Le
SE-Unsa a dénoncé les nombreux points de blocage lors de la
présentation du bilan sur les mobilités professionnelles et
géographiques.
Mobilité géographique asphyxiée
La mobilité géographique est asphyxiée pour les collègues du 1er degré comme du 2d degré.
De trop nombreux collègues n’ont véritablement aucune perspective de
mobilité, y compris lorsque leur situation personnelle leur permet des
bonifications. Le SE-Unsa a lancé une alerte très forte pour tous les
collègues originaires des territoires ultra-marins, particulièrement
affectés par ces problématiques.
Mobilité professionnelle entravée
La
gestion de proximité des ressources humaines est insuffisamment
développée et les conseillers RH de proximité ne disposent ni du temps
ni des moyens pour accompagner au mieux les collègues. Mais surtout, les
possibilités d’évoluer au sein de l’Éducation nationale, de la Fonction
publique, voire en dehors, ne sont pas en rapport avec les aspirations
des personnels.
Classe exceptionnelle : des mesures transitoires nécessaires
Le
troisième grade pour les enseignants, CPE et PsyEN deviendra un
troisième grade accessible à tous dès 2024. Depuis cette rentrée,
l’échelon spécial est devenu un échelon normal accessible sans
sélection. Néanmoins le SE-Unsa rappelle et exige que les personnels
précédemment éligibles au titre du vivier 1 ne soient pas pénalisés,
comme ont pu l’être les collègues privés de rendez-vous de carrière en
2017. À ce jour, nombre de collègues concernés ne sont toujours pas à la
hors-classe, voire partent en retraite sans avoir pu atteindre ce
grade. Les modalités d’accès à la classe exceptionnelle évoluant, des
mesures transitoires doivent être prises pour éviter de recréer des
injustices similaires.
Le
SE-Unsa a rappelé au ministère que le problème de l’attractivité ne
pourra être résolu si ne sont pas revues profondément les règles de
mutations et de promotions. Pour l’heure, les perspectives de carrière
et de rémunération sont insatisfaisantes, nombre de stagiaires et
titulaires peinent à se loger dans certaines régions et les mobilités
empĂŞchĂ©es font fuir les candidats, voire contraignent les collègues dĂ©jĂ
en poste à démissionner. Il est urgent de prendre des mesures
efficaces, rapides, et pérennes.