Retour à l'article normal

SE-UNSA REIMS


 Par SE-UNSA REIMS
 Le  vendredi 7 juillet 2017

Les fonctionnaires en marche... arrière...

 

Les fonctionnaires se retrouvent une nouvelle fois de le viseur de l'Etat.

Avec l'annonce du gel du point d'indice, et le rétablissement du jour de carence, les fonctionnaires ont l'impression d'être pris pour cible.

Gel du point d’indice

Dans le cadre de la réduction des dépenses publiques, le ministre de l’Action et des comptes publics vient d’annoncer qu’il gèlera à nouveau la valeur du point d’indice des fonctionnaires (cf. communiqué de presse de l’Unsa Fonction publique). Comme une impression de déjà vu...

 Pour le SE-Unsa, les fonctionnaires ne peuvent pas être à nouveau les boucs-émissaires de la maîtrise de la dépense publique.

 Le SE-Unsa dénonce fermement cette mesure prise unilatéralement par le gouvernement, sans discussion avec les organisations syndicales, privant les fonctionnaires d’un espoir d’augmentation de leur pouvoir d’achat et pouvant être interprétée comme un manque de reconnaissance de leur engagement professionnel.

 Inquiet de ce premier mauvais signe, le SE-Unsa se donne comme priorité de suivre de très près la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre du PPCR après de longues négociations. Si nous avons changé de gouvernement, nous n’avons pas changé d’employeur. Nous voulons croire en la continuité de l’État y compris dans ses responsabilités auprès de ses agents.

Et maintenant, c’est le jour de carence rétabli…  : Encore un nouveau signal négatif pour les fonctionnaires

Le ministre de l’Action et des comptes publics vient d’officialiser le rétablissement d’un jour de carence pour les fonctionnaires dès 2018.

 La raison invoquée est la lutte contre l’absentéisme des agents qui provoquerait un dysfonctionnement des services et alourdirait la charge de travail des autres tout en mettant en perspective une économie budgétaire de 170 millions d’euros par an, tout comme un premier pas vers un alignement entre le public et le privé.

 Après le gel du point d’indice il y a quelques jours, voilà une nouvelle proposition qui prend les agents du Service public pour cible.

 Alors, Monsieur Darmanin, sachez que les enseignants et personnels d’éducation, parce qu’ils sont des professionnels engagés et responsables, n’abusent pas des congés, ne sont pas plus absents que les autres salariés et ne s’absentent pas pour des convenances personnelles.

 D’ailleurs, en 2012, ce jour de carence avait été supprimé car, justement, il avait été jugé « injuste, inutile et inefficace » par la ministre de la Fonction  publique d’alors.

 Pour le SE-Unsa, cette mesure sonne comme une nouvelle provocation et un manque de reconnaissance de l’implication des fonctionnaires dans leur mission au service de l’État. Il est urgent de se lancer dans une gestion des ressources plus humaine. Plutôt que d’imposer une retenue sur salaire pour lutter contre un absentéisme injustifié qui reste à prouver, il conviendrait de s’interroger sur la qualité de vie au travail des agents du Service public.

Le SE-Unsa est prêt à en discuter.