Après la décision inique de supprimer la technologie en classe de 6e à la rentrée 2023, les professeurs de technologie continuent de payer cette réforme.
Une revalorisation de la discipline… mais laquelle ?
La suppression de la technologie en 6e s’est accompagnée d’une promesse de revaloriser la discipline en cycle 4.
Pour le moment, les professeurs
des écoles sont contraints de réaliser l’ensemble du programme de cycle
3 en 2 ans au lieu de 3, et sans les moyens et Ă©quipements
nécessaires.
Par
ailleurs, le prochain programme de cycle 4 est certes intéressant, mais
il est très exigeant et n’est accompagné d’aucun moyen supplémentaire
pour le mettre en œuvre. Quant à l’engagement d’une formation lourde des
enseignants, il s’est aussi envolé avec les promesses du ministère.
Par conséquent, le SE-Unsa ne voit pas où se trouve la revalorisation de cette discipline.
Assiste-t-on Ă un plan social ?
Selon
les territoires, les réalités peuvent être légèrement différentes.
Néanmoins, à la rentrée 2023, les chefs d’établissement avaient souvent
mobilisé des heures de la marge d’autonomie pour éviter les compléments
de services et les mesures de carte scolaire. Mais pour la rentrée 2024
qui se prépare, ce n’est plus possible, notamment avec la mobilisation
de ces mêmes moyens pour constituer les groupes de français et de
mathématiques.
Les mesures de carte scolaire et surtout les compléments de service se multiplient au point de dégrader considérablement les conditions de travail des professeurs de technologie. Dans certains territoires, ils sont même sollicités pour compléter leur service en mathématiques, seul moyen pour eux d’éviter un complément dans un autre établissement… Et que dire des contractuels dont les contrats ne sont plus renouvelés ?
Les mesures de carte scolaire et surtout les compléments de service se multiplient au point de dégrader considérablement les conditions de travail des professeurs de technologie. Dans certains territoires, ils sont même sollicités pour compléter leur service en mathématiques, seul moyen pour eux d’éviter un complément dans un autre établissement… Et que dire des contractuels dont les contrats ne sont plus renouvelés ?
L’avis du SE-Unsa
Dès l’annonce de de la suppression de la technologie en 6e,
le SE-Unsa s’y est opposé parce qu’elle ne correspondait à aucun besoin
pédagogique identifié. Les faits nous donnent raison quand on voit les
difficultés rencontrées par les élèves de 6e, notamment au niveau de la maîtrise de l’outil informatique. Le SE-Unsa revendique le retour de la technologie en 6e.
Par ailleurs, le SE-Unsa a demandé à la ministre de donner des
consignes aux recteurs pour que les effets sur les postes soient
minimisés.