nous en avons assez d'être mis à l'index, ici par le MEDEF dans une campagne d'affiches calomnieuses ou là, méprisés par le président et son gouvernement, bien décidés à nous mettre une fois de plus à contribution pour financer des largesses aux plus riches au prétexte d'une "théorie du ruissellement" !

Lisez le communiqué de presse de notre secrétaire national et nous vous tiendrons informé.e.s des réponses qui pourraient nous parvenir et des suites possibles.

Participation académique le 10/10/2017 à 16h00 :

- 1er degré : 21, 34 %

- collèges : 39, 51 %

- LP : 38, 66 %

- LGT : 24, 33 %

 

Olivier Dusserre-Telmont

Secrétaire départemental Se-UNSA du Gard