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la suite du transfert du Gréta du Var dans le Groupement d’intérêt
public (GIP), le SE-Unsa a rencontré M. Laurent Blanes, sous-directeur
des lycées et de la formation professionnelle, pour discuter de l’avenir
des Gréta. Même si lors de cette réunion, il a été confirmé que le
décret encadrant cette transformation ne serait pas présenté au comité
social d’administration ministériel (CSAMEN), cela soulève néanmoins un
certain nombre de questions et suscite des inquiétudes.
Un projet évolutif et controversé
Nous
avons exprimé nos craintes sur le fait que ce projet, initialement
présenté comme une exception pour sauver un Gréta en perdition, pourrait
finalement s’appliquer à l’ensemble du territoire.
Cette
transformation pourrait placer les logiques de gestion avant les
considérations pédagogiques, au risque de fragiliser un service public
essentiel. Par ailleurs, le transfert des Gréta vers les GIP impose la
révision des conventions constitutives, notamment en matière de
gouvernance. En outre, il faudra veiller à garantir une continuité et
une cohérence dans l’organisation des formations.
Les Gréta en danger face aux autres structures de formation
Un
autre point d’alerte concerne la disparition progressive du nom Gréta
au profit de nouvelles appellations. Les Gréta sont réputés pour leur
ancrage local et leur relation étroite avec les établissements
scolaires, ce qui leur confère un avantage face aux organismes privés de
formation. Le risque serait donc de perdre cette reconnaissance en
diluant leur identité dans un dispositif plus vaste.
Des inégalités de traitement entre personnels
Le
passage des personnels Gréta aux GIP soulève des questions d’ordre
statutaire. Certains agents pourraient perdre leur CDI et ĂŞtre
contraints d’accepter un CDD.
De plus, des différences de traitement persistent entre les formateurs :
- d’un côté entre formateurs au sein du Gréta pour lesquels une harmonisation des statuts nous paraît nécessaire ;
- mais aussi entre ceux des CFA et ceux des Gréta, ces derniers bénéficiant de conditions de travail et de rémunération moins avantageuses.
L’avis du SE-Unsa
L’absorption
des Gréta dans les GIP représente un enjeu majeur qui interroge
l’avenir de la formation continue dans le Service public.
Face
aux risques de privatisation, de précarisation des personnels et
d’inégalités accrues, le SE-Unsa réaffirme son engagement en faveur d’un
service public de formation de qualité, garant des droits des
travailleurs et de l’égalité de traitement.