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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  jeudi 8 janvier 2015

La prime des recteurs fait grincer des dents

 

Des primes dans l'Education Nationale... Deux poids, deux mesures au moment-même où la réforme des retraites 2012 ajoute 0,3 points de retenue pour pension civile...

En cause, un arrêté publié au Journal officiel le 28 décembre 2014 (donc donc au beau milieu des vacances de Noël)  fixant à 26 620 euros "le montant annuel de référence de la part fixe de l'indemnité de responsabilité" accordée aux recteurs. Depuis 2010, celle-ci était fixée à 15 200 euros.

L'augmentation de cette prime dépasse donc les 68 % alors que les enseignants supportent depuis maintenant 4 ans un gel de leurs salaires. En cette période d'austérité, la pilule a du mal à passer.

Ajoutez à cela que la récente réforme des retraites de 2012 ajoute 0,3 points de  retenue pour pension civile (la ligne retenue PC sur votre bulletin de salaire). Calculez votre perte de salaire en CLIQUANT ICI :

"Ce n'est ni une fleur ni un cadeau fait aux recteurs, a répondu l'entourage de la ministre de l'Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem dans Les échos. On rectifie une anomalie, car les recteurs gagnaient moins que leurs subordonnés - inspecteurs d'académie et secrétaires généraux."

Pour le SE-unsa, il n'est pas ici question de contester la qualification ni les responsabilités des recteurs  mais il semble que le rattrapage devrait alors concerner tout le monde. De plus, « ce n’est certainement pas la qualité du dialogue social conduit par certains qui la justifie » dixit Christian Chevalier, secrétaire Général du SE-Unsa interviewé par la presse.

L'ISAE, accordée en 2014 aux professeurs des écoles au titre du suivi et de l'accompagnement des élèves est de 400 euros annuel (alors que celle des professeurs du secondaire est de 1200 euros) mais en comparaison, cela reste bien peu...

Le SE-Unsa avait aussi demandé pour cette fin d’année 2014 une augmentation de l’indemnité des agents de l’Education Nationale les plus mal payés…QUID? 

Selon Christian Chevalier, "nous serions dans une période de croissance, cela passerait sans doute inaperçu. Mais là, ce qui choque, c'est le décalage avec les efforts demandés à tous, et cette somme apparemment astronomique. Pour certains précaires de l'éducation nationale, 10 000 euros, c'est leur salaire annuel."

A quand une "revalorisation spectaculaire" pour tous les personnels en ce début d'année qui  va voir notre pouvoir d'achat  encore baisser ?