Les
députés Stéphane Peu (PCF, Seine-Saint-Denis) et Stéphane Mazars
(Renaissance, Aveyron) ont remis le 5 juillet un rapport d’information
sur les retombées des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de 2024,
comportant une cinquantaine de recommandations. Ils préconisent, entre
autres, un retour du sport à l’école.
L’organisation des JOP, un enjeu pour la France
Le rapport des deux députés, dont le contenu est relayé dans la presse, notamment le quotidien Le Monde (dans
un article en ligne daté du 5 juillet), établit la liste de plusieurs
mises en garde, mĂŞme si ses auteurs se veulent rassurants et accueillent
favorablement l’organisation des Jeux par notre territoire.
Ils
préconisent, notamment, de réduire le plafond de jours de location pour
les résidences principales, alertent sur la sécurité et les transports,
appellent, surtout, à l’apaisement du climat social.
Mais
lĂ oĂą le rapport surprend, c’est par la place qu’il accorde au sport Ă
l’école, et particulièrement à l’enseignement de l’EPS.
Sport à l’école : ne pas négliger l’EPS !
« L’hĂ©ritage
immatĂ©riel des Jeux », un dĂ©fi que souhaite relever le gouvernement, ne
sera possible, selon les deux députés, que si une grande place est
accordée au développement de la pratique sportive chez les jeunes. Un
discours qui rejoint, en apparence, celui du ministère qui semble avoir
réglé la question à coups de dispositifs qui font la part belle aux
intervenants extérieurs à l’École (les 30 minutes d’APQ, les deux heures
supplémentaires d’activité physique et sportive au collège)... mais qui
s’en éloigne rapidement, en dénonçant la place que prennent ces mêmes
dispositifs, jugés insuffisants, sur le temps dévolu à l’EPS.
« Il
faut redonner ses lettres de noblesse à l’EPS, remettre cette épreuve
au baccalauréat, en faire une discipline pédagogique à part entière si
on veut faire de la France une nation sportive », concluent les deux
députés, dans des propos cités par Le Monde. Un message en
direction du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et du
ministère des Sports et des JOP, qui appellent de leurs vœux communs
cette « nation sportive ».
L’avis du SE-Unsa
Le
SE-Unsa milite depuis longtemps pour un retour au premier plan de l’EPS
dans le discours - et dans les faits - des deux ministères sur la
pratique physique et sportive de nos élèves à l’approche des JOP. Nous
nous réjouissons donc qu’un rapport parlementaire évoque enfin
l’importance de l’enseignement de l’EPS dans la construction citoyenne
et sportive du jeune, et préconise une visibilité et une considération
accrues de la discipline. En espérant que ses auteurs soient entendus…