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Le SE-Unsa reçu par le ministre : une École pour tous oĂą le savoir ne peut ĂŞtre seul roi
Article publié le vendredi 20 octobre 2023.
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Jeudi 19 octobre, le SE-Unsa a été reçu par Gabriel Attal pour porter à la connaissance du ministre les priorités qui doivent être celles de l’École aujourd’hui.
 
 
Cette audience a Ă©tĂ© l’occasion de revenir sur l’annonce du ministre lors de la JournĂ©e mondiale des enseignants sur sa mission « Exigences des savoirs » oĂą le savoir est placĂ© au centre, oĂą l’enseignant a autoritĂ© car il est celui qui sait et l’élève celui qui ne sait pas. 
Pour le SE-Unsa, si le soutien en français et mathématiques doit continuer à bénéficier d’aménagements spécifiques pour aider les plus fragiles, ces deux disciplines ne sont en rien la clé à des élèves qui s’émancipent et trouvent en l’École les repères nécessaires d’une société plus juste.
 
 
Des priorités plus loin des médias mais plus près des besoins
 
Le SE-Unsa a rappelĂ© au ministre son souhait de retravailler rapidement une nouvelle carte de l’éducation prioritaire qui puisse prendre en compte les Ă©coles et Ă©tablissements qui n’y sont pas actuellement mais dont les indicateurs (IPS, rĂ©sultats des Ă©valuations nationales ou des examens) devraient leur permettre d’intĂ©grer les rĂ©seaux, une carte qui prenne en compte les Ă©coles orphelines et enfin une carte qui intègre les lycĂ©es. 
Le SE-Unsa a aussi rappelĂ© au ministre que la carte de l’éducation prioritaire ne peut pas se confondre avec la carte des quartiers politique de la ville (QPV) qui va ĂŞtre redessinĂ©e. Le ministre dit vouloir attendre la nouvelle liste des QPV pour refondre la carte de l’éducation prioritaire mais sans que ces deux se confondent. Il dit avoir conscience qu’il existe des rĂ©seaux d’éducation prioritaire dans l’espace rural, mais que la nouvelle carte ne sera prĂŞte que pour la rentrĂ©e 2025.
 
Le SE-Unsa a portĂ© auprès du ministre que l’École, notamment dans le premier degrĂ©, est Ă  un point de rupture sur la question de l’École inclusive, que de nombreux collègues pourraient en venir Ă  « la rejeter » tant les conditions d’accueil de certaines difficultĂ©s rendent le mĂ©tier et l’apprentissage impossibles et mĂŞme dangereux pour les personnels et pour leurs Ă©lèves.
Pour éviter une telle issue dommageable, le SE-Unsa demande notamment des personnels en appui des enseignants pour prendre en charge les élèves à besoins éducatifs particuliers qui en ont besoin, mais aussi des Rased. Le SE-Unsa a rappelé que l’École inclusive ne pouvait pas se construire sans les personnels, ce qui implique des groupes de travail sur les mesures de la Conférene national du handicap. Le ministre répond à cela que les Pial ne sont que des structures de gestion des AESH et que les pôles d’appui à la soclarité (PAS) permettront d’apporter ce soutien aux personnels et de faciliter les démarches des familles. Des groupes de travail interministériels avec les organisations syndicales sont prévus, le SE-Unsa y prendra toute sa part.
 
Enfin, le SE-Unsa a rappelĂ© au ministre son opposition Ă  la suppression de la technologie en 6e et que la revalorisation prĂ©vue de la discipline n’était pas au rendez-vous. Les nouveaux programmes du cycle 4 en discussion ne revalorisent pas la discipline. Le ministre reconnait une annonce brutale et qui ne lui convient pas.
 
 
LaĂŻcitĂ© : plus que jamais d’actualitĂ©, mais Ă  quel prix !
 
Depuis l’affaire de Creil, le sujet de la laïcité au sein de l’École tend à répondre à des situations de crise sociétale. Le SE-Unsa a alerté le ministre sur la dérive de toujours associer la laïcité avec un combat contre les comportements et dérives contraires au principe qui se développent au sein de la société. À l’École, le travail doit porter sur la liberté de conscience et la nécessaire émancipation.
Depuis 2017, sont recensĂ©es les atteintes Ă  la laĂŻcitĂ©. L’an dernier, 41 % de ces atteintes concernaient des signes religieux. 45 % Ă©taient des contestations sur les contenus, les activitĂ©s, du prosĂ©lytisme. Celles-ci empĂŞchent les personnels de faire leur travail dans de bonnes conditions et tendent Ă  dĂ©velopper l’autocensure. Or, on ne propose pas grand-chose comme solutions sur cette problĂ©matique. Le SE-Unsa a rappelĂ© que le suivi des signalements Ă©tait important pour que les personnels soient rassurĂ©s et soutenus par leur hiĂ©rarchie.
 
Enfin, le SE-Unsa a procurĂ© au ministre l’enquĂŞte du Cnal de mai 2023 pour lui faire part de points saillants :
  • besoin de davantage de reconnaissance institutionnelle (sur la carrière, la rĂ©munĂ©ration) quand un personnel s’engage dans des projets liĂ©s Ă  la laĂŻcitĂ©,
  • besoin de travailler sur la mixitĂ© sociale car les chiffres montrent bien que l’autocensure et les difficultĂ©s sont exacerbĂ©es en Ă©ducation prioritaire.
Le ministre dit vouloir interroger les reprĂ©sentants des personnels sur la refonte des programmes d’EMC. Il pense aussi proposer qu’en cas de frein, de situation difficile pour « parler laĂŻcitĂ© », des personnels extĂ©rieurs puissent, avec l’accord de l’enseignant, co-intervenir en classe pour aider ce dernier. Le SE-Unsa a rappelĂ© que ce dispositif existant Ă©tait Ă  renforcer et que les ressources Ă©taient souvent insuffisantes et mal connues des personnels. 
 
 
 
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