Article publié le mercredi 12 avril 2023.
Les
effets déterminants de l’école maternelle sur le développement des
enfants en matière de socialisation, de premiers apprentissages, et les
conséquences positives sur leur scolarité ultérieure sont clairement
établis. L’instruction obligatoire à trois ans ne fait que confirmer et
inscrire dans la loi ce que la société française a constaté depuis
longtemps. Pour le SE-Unsa, l’école maternelle doit être bienveillante,
accueillante pour les familles, sans pression et attentive aux besoins
de chaque enfant afin de permettre à tous les élèves une première
expérience scolaire positive et sereine.
Effectifs
Les
effectifs doivent permettre de travailler, le plus souvent possible, en
petits groupes. En effet, l’engagement des élèves dans des activités
cognitives stimulantes et exigeantes est au cœur de la réussite. Cet
engagement est facilité par un contexte qui développe la confiance en
soi et la ténacité.
Le SE-Unsa revendique ainsi la limitation des effectifs à 24 élèves par classe dès la maternelle.
Cette
limitation doit atteindre 20 élèves par classe dans les établissements
situés dans les territoires dont les populations ont des difficultés et
15 élèves maximum dans les classes de tout-petits.
Cela
nécessite aussi des conditions d’encadrement et d’accueil favorables,
avec un aménagement du temps et de l’espace. La présence de dortoirs de
qualité est aussi nécessaire dans toutes les écoles.
Les
enfants de 2 à 3 ans scolarisés doivent être obligatoirement
comptabilisés. Dans le cadre d’un dispositif d’accueil d’enfants de
moins de 3 ans, l’effectif de cette classe ne doit pas être globalisé
dans le calcul de la moyenne des effectifs de l’école.
Formation
L’enseignement en maternelle doit être une composante de la formation initiale mais aussi de la formation continue.
L’ensemble des intervenants auprès des enfants de 2-3 ans doivent bénéficier d’une formation spécifique.
Atsem
L’Atsem
apporte une contribution essentielle à une prise en charge réussie des
jeunes enfants. En remplissant des fonctions éducatives d’aide pour la
construction du vivre ensemble, l’acquisition du langage ou la conquête
de l’autonomie, il constitue une aide pédagogique précieuse et une aide
pour la gestion de classe.
C’est
pourquoi le SE-Unsa revendique un poste d’Atsem par classe, y compris
sur les classes de double niveau GS-CP, sur la totalité du temps
scolaire et occupé par un personnel formé.
Scolarisation des TPS et PS
Le SE-Unsa affirme le droit à la scolarisation des tout-petits dès lors que les parents en font la demande.
Cela
nécessite des moyens adaptés, notamment en matière de locaux et de
matériel, une formation spécifique de tous les personnels, et une
nouvelle conception du temps et de l’espace pour les tout-petits afin
d’avoir des conditions favorables à l’épanouissement.
Des
accueils échelonnés doivent également être possibles en petite section,
dans un projet coconstruit avec les familles, notamment lorsque
l’enfant n’est pas physiologiquement prêt.
Pour un début de scolarisation positif
L’école
maternelle n’a pas pour objectif de trier les élèves mais bien de
permettre à tous, notamment les plus fragiles, une première expérience
scolaire positive, sereine et bienveillante.
Les Rased doivent ainsi ĂŞtre complets.
Cela
nécessite la relance de la formation et du recrutement d’enseignants
spécialisés en Rased, notamment ceux à dominante relationnelle.
Des dispositifs plus de maîtres que de classe doivent aussi pouvoir être installés dans toutes les écoles maternelles qui le nécessiteraient.
Le SE-Unsa revendique le développement d’un service de santé scolaire (médecins
et infirmiers) pour que chaque enfant puisse bénéficier de visites
médicales ou infirmières permettant de mettre en œuvre une vraie
politique de prévention et de dépistage. L’équipe pédagogique doit
pouvoir solliciter à tout moment le service de santé scolaire.
L’Éducation nationale doit veiller à la présence de ces personnels
indispensables et en nombre suffisant pour accompagner les équipes.