Une « revalorisation » de nos retraites de 0.1% en octobre 2015, une année blanche en 2016, les retraités s’impatientent !

En janvier 2017, l’INSEE a publié l’évolution de l’indice des prix à la consommation pour l’année 2016. Elle se situe à + 0.6%. C’est donc l’augmentation minimale qui devrait être appliquée à nos pensions en octobre prochain. Cette augmentation ne permettra pas, une nouvelle fois, de suivre l’évolution du salaire mensuel de base, lequel a augmenté de 1.2% entre septembre 2015 et septembre 2016 (dernières données publiées par l’INSEE).

Rappelons donc à cette occasion les revendications de l’UNSA Retraités pour une plus juste revalorisation de nos pensions :

- Prise en compte de l’évolution des salaires, des prix et des dépenses contraintes.

- Retour de la revalorisation des pensions au 1 er avril. Le tract national est à disposition de tous les militants UNSA Retraités dans chaque Union Départementale UNSA. Sa diffusion massive est le gage du succès de notre mobilisation !

Baisse du pouvoir d’achat des retraités : où en est-on ?

En cinq ans, les retraités auront subi trois années de gel de pouvoir d’achat : 2014, 2016, 2018. L’habitude semble se profiler de ne plus revaloriser les retraites les années paires !

Par rapport à l’indice des prix à la consommation : Les deux années de revalorisation : 0.1% en 2015 et 0.8% en 2017 ne compensent pas, loin de là, l’inflation mesurée sur cette période*.

Entre août 2013 et août 2018, l’inflation cumulée devrait atteindre entre 2.5 et 3 % pour une revalorisation des pensions de 0.9%. Soit une perte de 1.6 à 2.1% de pouvoir d’achat, à laquelle viennent s’ajouter les mesures fiscales CASA et majoration de CSG, qui pour les retraités assujettis au taux plein de CSG entraînent une baisse de 2% du pouvoir d’achat. C’est donc, sur cinq ans, une perte cumulée de 3.6% à 4.1% par rapport à l’indice des prix que subissent certains retraités. Par rapport au salaire mensuel de base : Si l’on compare l’évolution du pouvoir d’achat des pensions à celui du salaire mensuel de base, on constate un écart encore plus défavorable aux retraités sur la même période.

Quand le salaire mensuel de base progressait de 7.2%, les pensions ne progressaient que de 2.3% soit une perte d’environ 1% par an par rapport au salaire mensuel de base.

Des reports successifs de la revalorisation de nos pensions :

En dix ans, sous les présidences Sarkozy, Hollande et maintenant Macron, les reports successifs de la date de revalorisation des retraites auraient permis de gagner un an de revalorisation au détriment des retraités.

Une exigence immédiate :

L’inflation mesurée entre mars 2017 et mars 2018 s’élève selon l’INSEE à 1.55%. Cela supposerait, si la tendance se confirmait jusqu’en août, que les pensions de retraite soient revalorisées de 1.5% au mois d’octobre. Or, la Loi de finances de la Sécurité Sociale adoptée en décembre 2017 prévoit le report de cette revalorisation en janvier 2019. Une exigence immédiate consiste à revendiquer la revalorisation des pensions dès octobre pour un niveau au moins égal à l’inflation en même temps que l’ouverture de discussions avec le gouvernement pour une révision du mode de calcul et des échéances de revalorisation de nos pensions de retraite.

*(Rappelons que pour les retraités du régime général, seule la pension de base est revalorisée les pensions AGIRC et ARRCO sont gelées depuis 2016)