Dans
son rapport « Regards sur l’éducation 2023 » paru le 12 septembre,
l’OCDE pointe plusieurs caractéristiques du système éducatif français.
Ce document nous permet de mettre en relief les leviers Ă actionner afin
d’améliorer la politique éducative de notre pays.
La maternelle c’est essentiel, mais…
En
France, le nombre d’élèves par enseignant de maternelle est de 22,
contre 14 dans la moyenne des pays de l’OCDE. De plus, 49 % du
financement de la maternelle provient des collectivités territoriales
quand il est de 26 % pour l’élémentaire et le secondaire.
Le
SE-Unsa considère que la scolaritĂ© en prĂ©Ă©lĂ©mentaire doit permettre Ă
tous les élèves d’acquérir un niveau de maîtrise de la langue orale
suffisant pour une entrée dans la langue écrite réussie en élémentaire.
Les effectifs doivent donc être revus à la baisse afin que chaque élève
puisse s’exprimer suffisamment.
De la fragilité du socle
En
France, les dépenses dans l’enseignement élémentaire sont inférieures
de 9 % à la moyenne de l’OCDE. Elle consacre la proportion la plus
Ă©levĂ©e des pays de l’OCDE Ă l’enseignement des « fondamentaux ».
Le
SE-Unsa estime que les élèves français n’ont donc pas besoin de plus de
fondamentaux et soutient la professionnalité des enseignants. La
confiance doit être réinstaurée et les programmes ne doivent pas changer
sans arrĂŞt. Les formations doivent partir des besoins du terrain et
cesser d’être dictées par des directives ministérielles hors-sol.
Inégalité des chances
En
France, la part des 25-34 ans sans Ă©quivalent du bac est infĂ©rieure Ă
la moyenne de l’OCDE, mais ces derniers sont particulièrement pénalisés
sur le marché du travail. En effet, leur taux d’emploi est de 52 %
tandis qu’il est de 78 % pour ceux ayant le niveau bac et de 88 % pour
ceux ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur. De plus, les
jeunes issus de familles défavorisées représentent 87 % des élèves des
filières professionnelles.
L’École
française reste l’une des plus inégalitaires. Un jeune issu d’un milieu
défavorisé a beaucoup moins de chances qu’un enfant de cadre de sortir
du système scolaire avec un diplôme de son choix qui lui permettrait de
démarrer facilement dans la vie active. Le SE-Unsa revendique une
politique éducative moins ségrégée et qui permettrait à tous les jeunes
de se construire un avenir choisi.
Une attractivité à réinventer
Du
fait d’une progression lente des salaires, un enseignant ayant 10 à 15
ans d’ancienneté a un salaire au moins 15 % plus bas que la moyenne des
enseignants des pays de l’OCDE. De plus, les enseignants français gagnent moins que les personnes ayant acquis des diplômes équivalents.
Le
SE-Unsa considère qu’une vraie revalorisation sans contrepartie doit
ĂŞtre mise en Ĺ“uvre pour tous les Ă©chelons de la profession. Nous
rejetons donc le Pacte comme dispositif de revalorisation.
L’avis du SE-Unsa
L’Éducation
est un investissement pour l’avenir. Tous les jeunes Français doivent
pouvoir accéder à un cursus de qualité au plus proche de leurs
aspirations.
Les personnels du
champ éducatif ont un rôle primordial pour l’avenir de la Nation. L’État
ne pourra pas se passer d’une revalorisation massive et d’une
amélioration des conditions de travail de tous les professionnels
Ĺ“uvrant dans les Ă©coles et Ă©tablissements scolaires.
Le SE-Unsa se battra sans relâche pour que des politiques éducatives intelligentes et pérennes soient mises place.