Article publié le jeudi 7 septembre 2023.
La
Défenseure des droits a pointé, dans un communiqué du 31 août, de
nombreuses situations dans lesquelles plusieurs milliers d’enfants
rencontrent des difficultés pour accéder à l’école. Le SE-Unsa
s’inquiète de voir que le ministre ne semble pas s’en préoccuper,
restant obnubilé par quelques centaines d’abayas.
Lycéens sans affectation
Dans son communiqué, la Défenseure s’est d’abord inquiétée de la
situation des lycéens sans affectation. Ils étaient 18 000 à la rentrée
2022. Cette problématique résulte des défauts d’anticipation dans la
prévision des effectifs. Cette année, plusieurs élèves étaient toujours
sans affectation à une semaine de la rentrée.
Enfants en situation de handicap privés de leurs droits
L’inclusion
des enfants en situation de handicap a été également rappelée. Malgré
les annonces, la réalité se heurte à un important manque d’AESH. Cela
nuit à l’accompagnement des élèves que ce soit sur les temps de classe
ou à la cantine. Certains d’entre eux voient ainsi leur temps de
scolarisation diminuer, voire disparaître.
Enfants en situation de précarité privés d’école
La
Défenseure dénonce les situations d’enfants vivant dans des hôtels
sociaux ou des habitations prĂ©caires et qui ne sont pas inscrits Ă
l’école à défaut de pouvoir fournir un justificatif de domicile. Elle
alerte également sur le décrochage scolaire des enfants du voyage.
Mineurs Ă©trangers
Le
manque de places dans les UPE2A entrave la prise en charge des mineurs
Ă©trangers, beaucoup attendant plus de 6 mois avant de pouvoir ĂŞtre
scolarisés.
Enfants ultramarins
Le cas des territoires ultramarins, Ă
l’image de Mayotte dont le nombre de mineurs non scolarisĂ©s est estimĂ© Ă
15 000, montre un problème de non accès à l’éducation qui perdure
depuis de nombreuses années. En Guyane, les fermetures de classes et les
problématiques de transports scolaires rendent la scolarisation des
enfants préoccupante.
L’avis du SE-Unsa
Le
SE-Unsa s’inquiète de toutes les situations pointées par la Défenseure
des droits. Il considère que tous les enfants doivent pouvoir bénéficier
de la meilleure scolarité possible et que leur droit à la scolarisation
est primordial. Pour ce faire :
- Des UPE2A en nombre suffisant doivent ĂŞtre ouvertes.
-
Des moyens de remplacements supplémentaires doivent être prévus afin qu’aucun lycéen ne soit laissé de côté.
-
Des AESH en nombre suffisant, formés et mieux rémunérés doivent
permettre une meilleure prise en charge des élèves en situation de
handicap.
-
La formation des enseignants doit permettre de mieux accompagner tous les élèves quel que soit le profil de ces derniers.
Le SE-Unsa déplore enfin que le
ministère agite l’étoffe des abayas sur les ondes pour 300 élèves
concernées tandis que plusieurs dizaines de milliers d’enfants se
retrouvent sans Ă©cole.