Plusieurs
dizaines de millions d’enfants entre 4 et 14 ans sont concernés par
l’esclavage dans le monde. Les territoires les plus touchés se trouvent
en Asie du sud et en Afrique subsaharienne où la moitié des enfants qui
naissent vivent sans Ă©tat civil. Une meilleure connaissance de leurs
droits devrait permettre aux enfants de construire une société plus
juste.
Iqbal Mashib, symbole d’une jeunesse sacrifiée
Ce
jeune Pakistanais a été assassiné le 16 avril 1995 à l’âge de 12 ans.
Vendu par ses parents à l’âge de 4 ans, il a dû travailler comme esclave
pour les mafias du secteur textile de son pays. Libéré, il a entamé une
lutte pour la libération des millions d’enfants esclaves dans le monde.
En acquérant une reconnaissance internationale, il a pu dénoncer les
responsabilités des habitants de l’hémisphère Nord par rapport à la
misère des enfants du Sud devant des parlements et des universités
d’Occident. Son combat lui a coûté la vie lorsqu’il est retourné dans
son pays.
Lutte contre l’esclavage moderne
Bien qu’aboli dans le monde au cours du XXe
siècle, l’esclavage perdure sous différentes formes : enfants soldats,
asservissement sexuel, esclavage domestique, trafic d’organes, mariages
forcés. Les enfants, population fragile et sans défense, sont plus
facilement exploités. En France, le Comité contre l’esclavage moderne
combat toutes les formes de traite des êtres humains. Depuis sa création
en 1994, il a accompagné plusieurs personnes qui étaient mineures lors
de leur exploitation. L’aide proposée peut tout aussi bien être
juridique que sociale ou psychologique.
L’avis du SE-Unsa
Le
SE-Unsa soutient toutes les actions en faveur des enfants. Le respect
des principes portés par la Convention internationale des droits de
l’enfant (CIDE) doit se faire par l’éducation, il est donc primordial
que les élèves puissent les connaître dans le cadre de leur scolarité.
Construire une société plus juste et plus fraternelle nécessite que les
jeunes générations soient conscientes que l’intérêt général est
l’affaire de tous.