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SE-UNSA MONTPELLIER


 Par SE-UNSA MONTPELLIER
 Le  jeudi 26 mai 2016

Le conseil d’Etat valide la réforme du collège, sauf une disposition

 

Le Conseil d’État a massivement rejeté les recours contre la réforme du collège, à l’exception d’une disposition relative à l’organisation du temps scolaire. 

Les opposants à la réforme du collège à l’origine de ces recours n’ont donc pas réussi à faire modifier le texte. Les décrets et arrêtés du 19 mai  2015, réglementant l’organisation nouvelle des enseignements au collège, et sa nouvelle grille horaire, sont pleinement confirmés.

« Le décret prévoyait en effet que les élèves de sixième ne devaient, en principe, pas avoir plus de six heures d’enseignement et que la pause méridienne devait durer au moins une heure trente. Or la loi prévoit que les modalités d’organisation et de fonctionnement des collèges sont fixées par des décrets pris après avis du Conseil d’État, les décrets actuels prévoyant d’ailleurs une autonomie des collèges en matière de temps scolaire. Le décret de la réforme du collège n’ayant pas été pris après l’avis du Conseil d’État, il est annulé sur ce seul point. »

 

L'action des opposants à la réforme  aura eu pourtant deux conséquences :

- elle a accru l’autonomie de l’établissement contre laquelle ils se battaient, en laissant le chef d'établissement décider de l'organisation des journées des élèves de 6ème, comme il l'entendait.   

- Les opposants  ont également réussi à dégrader les conditions de travail des élèves de 6ème , qui devait se limiter à 6 heures avec une pause méridienne encadrée.  Cette nouvelle a suscité ainsi la colère de la FCPE.

 

Le communiqué du Conseil d’Etat

http://www.conseil-etat.fr/Actualites/Communiques/Reforme-du-college

Rythmes au collège : pour la FCPE, la ligne jaune est franchie

http://fcpe.asso.fr/index.php/actualites/item/1736-rythmes-au-college-pour-la-fcpe-la-ligne-jaune-est-franchie

 

L’avis du SE-UNSA :

Au-delà de la décision du conseil d’Etat, le SE-Unsa tient à rappeler l’importance de la question des temps scolaires au collège. Le bon sens doit l’emporter dans les établissements et éviter aux élèves de 6ème des journées de plus de six heures de cours (Où est le progrès attendu par ceux qui ont déposé le recours ?). Plus largement, la réforme et le principe de l’autonomie doivent permettre de travailler différemment. La circulaire préconise ainsi des plages horaires d’1H30, qui diminueraient ainsi le nombre de séances dans la semaine, et limiteraient le zapping disciplinaire. De même, une réflexion collective doit s’engager autour des différents temps de travail des élèves. Il n’est plus possible de ne pas penser cette question du travail personnel qui, reléguée aux « devoirs » à la maison, n’aident pas à soutenir les apprentissages et contribuent à développer considérablement les inégalités scolaires.

Et si le ministère se saisissait enfin, réellement et sérieusement, de cet enjeu ? Si beaucoup de réponses relèvent de principes pédagogiques, dont l’accompagnement personnalisé doit être une composante, cela impliquerait également de relancer, d’une manière ou d’une autre, des dispositifs d’accompagnement hors la classe, pour les élèves qui en ont besoin.

Il n’est plus possible de laisser aux familles, ou à une offre marchande parascolaire, la responsabilité d’un accompagnement des apprentissages qui incombe en premier lieu à l’institution scolaire.

Notre dossier « Sans devoirs » explore des pistes pour travailler différemment

https://ecolededemain.wordpress.com/tag/sansdevoirs/