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DĂ©claration liminaire - CTA du 17 janvier 2019
Article publié le jeudi 17 janvier 2019.
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En attendant le compte rendu du CTA de ce jeudi 17 janvier,

voici notre déclaration liminaire :

Intervention de Magali Leclaire pour l’UNSA Education

 

Madame la Rectrice,

Mesdames et Messieurs les membres du CTA,

 

Les élections professionnelles confortent la représentativité de l’Unsa dans la fonction publique et ses trois versants. Elle est l’une des quatre organisations syndicales représentatives dans les trois versants (État, Territoriale, Hospitalière) et la seule organisation à progresser dans chacun d’eux. Sur la seule Fonction Publique de l’État, l’Unsa pro­gresse de plus d’un point et gagne un siège au conseil supé­rieur de la Fonction Publique de l’Etat .


C’est forte de cette reprĂ©sentativitĂ© accrue que l’Unsa Education aborde les graves questions qui se posent Ă  notre pays au travers de la crise des « gilets jaunes Â». Leurs revendications, pour contradictoires parfois qu’elles paraissent, font ressortir nettement la demande d’une plus grande justice sociale et d’une meilleure Ă©coute de la part du pouvoir.

 

Le prĂ©sident de la RĂ©publique a rĂ©pondu Ă  cette crise en annonçant des mesures en faveur du pouvoir d’achat et en invitant les employeurs Ă  accompagner cet effort. Or, Ă  aucun moment il n’a Ă©voquĂ© la situation des agents publics, et, pour ce qui nous concerne, plus particulièrement ceux qui sont au service de l’école.  

 

Comment, face Ă  un mouvement rĂ©clamant justice et Ă©coute, la plus haute autoritĂ© de l’Etat peut-elle annoncer des mesures d’amĂ©lioration du pouvoir d’achat tout en ignorant la situation de ses propres employĂ©s au service du public, au service de l’école ? Car, Ă  ce stade, aucune prime exceptionnelle n’est annoncĂ©e pour les agents publics et encore moins une perspective d’augmentation du point d’indice. C’est ce qui explique en grande partie le mouvement des « stylos rouges Â» petit frère du mouvement des « gilets jaunes Â».

Est-il nĂ©cessaire de rappeler, notamment, que certains d’entre eux, comme les AESH, sont rĂ©munĂ©rĂ©s en dessous du SMIC ? Que 46% d’entre eux, agents de catĂ©gorie C, ont des rĂ©munĂ©rations proches du SMIC ?

Que beaucoup d’agents non titulaires et de fonctionnaires de catĂ©gorie B, voire de catĂ©gorie A, ont des rĂ©munĂ©rations infĂ©rieures Ă  ce que leurs responsabilitĂ©s, assumĂ©es parfois au-delĂ  de leur niveau de recrutement, devraient autoriser ?

 

C’est pour cela qu’avec l’Unsa Fonction Publique, l’Unsa éducation a adressé un courrier au Président de la République et propose aux agents d’en faire de même pour que leur engagement au service du pays soit justement reconnu.

 

Sur le service du pays, justement, nous avons bien des inquiétudes.

 

 L’Unsa Education regrette que l’exĂ©cutif n’assume pas pleinement ses dĂ©cisions budgĂ©taires.

 

Dans le premier degré, un solde nul avec une baisse démographique, cependant la dotation ne permettra pas à la fois de répondre aux priorités ministérielles et aux besoins identifiés sur le terrain :
 

  • achever le dĂ©doublement voulu pour les classes de CP et CE1 en Ă©ducation prioritaire ;
  • prĂ©server et structurer l’offre Ă©ducative en milieu rural ;
  • amĂ©liorer les conditions d’enseignement en maternelle oĂą les classes sont très souvent surchargĂ©es au regard des enjeux de rĂ©ductions des inĂ©galitĂ©s dès le plus jeune âge ;
  • consolider les Rased ;
  • avoir des marges pour avancer sur la direction d’école inscrite Ă  l’agenda social Ă  la demande du SE-Unsa.

 

Concernant le second degrĂ©, c’est un affichage en trompe-l’œil. En effet, le ministère tente un tour de passe-passe pour dissimuler la suppression de 2 085  emplois qu’il convertit en heures supplĂ©mentaires.   

 

  • L’Unsa Education le redit : les heures supplĂ©mentaires et les postes ce n’est pas pareil, ni pour les Ă©lèves, ni pour les professeurs. Ces mesures vont mettre encore un peu plus sous pression les Ă©tablissements alors que les enseignants ont exprimĂ© leur opposition aux heures supplĂ©mentaires imposĂ©es au travers de la pĂ©tition lancĂ©e par le SE-Unsa en septembre 

 

Les suppressions de postes dans les services publics en général et à l’éducation nationale en particulier, à l’heure, de la réforme du baccalauréat et de la réorganisation des académies, nous semblent à la fois mal venues et dangereuses pour les réformes elles-mêmes.

 

S’agissant de la réforme du lycée devant s’articuler avec la réforme du bac, les moyens alloués doivent au moins être constants de façon à ne pas hypothéquer les effets attendus. Or, les suppressions annoncées, sur lesquelles nous allons travailler ce jour, risquent de mettre en péril l’accès effectif pour tous les élèves, à l’ensemble des spécialités du bac 2021.

 

Dans notre acadĂ©mie, comment ont Ă©tĂ© calculĂ©s les moyens attribuĂ©s ?

Comment seront financĂ©s les enseignements de spĂ©cialitĂ©s ? Comment prĂ©parer la rĂ©partition des moyens sur les enseignements de spĂ©cialitĂ©s en 1ere gĂ©nĂ©rale sans connaitre  les effectifs des Ă©lèves de ces spĂ©cialitĂ©s ? 

L’Unsa Education s’inquiète de la mise en Ĺ“uvre de l’AP Ă   la rentrĂ©e 2019, dans un contexte de  complexification des programmes, alors qu’elle ne bĂ©nĂ©ficie plus de moyens spĂ©cifiquement flĂ©chĂ©s dans la DHG.

Ainsi, les rĂ©ductions budgĂ©taires sur fond de rĂ©forme du bac gĂ©nĂ©ral et de transformation de la voie professionnelle sont autant de mauvais signaux qui laissent penser que l’amĂ©lioration pour les Ă©lèves ne sera pas au rendez-vous. Or, les Ă©coliers d’aujourd’hui ne sont-ils pas notre avenir ? HypothĂ©quer cet avenir est-il responsable ? L’égalitĂ© des chances ne devrait-elle pas, au moins, ĂŞtre garantie ?

 

Jusqu’à présent, les corps intermédiaires que constituent les syndicats ont été bien plus informés, voire mis devant le fait accompli, que réellement associés au changement et aux réformes.

Par exemple, nous dĂ©couvrons la mise en place des PIAL (Ă  ne pas confondre avec le portail acadĂ©mique qui va bientĂ´t changer de nom) mais le PĂ´le Inclusif d’Accompagnement LocalisĂ©. Ce dispositif n’ayant fait l’objet d’aucune information de la part du rectorat aux Ă©lus du  CTA, nous souhaiterions connaĂ®tre les modalitĂ©s d’information, et de discussions prĂ©vues avec les organisations syndicales. Les informations dont nous disposons laissent en effet penser que le PIAL pourrait impacter le service des accompagnants. La question de l’implantation, et du pilotage des PIAL attirent Ă©galement toute notre attention.

 

L’ Unsa Education continue d’espérer que le ministre comprendra l’intérêt qu’il a, dans une école qu’il dit de la confiance, à écouter et prendre en compte les élus du personnels.

Le dialogue social n’est pas simplement la condition d’une forme de dĂ©mocratie particulière. Il est un Ă©lĂ©ment essentiel, au cĂ´tĂ© de la reprĂ©sentation politique et de la libre expression citoyenne, de la dĂ©mocratie « tout court Â».

 

Je vous remercie

 

 
 
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