Ce mercredi 10 mai s’est tenu un groupe de travail sur le déroulement de la 2^nde phase du mouvement.

Souvenez-vous (ici) : nous demandions des précisions à la DASEN sur ce point lors de la dernière CAPD. Pour le SE UNSA, il était invraisemblable de commencer le mouvement sans avoir toutes les règles. Et pourtant, malgré nos actions et audience, le mouvement a commencé sans ces éclaircissements.

Ainsi, la DASEN a émis 4 propositions pour la 2ème phase… Pour être plus précis, elle a d’abord émis 3 propositions sans intérêt et quasi inapplicables, pour mettre en évidence la 4ème qui est l’amphi corps. Les élus du SE-Unsa sont navrés d’être amenés à un tel marchandage, ce n’est pas notre conception du dialogue social.

Voici les 3 propositions en question :

·         La circulaire nationale stricto senso

La circulaire nationale stipule qu’une seule phase de vÅ“ux est obligatoire. Il découle de cette proposition que les collègues seraient affectés en fonction du mouvement qu’ils ont réalisé pour la première phase. Outre le gros problème de l’absence de vÅ“u, le gros point noir (s’il n’en fallait qu’un) reste que les personnels n’ont pas la même stratégie pour une 1^ère que pour une 2^nde phase et ce pour une raison bien simple : les postes de 1^ère phase étant à TD, on prend évidemment moins de risque qu’en postulant sur des postes provisoires à l’année !

·         Le choix de zones géographiques

Un classement des zones géographiques serait réalisé avec, pour chacune, des priorités : géographique selon le lieu de résidence, le niveau d’enseignement (mat ou élé), possibilité d’ASH.

·         Le choix de circonscriptions

Comme pour la proposition précédente, sur chaque circonscription classée dans l’ordre de préférence, les priorités seraient énoncées.

Pour les 2 dernières propositions, l’opacité est évidente : comment vont être répartis les postes sur une même zone avec des priorités et barèmes similaires ? Pour le SE UNSA, le choix des postes par les collègues ne doit pas être remis en cause.

Attardons nous sur la 4ème :

·         Amphicorps ou amphigarnison 

Convocation des personnels le mercredi après-midi, attendre son tour et voir défiler/disparaître les postes convoités au fur et à mesure avec le stress qui en découle… avec des aberrations évidentes : l’administration devra rembourser les frais de déplacement de la centaine de collègues qui seront en 2ème phase, mais surtout, cela ne pourra se faire que sur leur temps de travail, c’est à dire le temps de classe parce que les 108h sont épuisées à cette date. Les fédérations de parents d’élèves apprécieront.

Sous couvert d’harmonisation académique et de changement, la DASEN nous propose une régression de 15 ans sur les modalités d’affectations. En effet, depuis 15 ans, les délégués du personnel et les différentes administrations ont fait progresser le mouvement, cherchant toujours à adapter cette étape aux collègues et aux spécificités audoises. 15 ans pour arriver à une 2^nd phase aboutie que bien des départements nous envient avec un choix de postes, une transparence indéniable et un travail efficace et respectueux avec la diper.

Ce que demande le SE-UNSA : le maintien du système actuel

• possibilité pour les collègues de faire des vÅ“ux sur postes connus de tous, par internet. Ce système est performant, transparent, s’adapte aux spécificités de notre département. Nous avons développé à nouveau nos arguments. Ce mode opératoire est beaucoup moins stressant qu’un amphi-corps et permet aux collègues de mieux aborder la prise de fonction dans leur future école,
• des opérations transparentes. Nous nous opposons donc à une harmonisation académique, inutile, froide t coûteuse qui ne serait pas bénéfique aux collègues et à l’efficacité du mouvement : au contraire !
• un groupe de travail d’affectations de 2^ème phase avec la DIPER, où les personnels sont considérés, chaque cas étudié individuellement : de l’humain !
• Nous sommes opposés par ailleurs à un élargissement des zones géographiques du mouvement : là aussi cette mesure n’apporterait aucune plus -value au mouvement : nous resterons fermes et ne manquerons pas d'arguments.
• Enfin, pour la continuité du service nous rappelons qu’avec le système que nous demandons, tous les personnels sans poste ont une affectation fin juin, en toute clarté, en fonction de leurs voeux et de leur barème.

Si la situation s’enkystait, nul doute que le prochain ou la prochaine ministre de l’éducation nationale serait tenu au courant de cette situation, symptomatique d’une GRH balbutiante.