Le
rapport Carel sur l’éducation prioritaire, présenté le 12 juillet à la
commission des Affaires culturelles et de l’éducation, fait 52
propositions disparates, parfois contradictoires, et dont une partie
pourrait s’appliquer à l’Ecole en général, comme l’insertion
professionnelle ou la réorganisation du temps scolaire.
Pour
le SE-Unsa, certaines propositions vont dans le bon sens :
co-enseignement, dédoublement des classes de petite et moyenne sections,
intégration des écoles orphelines ou plus grande attention portée aux
Ă©coles rurales.
D’autres propositions en revanche
seraient de réels écueils, notamment parce que c’est bien le
fonctionnement en réseau qui construit un continuum scolaire nécessaire
en Ă©ducation prioritaire. Par ailleurs, supprimer le classement REP
entrainerait des reculs importants pour les élèves et les personnels
(limitation du nombre d’élèves par classe, primes pour les enseignants
et modalités spécifiques de mobilité). De plus, réviser la carte des
REP+ tous les 3 ans ne permettrait pas aux projets de se mettre en place
et de produire leurs effets.
Quant aux propositions sur l’inclusion
scolaire, elles sont au mieux réductrices, au pire inquiétantes. Les
enseignants en classe n’ont pas pour mission de poser un diagnostic sur
les troubles de leurs élèves. C’est le rôle des enseignants spécialisés
et psychologues des réseaux d’aide.
Enfin, le SE-Unsa regrette que la
rapporteure ne propose pas explicitement la réintégration des lycées
dans l’éducation prioritaire.
Pour le SE-Unsa, la refonte de la
carte est urgente à l’aune de nouveaux indicateurs comme l’IPS. Le
maintien des REP est primordial et une baisse drastique du nombre
d’élèves par classe est indispensable.
Paris, le 13 juillet 2023
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale du SE-Unsa
Secrétaire générale du SE-Unsa