Cette
année, aux évaluations nationales de CP et CE1 viennent s’ajouter des
évaluations de rentrée en CM1. Le SE-Unsa considère que les finalités de
ces protocoles chronophages doivent être interrogées. Nous avons
interpelé le ministre afin que le surcroit de travail qu’ils
occasionnent soit reconnu.
Un contenu qui interroge
La
conception de ces évaluations nous questionne. À la suite des enquêtes
effectuées auprès des enseignant·es les années précédentes, nous nous
interrogeons réellement sur l’adéquation entre les contenus des
exercices et les compétences des élèves.
Des modalités de passation inadaptées
De
plus, les temps de passation de certains exercices semblent clairement
inadaptés. Le fait même de chronométrer les sessions crée une pression
qui ne peut qu’accentuer les difficultés que rencontrent les élèves ce
qui pénalise d’autant plus les plus fragiles. Il est aussi à noter que
les seuils de réussite qui permettent de situer les élèves à besoins
particuliers, « fragiles » et ceux en rĂ©ussite n’ont pas Ă©tĂ© dĂ©finis Ă
l’avance pour les évaluations de CM1, ce qui nous laisse craindre une
possible manipulation des résultats.
Une surcharge de travail qui appelle une compensation
Notre
nouveau ministre souhaite que le travail des enseignant·es soit
reconnu, il faudrait également reconnaître leur expertise pédagogique.
En imposant ainsi de manière descendante ces longues sessions
d’évaluation décrochées des progressions de nos collègues, le ministère
crée une surcharge de travail.
L’appropriation
du protocole, la correction des exercices et la saisie des résultats
doivent être reconnues par une compensation horaire. C’est avec cet
objectif que nous avons écrit au ministre (lire notre courrier).
L’avis du SE-Unsa
Pour
le SE-Unsa, les enseignant·es ont parfaitement la capacité de concevoir
des évaluations diagnostiques et d’organiser des modalités de passation
adaptées à leurs élèves afin de connaître leurs besoins et de
construire des contenus d’enseignement appropriés. Afin de redonner du
sens à notre travail, le ministère doit passer de la parole aux actes et
redonner aux enseignant·es toute la latitude nécessaire à l’exercice de
leur liberté pédagogique.
Nous
regrettons le maintien de ce dispositif qui n’est qu’un outil de
communication pour la politique gouvernementale et qui ne sert ni la
réussite des élèves ni la pratique des enseignant·es.