« Notre École, faisons-la ensemble »... sans les PsyEN
Article publié le mardi 11 juillet 2023.
HĂ©las,
comme l’an dernier à la même époque, nous déplorons que la circulaire
de rentrée du ministre ne mentionne toujours pas les psychologues de
l’Éducation nationale. Pourtant, comme l’an dernier, ce document évoque
le bien-être à l’École, l’estime de soi, les compétences psychosociales…
autant de concepts relevant des compétences des psychologues.
L’an
dernier, nous laissions le crédit dû aux débutants à notre - alors
nouveau - ministre ; nous ne pouvons plus lui accorder cette indulgence.
En
effet, la circulaire de rentrée ne semble s’adresser qu’aux
professeurs, bien que le rappel soit martelé de l’unité de l’Éducation
nationale. Unité d’un seul corps professionnel ? Trop facile !
Le
ministre propose pourtant de « dĂ©finir clairement les missions de
chaque acteur dans l’établissement » et d’ « orienter vers les
personnels compĂ©tents » les Ă©lèves en souffrance. Ce qui se rĂ©sume, dans
le texte, par « orienter les jeunes vers le dispositif MonParcoursPsy » ou
suggérer une formation des personnels de vie scolaire. Ne connaît-il
donc toujours pas les missions des 7 500 PsyEN sous sa tutelle ?
La
lutte « implacable » contre le harcèlement, une autre prioritĂ© de
l’Éducation nationale, ne pourra se résumer au déploiement du dispositif
pHARe. La prévention au sein des établissements scolaires et
écoles est essentielle pour endiguer ce fléau. Le ministre évoque, comme
l’an dernier, un plan maternelle : quid de la place des PsyEN,
nullement évoquée, dans sa déclinaison ?
Au
SE-Unsa, nous ne pouvons tolérer que les PsyEN soient ainsi écartés de
leurs missions au profit, vraisemblablement, des bilans psychométriques
et de la gestion de Parcousup !
Aujourd’hui,
comme l’an dernier, les médias s’insurgent déjà du manque de
professeurs pour la rentrée de septembre. Quelle importance, alors,
accorder à l’absence de PsyEN dans les écoles et établissements ? Dans
le 1er degré, ce ne sont pas moins de près de 900 postes de PsyEN qui ne sont pas pourvus.
Si
« protĂ©ger les Ă©lèves par tous les moyens possibles » et si le
bien-ĂŞtre Ă l’École constitue « notre boussole commune », une des pistes
à privilégier serait le recrutement massif de psychologues. Pour le
SE-Unsa, ce ne sera possible qu’à la condition sine qua non de les
rétribuer à la hauteur de leur qualification.