Le dispositif Ambition emploi
qui se mettra en place à la rentrée 2023 dans les lycées professionnels
permet de prendre en charge les élèves qui sortent du CAP ou du bac
professionnel sans solutions d’emploi ou de poursuite d’étude.
Le dispositif doit permettre aux jeunes de reprendre une poursuite d’étude ou de s’insérer professionnellement.
4 mois pour quoi faire ?
Cette prise en charge dure au maximum 4 mois à compter de la rentrée.
Chaque
élève bénéficie d’un parcours individualisé alternant cours au lycée et
PFMP, avec des possibilités de suivre des modules de formation dans les
missions locales.
Les cours sont
décidés en fonction des besoin des élèves, comme les PFMP qui ne
peuvent pas dépasser les deux tiers de la durée du dispositif.
Des partenariats sont mis en place avec les missions locales qui peuvent aussi accompagner les jeunes.
Concernant
les cours, le fou persiste : les élèves seront-ils tous réunis dans un
même groupe ou suivront-ils des cours d’enseignement général ou
professionnel avec d’autres classes du lycée ?
Un dispositif inapplicable
Pour organiser ce dispositif, un enseignant aura une mission Pacte. Cependant, nous ne savons pas comment les enseignants intervenant dans le dispositif pour enseigner seront rémunérés (Pacte,
HSE ?), sachant que les interventions nécessitent de la souplesse dans
l’organisation. Ce dispositif n’est donc pas financé dans les DHG des
lycées et ne se mettra en place que si des enseignants sont volontaires.
Tous
les lycées n’en bénéficieront donc pas. Les jeunes seront parfois
inscrits dans un lycée où leur formation professionnelle initiale
n’existe pas, ce qui ne permettra pas à tous les élèves de bénéficier
d’un complément de formation professionnelle, faute d’enseignants
compétents.
Par ailleurs il est Ă
craindre que les enseignants se transforment avant tout en conseillers
d’insertion, comme ça se pratique dans les missions locales.
L’avis du SE-Unsa
Si
ce dispositif est intéressant sur le fond, il présente cependant de
nombreux écueils. Nous ne savons toujours pas quel sera réellement le
rĂ´le des enseignants. Ils pourraient ĂŞtre des coordonnateurs, des
conseillers d’insertion, mais peut-être pas des enseignants.
Enfin, le texte n’est pas suffisamment abouti pour mettre en œuvre ce dispositif dès septembre 2023