SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de NANCY METZ - 4 RUE A. MEZIERES - 54000 NANCY
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Madame la Rectrice,
Monsieur le Secrétaire Général ,
Madame la Directrice Générale des Ressources Humaines,
Mesdames et messieurs les représentants de l’Administration,
Mesdames et messieurs les représentants des personnels élus,
Les élu.e.s du SE-Unsa tiennent à vous présenter leurs meilleurs vœux pour l’année 2019.
Ce début d’année malheureusement ne manque pas de sources d’inquiétudes pour les élus syndicaux que nous sommes.
En effet, loin du discours officiel d’une « Ecole de la confiance », notre ministère accumule les signaux négatifs à l’encontre des enseignants.
Notre ministre semble ignorer que la part des dépenses de l’Education n’a cessé de baisser depuis 1996, à l’inverse de nos pays voisins. Il semble ignorer qu’un enseignant en début de carrière gagnait 2 fois le SMIC en 1980 alors qu’aujourd’hui, titulaire d’un bac + 5 il ne touche que 1.2 fois le salaire minimum. Fort habilement, notre ministre prétend compenser la suppression des 2085 postes dans le second degré par la hausse des heures supplémentaires, la 2eme heure supplémentaire ayant d’ailleurs vocation à être imposée si nécessaire… Même si notre académie semble moins touchée que les autres, nous ne pouvons accepter ce tour de passe-passe qui, faisant d’une pierre deux coups, camoufle la diminution des moyens humains tout en prétendant redonner du pouvoir d’achat aux enseignants en défiscalisant de nouveau les heures supplémentaires. Nous ne sommes pas dupes de la manœuvre grossière face à laquelle nous nous trouvons. « Travailler plus pour gagner plus », ce n’est ni innovant, ni équitable ni la réponse à une reconnaissance tant espérée du travail effectué. Seul un dégel significatif et durable du point d’indice est à même de revaloriser le salaire et le métier des enseignants à long terme. Point nécessaire d’en passer par « un observatoire de la rémunération des professeurs » pour arriver à cette conclusion…
Non, dĂ©cidĂ©ment, les motifs d’inquiĂ©tudes pour l’annĂ©e 2019 ne manquent pas : notre ministre dit souhaiter « des syndicats forts et constructifs ». Or, le projet CAP 2022 ne nous semble pas aller dans ce sens. Le scĂ©nario gouvernemental pour les futures CAP (Commissions Administratives Paritaires) et CCP (Commissions Consultatives Paritaires), Ă©lues en 2022, est en contradiction avec les concepts de modernisation et d’amĂ©lioration qu’il invoque. Ce projet Ă´te au paritarisme l’essentiel de sa substance, puisqu’il supprime toutes les compĂ©tences des CAP sur les actes de mobilitĂ© et de mutation et rĂ©duit le suivi des promotions. De fait, il ne resÂtera plus aux CAP que l’étude des demanÂdes de recours des agents et Ă se proÂnonÂcer sur les sancÂtions disÂciÂpliÂnaiÂres. Si les employeurs ont le pouÂvoir de dĂ©ciÂsion, il est encore aujourd’hui, Ă©clairĂ© et rĂ©gulĂ© par l’avis donnĂ© lors des insÂtanÂces consulÂtaÂtiÂves.
Supprimer les CHSCT ou les misÂsions des CAP/CCP revient Ă laisÂser seul chaque agent face Ă son employeur. Ce n’est pas la concepÂtion de l’UNSA qui prĂ´ne une vĂ©riÂtaÂble moderÂniÂsaÂtion du diaÂloÂgue social. A l’opposĂ© des dĂ©clarations mĂ©diatiques de notre ministre, ce projet nous semble donc plutĂ´t tĂ©moigner d’une volontĂ© de rĂ©duire le rĂ´le du synÂdiÂcaÂlisme dans la foncÂtion
Enfin, les annonces en termes de gestion des ressources humaines nous interrogent. Elles dessinent un parcours plus individualisé. Cependant, au-delà du slogan, il faudrait maintenant être plus clair sur ce que signifie « GRH de proximité » car pour le moment les personnels ne se sentent ni mieux suivis, ni mieux accompagnés par leur employeur dans les dédales de notre grande maison Education Nationale. Ces annonces, si elles se concrétisent, risquent de renforcer une évolution libérale et très déconcentrée de notre système éducatif. Il est encore possible de faire des choix plus humains liant l’individu au collectif, au service de la réussite de chaque jeune et dans le respect des personnels. L’Unsa continuera de défendre dans toutes les instances l’amélioration de la formation et de l’accompagnement des collègues. La reconnaissance de la valeur des personnels et l’attention portée à leur situation individuelle doivent donc être au cœur de ces opérations de gestion de carrière. C’est cette vision de la gestion de ressources humaines de proximité que l’UNSA entend porter et défendre au cours des 4 prochaines années.
Au terme de cette liminaire marquée par des interrogations et des inquiétudes certaines sur ce que sera l’année 2019 pour notre profession, nous souhaitons terminer sur une lueur d’espoir pour le syndicalisme dans l’éducation nationale, et particulièrement pour le syndicalisme réformiste que nous défendons : malgré un contexte social et politique particulièrement tendu, malgré la défaillance du système de vote le premier jour, malgré enfin la complexité inutile de la procédure, la participation aux élections professionnelles est en hausse ! Cette progression témoigne pour les élus que nous sommes de la confiance que nos collègues nous accordent, de leur attachement à la représentation syndicale et de leur volonté de voir le contrôle paritaire de la gestion de leur carrière perdurer. Le syndicalisme combattif et progressiste porté par le SE-Unsa enregistre une progression globale de 6 573 voix aux Commission administratives paritaires nationales. L’UNSA Éducation consolide donc sa 2ème place d’Organisation syndicale.
Merci pour votre écoute.
lire ici le compte rendu de la réunion