SECTION SE-Unsa des BOUCHES DU RHONE - 14 RUE LOUIS ASTOUIN - 13002 MARSEILLE
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Parmi les agents des échelons 6 et 8 ayant bénéficié d’un RDV Carrière, 30% peuvent gagner un an d’avancement sur leur accès à l’échelon supérieur. Les heureux promus sont désormais connus.
Qui est concerné pour 2023/2024 ?
Pour classer les agents éligibles à cet avancement accéléré, les promouvables sont classés selon l’avis apposé par le DASEN lors de la campagne PPCR 2022/2023 (transmis en septembre 2023). Le barème est constitué uniquement cet avis. Le départage se fait selon les critères suivants : ancienneté générale de service, ancienneté dans le grade et expérience.
Pour les agents contestant leur avis (ou l’absence d’avis), un groupe de travail s’est réuni le 16/01, suivi d’une CAPD 26/01/2024 afin d’étudier les saisines formulées. Monsieur l’IA-DASEN était présent lors de la CAPD et a écarté d’office tous les dossiers des agents qui contestaient l’autorité de leur IEN. Il a rappelé à nouveau que la norme était d’être « Satisfaisant » et que les agents qui étaient mieux évalués avaient quelque chose en plus.
Le Bulletin Départemental 257 (publié le 2 mai 2024) liste les promus avec accélérateur (promotion à la date « au grand choix » sur I-Prof). Les enseignants des échelons 6 et 8 ne figurant pas dans cette liste seront promus à la date normale, sans accélération (date « à l’ancienneté » sur I-Prof)
Décryptage de la publication de la DSDEN
Le tableau des promus est à retrouver ici. Il liste les noms et prénoms des agents ainsi que leur civilité. Pour les femmes ayant un nom d’usage différent de leur nom de naissance, il est également précisé.
Dans la colonne « promotion » figurent plusieurs informations :
Ce sont donc 203 PE qui sont promus pour la campagne 2024 : 88 femmes et 13 hommes atteignent l'échelon 7 en accéléré ; 89 femmes et 13 hommes atteignent l'échelon 9 en accéléré.
L’avis du SE-Unsa :
Les nouvelles Lignes Directrices de Gestion ont été publiées en février 2024 et introduisent quelques changements.
Le 1er changement concerne l’ordre de publication des promu.e.s, qui aurait dû se faire par ordre de promotion. Le SE-Unsa 13 a demandé à la DSDEN une publication en conformité avec les LDG. Pour l’heure, la liste des promus est toujours par ordre alphabétique. Nous déplorons également que le barème des promus n'apparaisse pas sur le BD. Les agents sont en droit d'interroger l'administration concernant leur non-promotion en accéléré au regard de l'opacité de ces opérations (adresser un mail de sa boite professionnelle demandant vérification du barème et les éléments de départage qui impliquent la non promotion à son gestionnaire). Il est tout à fait possible de mettre le syndicat (13@se-unsa.org) en copie et de nous transmettre les réponses reçues.
Ce sont ces mêmes LDG qui introduisent l’Ancienneté Générale de Services comme 1er critère de départage. C'est une bonne chose, cela permet un traitement plus équitable des agents ayant enseigné dans d’autres corps, que ce soit en tant qu’instituteur/trice ou dans le 2nd degré. Le terme d’expérience, qui posait problème jusqu’à présent, est relégué au 3ème rang de départage. Il ne peut pas être supprimé car mentionné au texte de cadrage national.
Pour rappel, l’évaluation est évolutive au cours des RDV carrière. C’est-à -dire que pour un même item, un agent échelon 6 ne sera pas observé de la même manière qu’un agent échelon 8 ou 9. De la même manière, avoir 4 items « Très Satisfaisant » et 7 « Excellent » n’impliquera pas le même avis final du DASEN selon le RDV considéré. C’est faire peu cas des qualités d’évaluateurs des IEN, puisqu’en plus de leur regard, Monsieur le DASEN applique une grille de lecture différente selon les échelons. S’il est normal que les exigences de l’administration croissent avec l’expérience des agents, il semble également normal que les IEN soient en capacité d’en prendre la mesure… Mais là encore, la défiance est de mise. Les IEN indiquent oralement qu’ils sont contraints dans leurs évaluations par des quotas (puisqu’ils savent qu’en fonction de ce qui est coché et des mots utilisés quel sera l’avis final) alors que Mme la Secrétaire Générale maintient en instance que ce n’est pas le cas. Il serait effectivement compliqué de décréter lors d’une instance paritaire que le texte de référence (LDG Académique) n’est pas appliqué ! D’autant plus que ce même texte de référence, qui applique théoriquement des quotas dans le 2nd degré, n’a pas été pris en compte au niveau du rectorat, le recteur estimant que c’est bien la valeur professionnelle des agents qui doit primer sur des quotas théoriques.
Cependant, les modalités d’attribution des avis finaux demeurent floues puisqu’aucune communication n’a lieu sur le sujet. Pour les évaluateurs que nous sommes, être évalué sur notre professionnalisme sans connaitre les critères de réussite est un comble !
A noter : le fait de ne pas bénéficier d'un accélérateur d'un an correspond à l'avancement automatique. Il ne s'agit pas d'un ralentissement mais d'une non-accélération. Il était possible de formuler un recours contre l’avis DASEN si celui-ci ne nous semblait pas en adéquation avec notre professionnalisme. Il n’est pas possible de formuler un recours pour non-promotion dans le sens où ce n’est pas une pénalité.