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SE-UNSA TOULOUSE


 Par SE-UNSA TOULOUSE

LV au collège : ce changement-là n’a pas le soutien du SE-UNSA !

 

LV au collège : ce changement-là n’a pas le soutien du SE-UNSA !

Suite à la décision de la Rectrice d’expérimenter la LV2 dès la 5e dans notre académie, dans les conditions que l’on connaît (voir article « LV au collège : du changement dans les horaires »), le SE-UNSA réagit vivement à cette décision unilatérale : le SE-UNSA Toulouse n’approuve pas cette disposition !

Rappelons les grands traits de cette mesure : suppression des classes bilangues (sauf les classes anglais / allemand qui restent financées par le Rectorat) pour permettre le début de la LV2 en 5e (à hauteur de 2h hebdo), passage de 4h à 3h hebdomadaires en 6e pour la LV1. Les sections européennes ne seraient plus financées (sauf pour les collèges qui prendraient sur leurs propres moyens).

Selon nos estimations, ces dispositions entraineraient, entre autres,  la suppression de 55 ETP en anglais et la création de 50 ETP en espagnol. Le compte n’y est donc pas.
D’autant plus qu’il apparaît clairement que les compléments de services engendrés risquent d’être nombreux et des postes déjà fragiles seront purement et simplement supprimés !


La DGESCO a donné son aval à la Rectrice pour déroger à la grille horaire nationale en 6e, et c’est fort malheureux : comment boucler un même programme ou valider sérieusement les mêmes compétences avec 36h de cours en moins !!!
Pour ce qui est de la classe de 5e, la Rectrice a assuré par écrit sur les documents du CTA que  « le latin sera financé à la même hauteur ». C’est néanmoins ignorer la surcharge entrainée par la découverte d’une matière nouvelle (la LV2 en l’occurrence) qui viendra s’ajouter à l’introduction des Sciences Physiques en 5e. Les familles seront ainsi amenées à faire des choix qui pourraient pénaliser le latin, mais aussi le chinois, l’italien, l’occitan…

Pour le SE-UNSA, il n’y a pas lieu de généraliser aussi rapidement une telle expérimentation. Une phase de concertation doit être organisée car, rappelons-le, aucun débat ni aucun vote n’a été organisé lors du dernier CTA ! Ainsi, le dialogue social a été réduit à sa plus simple expression et ce n’est pas acceptable. Il apparait clairement que les conséquences en termes de ressources humaines n’ont pas été mesurées par le Rectorat.

Par ailleurs, il ne nous semble pas que le meilleur moyen d’obtenir le retrait de cette mesure soit de proclamer que d’autres organisations syndicales la soutiennent ! Si certains syndicats ne s’emparent de la question des LV que dans un but électoraliste, le SE-UNSA agira, lui, pour le seul intérêt des enseignants et des élèves.

C'est aussi dans ce sens que la fédération UNSA Education a fait part à la Rectrice de sérieuses réserves concernant cette expérimentation à l'occasion du CAEN du 5/2. Vous trouverez la motion en pièce jointe ci-dessous.