Depuis
le 19 octobre, un temps de concertation pour définir et mettre en place
des axes pour revaloriser et rendre attractifs les métiers de
l’Éducation nationale s’est ouvert. Le SE-Unsa a pris pleinement sa
place dans les débats et n’a pas manqué d’être source de propositions
pour l’ensemble des corps mais aussi des disciplines et en particulier
pour les professeurs documentalistes.
Pour
le SE-Unsa, la revalorisation salariale de tous est urgente. La
dernière étude de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de
la performance (Depp) est limpide : dans le second degré, l’exercice
professionnel des enseignants n’a cessé d’évoluer dans le temps, allant
de pair avec une augmentation de leur temps effectif de travail. Il
reste néanmoins une discipline qui passe trop souvent en dessous des
radars : la documentation. Concernant la répartition des IMP, la Depp a
d’ailleurs indiqué que les documentalistes étaient hors-champ de l’enquête car non renseignés dans les bases relais au moment du constat.
Le
SE-Unsa a rappelé au ministère la situation inégalitaire vécue par les
professeurs documentalistes. En effet, enseignants certifiés, ils ne
perçoivent pas l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves comme
leurs homologues mais une indemnité dont le taux est inférieur : l’ISP.
Même si cette dernière a été augmentée il y a peu, elle reste inférieure
à la part fixe de l’Isoe et ne compense pas le fait que les professeurs
documentalistes ne bénéficient pas non plus de la prime informatique.
Lorsqu’un professeur documentaliste est le professeur principal de la
classe, la rétribution de cette mission ne se fait pas sans peine car,
statutairement, il ne peut bénéficier de la même indemnité que ses
collègues. Ajoutons que les professeurs documentalistes n’ont pas le
droit non plus aux HSE mais aux IPE dont les taux de rémunération sont
moindres. Aussi, leur participation au dispositif devoirs faits les
rétribue moins bien.
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l’heure où le ministère pointe du doigt les inégalités salariales
hommes-femmes à tous les niveaux (heures supplémentaires, attribution
des IMP, etc.), il est urgent d’agir pour cette discipline
majoritairement féminine dont les possibilités d’évoluer dans la
carrière sont handicapées par l’inexistence de l’agrégation en
documentation, que le SE-Unsa porte depuis des années.
Pour
le SE-Unsa, il est grand temps d’en finir avec les inégalités de
traitement chez les certifiés. La documentation est une discipline comme
les autres et les personnels qui l’enseignent méritent une
reconnaissance qui passe non seulement par une revalorisation salariale
mais aussi une réécriture des textes règlementaires encadrant l’exercice
de leur métier, revendications que nous porterons dans les discussions
ministérielles attractivité/revalorisation mais aussi auprès de l’Inspection générale.