D’un travail en réseau...
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leur création, les Rased étaient constitués d’enseignants spécialisés E
et G et de psychologues. L’exercice et le regard conjoint de ces
professionnels permettaient un pas de côté par rapport aux difficultés
des enfants et des réponses variées, enrichies des pratiques diverses et
de la réflexion partagée.
Puis
sont intervenus différents ministres qui se sont acharnés à supprimer
des postes et réduire le nombre de départs en formation. Dès lors, les
psychologues du 1er degré se sont bien souvent retrouvés seuls au sein des Rased.
à l’isolement
Outre
le manque du regard expert des enseignants spécialisés, ces
professionnels sont également isolés de leurs pairs : nombre de postes
de psychologues ne sont pas pourvus et, quand ils le sont, les temps
d’échanges ne sont pas institutionnalisés. Ils ne peuvent donc être pris
que sur du temps personnel. Ils peuvent même être financés par les
intéressés eux-mêmes si cette analyse de pratique est encadrée par un
superviseur. En effet, certaines situations psychologiques rencontrées
(déroutantes, dérangeantes voire traumatisantes) nécessitent une prise
de recul et du soutien.
Autant
dire que cette solitude pèse lourdement, professionnellement,
personnellement et financièrement sur les psychologues qui exercent en
Rased ! Ce poids retentit évidemment sur les enfants qui ne bénéficient
donc plus de la richesse du partage ni de l’analyse de la pratique.
Certes, le statut des PsyEN prévoit des échanges entre pairs des 1er et 2d degrés. Pourtant, bien qu’inscrits dans un texte réglementaire, ces temps institutionnels sont très (trop) rarement organisés.
Le
SE-Unsa revendique une institutionnalisation des temps d’échanges entre
PsyEN EDA, une réelle mise en œuvre de la coordination entre
psychologues des deux spécialités et une hausse significative des
recrutements. Cette dernière revendication ne pourra être bénéfique à la
profession qu’à la condition de la rendre plus attractive par,
notamment, une offre salariale telle que celle des agrégés.