On voit en ce moment pléthore de reportages et d’articles aux titres plus accrocheurs et morbides les uns que les autres (pour déclencher du clic) : “Enfants : le danger des écrans”, “Accros aux écrans : l’épidémie silencieuse”, “L’addiction aux écrans : l’héroïne numérique”, “Les écrans rendent-ils vraiment les enfants autistes?”, “Mortels, les écrans ?”, “Génération légumes”, “L’héroïne électronique”…
Il s’agit là d’un mécanisme bien connu appelé Fearmongering. C’est la propagation de rumeurs effrayantes et exagérées d’un danger imminent ou la tactique de susciter exprès et inutilement la peur du public à propos d’un problème.
À l’heure du buzz et des fake-News la peur est très efficace pour déclencher du clic mais cette émotion incontrôlable empêche aussi et surtout de réfléchir et de raisonner posément. Par facilité on peut vite glisser vers un “c’est la faute aux écrans” qui expliquerait de façon unique tous les problèmes qui nous semblent émergents.