Article publié le lundi 15 mai 2023.
La
fondation MGEN participe à la recherche en santé publique pour agir
sur les comportements de santé, le monde du travail, l’environnement, le
parcours de soins et la protection sociale.
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l’occasion des 20 ans de sa fondation, la MGEN a organisé une
conférence autour de deux tables rondes pour présenter ses travaux et
ses recherches.
La
première table ronde de la conférence MGEN portait sur la corrélation
entre bien-être des élèves et celui des personnels de l’éducation. La
seconde table ronde, plus générale, montrait l’importance de la
prévention dans le parcours de santé des individus.
Parce
que le SE-Unsa est très engagé en matière de santé des personnels et
travaille en partenariat Ă©troit depuis toujours avec la MGEN, il propose
à tous les personnels un tour d’horizon des conclusions fort
instructives des travaux.
La corrélation entre bien-être des élèves et des personnels
Une
étude anglaise a démontré qu’il y a un effet à long terme des
enseignants sur les élèves. En effet, lorsque les enseignants ont
développé leurs compétences cognitives et non cognitives dans leurs
pratiques pédagogiques, l’impact sur l’avenir de leurs élèves est
important : ils auront tendance Ă moins devenir fumeurs, alcooliques,
criminels, etc.
En
France, les études montrent que les élèves sont ceux qui s’approprient
le moins l’espace scolaire, notamment lorsque les relations avec leurs
enseignants sont mauvaises ou tendues. Côté enseignants, 10 % sont en
grande souffrance professionnelle. Cela serait dû au déclassement du
métier, au problème des mobilités et de gestion des fins de carrière.
D’autres
facteurs de risques sont repérés : le soutien social et le soutien
hiérarchique, le bâti scolaire, les conditions matérielles et le cadre
de vie.
Plusieurs points de vigilance ressortent des travaux de la MGEN :
- l’augmentation de la violence depuis 2015 (Vigipirate) et depuis la Covid ;
- l’érosion professionnelle en lien avec l’allongement des carrières notamment ;
- les troubles de la voix, les carrières ;
- la revalorisation qui ne vient pas.
Pour la MGEN, il faut agir sur les élèves et les enseignants en simultané pour obtenir des résultats probants :
- en développant chez les enfants des compétences en santé afin qu’ils deviennent acteurs de leur santé ;
- en agissant pour une montée en compétences des enseignants sur leur bien-être au travail et leurs conditions de travail.
La prévention dans le parcours de santé des individus
D’un
côté, l’imprévoyance (ou le manque de prévention) coûte actuellement 15
milliards d’euros/an. De l’autre côté, différentes études font le
constat que les français ne sont pas égaux face à la santé : les
populations les plus pauvres ont un accès aux soins plus limité. Or les
affections de longue durée (ALD) nécessitent un suivi régulier. Aussi,
qui plus est dans un contexte de pénurie de médecins, les ALD et les
maladies chroniques (ex : diabète) sont en forte augmentation. Pour
faire face à la pénurie de médecin, la MGEN recommande une prise en
charge multiple par une Ă©quipe pluridisciplinaires
(médecins-infirmière-kiné-ergo-etc).
À noter que les adhérents MGEN ont plus facilement accès à suivi régulier en cas d’ALD.
Par
ailleurs l’espérance de vie et l’espérance de vie en bonne santé
augmentent mais les statistiques sur la santé mentale sont alarmantes,
voire affolantes (et ce, déjà avant la Covid) :
- la dépression a été multiplié par 5 chez les 15-34 ans entre 2014 et 2020,
- les tentatives de suicide ont explosé aussi
D’autre part, seulement 50 % de femmes font le dépistage du cancer du sein.
Pour
la MGEN, de manière générale pour faire face à la pénurie de médecins,
il faut fonctionner en avec une prise en charge multiple.
Face à ces constats, la MGEN a développé la plateforme
Vivoptim :
un programme global et sur mesure pour permettre à chacun d’être acteur
de son parcours de santé, autrement dit d’agir au quotidien pour son
bien-ĂŞtre.
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