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SE-UNSA MONTPELLIER


 Par SE-UNSA MONTPELLIER
 Le  vendredi 9 octobre 2015

Projet d’établissement et nouvelle organisation du collège

 

Pour rappel :

Le projet d’établissement (PE)  définit  au sein de l’EPLE,  les modalités particulières de mise en œuvre des objectifs et des programmes nationaux  (et académique) en matière pédagogique.  Il sert à construire la  politique éducative de l’établissement.

Le chef d’établissement avant de le rédiger doit chercher la participation de tous les acteurs de l’équipe éducative.

Il faut ensuite que le PE soit  adopté en conseil d’administration.

Un   projet d’établissement  traite  généralement des thèmes  suivants : pédagogie ; information et orientation ; politique documentaire ; politique de communication (interne et externe) ; partenariats ; projet numérique ;  santé, citoyenneté (comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté – CESC), vie scolaire, internat, lutte contre la violence, sécurité ;  culture ...

Il se décline en grands axes avec des objectifs à atteindre et des actions particulières pour y parvenir.

 

Avec la réforme du collège ...

Le projet d’établissement comme  les enseignements complémentaires (EPI et accompagnement personnalisé)  sont  laissés au libre choix du collège. Ils participent tous les 2 à  l’autonomie pédagogique de l’EPLE.

Dans le cadre de la réforme du collège, les enseignements complémentaires serviront à répondre aux besoins spécifiques des élèves. À ce titre, ils doivent être intégrés dans un des axes du projet d’établissement.

Le PE va constituer l’outil privilégié par les chefs d’établissement pour appliquer la réforme du collège. Subordonné aux programmes nationaux et aux textes légaux (arrêtés et circulaire d’application), son rôle devrait permettre  une déclinaison locale de l’autonomie de l’EPLE  en appliquant la réforme du collège au plus près des besoins particuliers du terrain.  C’est pourquoi, il est important que les équipes enseignantes s’en emparent. 

Si le projet d’établissement aura un rôle « structurant » à jouer   qui est celui d’ordonner et de fixer des priorités à  l’établissement dans le cadre de son autonomie, il ne peut en aucun cas remplacer la liberté pédagogique des enseignants.   C’est aux équipes éducatives qu’il appartient de choisir les modalités d’application des enseignements complémentaires, c’est au professeur de décider le contenu des EPI et de l’accompagnement personnalisé.  Tout cela doit être discuté en conseil pédagogique et voté en conseil d’administration. Si l’utilisation de la dotation complémentaire, qui servira à financer les enseignements complémentaires ne correspond pas   aux attentes de ceux qui doivent appliquer les EPI et l'AP, je veux parler des enseignants, rien n’oblige ces derniers à y participer. 

Le PE ne doit pas être un outil de contraintes pour les enseignants. Sa forme ne le permet d’ailleurs pas.  Les axes du projet d’établissement  sont suffisamment  généraux pour permettre à chaque professeur d’y glisser ce  qu’il désire.

Cependant les professeurs doivent tenir compte du PE dans leurs propositions d’EPI et plus largement d’innovations  pédagogiques, car ils les placent de fait dans un cadre légal  où ce sera plus facile pour la direction et le conseil d’administration de les accepter.