Avec
plus d’un an de retard, le ministère a réouvert le chantier pourtant
indispensable de l’accélération de la carrière des personnels
enseignants, CPE et PysEN. Les premières mesures exposées en vue de la
rentrée 2025 pourraient concerner des raccourcissements de durée
d’échelon. Elles s’accompagnent Ă ce stade de l’habituel refrain « sous
rĂ©serve d’arbitrages budgĂ©taires »...
Quelles mesures pour 2025 ?
Le
ministère envisage de réduire de six mois les durées des échelons 5, 6,
7 et d’un an l’échelon 8. Ces mesures entreraient en vigueur dès le 1er septembre 2025. Les boosts disparaitraient.
Pour les personnels ayant eu un rendez-vous carrière en 2024/2025 et qui bénéficieraient du boost, les deux dispositifs se superposeraient.
Et après 2025 ?
D’autres
mesures sont envisagées pour les années suivantes, notamment
l’augmentation des taux de promotions à la hors-classe en 2026, 2027 et
2028.
Enfin, un
rééchelonnement des rendez-vous de carrière est à l’étude pour mieux les
répartir sur l’ensemble de la carrière. Dans le projet présenté par le
ministère, le 1er rendez-vous interviendrait quatre ans après la titularisation, le 2e en amont du passage à la hors-classe et le dernier avant le passage à la classe exceptionnelle.
L’avis du SE-Unsa
La
proposition de réduire la durée des échelons 5 à 8 et d’augmenter les
taux de promotion à la hors-classe devrait, à terme, permettre un accès
plus rapide Ă ce grade pour tous. Cela constitue, si cela se confirme,
une avancée pour les collègues concernés.
Pour
autant, il est nécessaire de voir plus grand et de repenser l’ensemble
des carrières. Il faut créer des échelons supplémentaires à la classe
normale et Ă la hors-classe pour permettre aux collègues de continuer Ă
progresser en matière de rémunérations, même s’ils attendent un
changement de grade.
De
plus, nous demandons que le déroulement de carrière soit déconnecté de
l’évaluation et qu’une carrière complète se déroule sur trois grades
pour tous ! Nous revendiquons aussi un accès pour le plus grand nombre
au sommet de la classe exceptionnelle, soit un net mensuel de 4 156
euros. Enfin, pour les agrégés, nous souhaitons un accès à un salaire
net de 5 155 euros par mois grâce à une bonification indiciaire.