Dès les annonces le 18 octobre par le cabinet du ministère du projet de réforme pour la rentrée 2024, le SE-Unsa a transmis ses lignes rouges et a fait des propositions*. Le
6 novembre, le SE-Unsa a été le premier syndicat reçu par le cabinet de
la ministre. La discussion autour de nos propositions a permis
certaines avancées qui vont dans le sens de nos propositions. Cependant,
nous attendons un ultime rendez-vous fin novembre, avant des annonces
ministérielles début décembre, pour vérifier si nous avons pu sauver
tous les postes de nos collègues et préserver un enseignement de qualité
pour nos élèves.
Les avancées sur lesquelles le SE-Unsa a été entendu
- En classe 2de et en 1re,
les cours de maths et français en groupes à effectifs réduits seront
généralisés à tous les élèves alors qu’actuellement ils dépendent du
volontariat lié au Pacte. Le financement de ces heures ne se
fera plus au détriment de la co-intervention comme prévu dans le projet
initial du ministère, mais sur 2 heures d’accompagnement personnalisé
(AP). La dernière heure d’AP rentrerait dans un travail sur le projet de
l’élève.
- L’idée d’un bloc de 6 semaines de PFMP
avec une période imposée en avril/mai est abandonnée. Les 6 semaines
seraient organisées à la libre appréciation des équipes pédagogiques.
- L’abandon du bloc de 6 semaines repositionnerait les épreuves ponctuelles au mois de mai.
- En classe de terminale, l’engagement
qu’en réduisant le nombre de semaines de cours à 22, les élèves engagés
dans le parcours insertion professionnelle avec 6 semaines de PFMP en
plus bénéficient d’autant d’heures de cours d’enseignement général
qu’actuellement.
- L’augmentation en terminale de l’horaire d’EMC, de français et de mathématiques.
- La suppression partielle du chef-d’œuvre.
- Le report le plus tard possible des discussions au sujet des DHG pour donner aux équipes davantage de temps d’appropriation de la réforme.
Ce qui nous reste Ă obtenir
- La suppression du chef-d’œuvre obligatoire pour le rendre optionnel, comme vous nous l’avez rappelé lors de notre enquête de rentrée.
- Le remplacement de l’oral du chef-d’œuvre par un grand oral dont le contenu reste à préciser.
- Le maintien en terminale pour toutes les disciplines d’un volume horaire annuel équivalent (exemple : 65 h d’EPS).
- La suppression de la co-intervention en classe de terminale.
- L’allègement de certaines certifications.
- Des moyens supplémentaires de volumes complémentaires pour permettre un enseignement dans de meilleures conditions.
Dans un laps de temps
très court, le SE-Unsa, tout en s’opposant à une nouvelle réforme de la
voie professionnelle qui mine le moral de nos collègues, est resté
force de propositions pour allier pédagogie, sauvegarde des emplois,
préservation du statut des PLP et remise en cause de certains éléments
de la TVP. La réforme de la ministre ne sera pas la nôtre mais nous
continuerons malgré tout à œuvrer dans le sens des professionnels et des
élèves de la voie pro.