Article publié le jeudi 28 septembre 2023.
Le
ministère a présenté lors d’un second groupe de travail les mesures de
revalorisation des AESH, dans le cadre des annonces de 10 %
d’augmentation faites par le président de la République. Pour le
SE-Unsa, si ces mesures sont positives, elles sont insuffisantes pour
régler la question de la précarité salariale.
Création d’une indemnité de fonction
Lors du 1er groupe
de travail, le SE-Unsa avait obtenu la création d’une indemnité pour
tous les AESH à la rentrée 2023. C’est une demande que portait le
SE-Unsa depuis 2020. Cependant, nous avions dénoncé le fait que le
ministère prévoyait des montants différenciés pour les AESH en CDD ou en
CDI.
Le
SE-Unsa a obtenu gain de cause dans le projet modifié : cette indemnité
aura un montant unique de 1 529 € bruts/an, soit 63 € nets/mois pour
un·e AESH exerçant à 62 %.
Le
montant est inférieur à ceux annoncés précédemment car une plus grande
partie de l’enveloppe budgétaire prévue pour la revalorisation a été
consacrée aux mesures indiciaires.
Revalorisation de l’indemnité AESH référent
L’indemnité
pour la fonction d’AESH référent sera revalorisée à la rentrée
2023. Elle s’élèvera à 660 € bruts/an contre 600 € bruts/an
actuellement.
Ajustement de la grille de rémunération
La
grille de rémunération sera modifiée afin de prendre en compte les
récentes augmentations du traitement minimum de la Fonction publique (en
lien avec le Smic) et de rouvrir des perspectives d’avancement.
|
Grille au 01/07/2023 |
Grille au 01/09/2023 |
Gain indiciaire en points |
Échelons |
Indices majorés |
Net mensuel temps plein
(en €) |
Net mensuel
62 %
(en €) |
Indices majorés |
Net mensuel temps plein
(en €) |
Net mensuel 62 %
(en €) |
11 |
435 |
1 721,05 |
1 067,05 |
450 |
1 780,39 |
1 103,84 |
15 |
10 |
425 |
1 681,48 |
1 042,52 |
440 |
1 740,83 |
1 079,31 |
15 |
9 |
415 |
1 641,92 |
1 017,99 |
430 |
1 701,26 |
1 054,78 |
15 |
8 |
405 |
1 602,35 |
993,46 |
420 |
1 661,70 |
1 030,25 |
15 |
7 |
395 |
1 562,79 |
968,93 |
410 |
1 622,14 |
1 005,72 |
15 |
6 |
385 |
1 523,23 |
944,40 |
400 |
1 582,57 |
981,19 |
15 |
5 |
375 |
1 483,66 |
919,87 |
390 |
1 543,01 |
956,66 |
15 |
4 |
371 |
1 467,84 |
910,06 |
380 |
1 503,44 |
932,13 |
9 |
3 |
368 |
1 455,97 |
902,70 |
375 |
1 483,66 |
919,87 |
7 |
2 |
366 |
1 448,05 |
897,79 |
370 |
1 463,88 |
907,60 |
4 |
1 |
364 |
1 440,14 |
892,89 |
366 |
1 448,05 |
897,79 |
2 |
Pour
le SE-Unsa, cette évolution était nécessaire. Cependant, nous
regrettons le peu d’évolution sur les premiers échelons où se situent
pourtant la majorité des AESH.
De
plus, le problème du blocage des rémunérations va à nouveau se poser
dès la prochaine revalorisation du Smic et donc de l’indice minimum de
la Fonction publique.
Autres mesures Fonction publique
De plus, les AESH bénéficieront des mêmes revalorisations que les autres agents de la Fonction publique :
- hausse du point d’indice de 1,5 % à compter du 1er juillet 2023 ;
- prime exceptionnelle de pouvoir d’achat allant jusqu’à 800 € bruts avant la fin de l’année 2023 ;
- relèvement des grilles de 5 points d’indice à partir de janvier 2024.
L’avis du SE-Unsa
Ces
mesures ne suffisent pas à résoudre la précarité des AESH et notamment
la problématique des temps incomplets. Nous continuons à revendiquer la
création d’un corps de catégorie B et la possibilité pour celles et ceux
qui le souhaitent d’exercer à temps complet.